mardi 24 juillet 2007

Victoire islamiste en Turquie

La victoire électorale écrasante du parti islamiste au pouvoir en Turquie et de ses alliés prouve, s’il en était besoin, combien prennent leur désir pour la réalité ceux qui disent leur confiance en l’affirmation laïque de ce pays au sein de l’Union Européenne.
Au mépris de son nom (parti de la justice et du développement), au mépris de ce qu’il est, au mépris de ce qu’il fait, nos médias, obéissant probablement à quelque consigne de désinformation, le qualifient tous « d’islamiste modéré » ! Comme si l’islamisme ne pouvait avoir que le visage de Ben Laden !
Or, le parti de M. Erdogan est tout simplement prudent. Au fil des années, il rogne peu à peu la puissance du laïcisme kemaliste qui est la doctrine officielle de l’armée. Celle-ci, comme celle jadis de l’Iran du Shah, est de plus en plus pénétrée par l’idéologie coranique. Au demeurant, cette armée nationaliste a toujours été fondamentalement anti-chrétienne et la Turquie, laïque ou musulmane, n’a jamais esquissé le moindre début de commencement d’acceptation de reconnaissance du génocide quasi-total des arméniens et des autres communautés chrétiennes.
Le parti islamiste dit modéré, ne tolère en réalité strictement aucune liberté religieuse hormis la tolérance à usage diplomatique d’un infime résidu de chrétiens toujours menacé.Il ne tolère lui non plus aucune expression en faveur de quelque repentance du génocide. Ceux qui l’esquissent sont, soit condamnés à de lourdes peines (et l’on sait ce qu’est la prison en Turquie comme dans les pays d’Islam en général), soit assassinés et les assassins rencontrent une grande impunité.
Enfin, la Turquie ne tolère chez elle aucun autonomisme régional. Elle constituerait donc demain au sein de l’Union Européenne l’ensemble le plus peuplé, le plus militarisé, le plus démographiquement islamiquement expansioniste.
Si, sur ce point au moins, Nicolas Sarkozy tenait sa promesse de rupture avec la politique chiraquienne et la pression israëlo-américaine pour l’intégration, on ne pourrait que s’en réjouir.

jeudi 19 juillet 2007

Les poursuites de l’AGRIF après les provocations dialectiquement antisémite et anti-libanaise de Georges Frêche

L’AGRIF, selon son habitude de prudence, a attendu que l’énorme provocation du maire de Montpellier, Georges Frêche, injurieuse pour les Montpelliérains en particulier et les Français en général, injurieuse et diffamatoire encore pour Nicolas Sarkozy, soit dénoncée par les porte-paroles de la présidence de la République ou du gouvernement, ou tout au moins par ceux de l’UMP.
Voici en effet ce qu’a déclaré à l’occasion de la « Journée de Jérusalem » organisée sous les auspices de la mairie et de l’agglomération de Montpellier, le dimanche 24 juin 2007 au Parc Gramont :
« Moi je me souviens être allé à Tibériade lors de la guerre des Six jours et c’est là que je me suis fait un ami, je vais vous dire qui c’est : Nicolas Sarkozy. Eh oui, car on n’est pas du même bord, mais pour Israël on est du même bord. Et je suis ravi que pour la première fois la France ait élu au suffrage universel direct, ça sera mon bonheur dans mon malheur, ait élu un juif président de la République. On avait eu Léon Blum et Mendès-France Premiers ministres, mais on n’avait jamais eu un juif élu au suffrage universel, c’est un beau succès. Et en plus avec Kouchner ministre des Affaires Etrangères, qu’est-ce que vous voulez de plus ? »
Et plus loin :
« Vous savez qu’ici nous sommes une zone libérée d’Eretz-Israël depuis trente ans ».
Et encore :
« Je sais qu’Israël est un petit Etat qui a quelques millions d’habitants au milieu de plus de deux cent millions d’Arabes qui ont toutes les terres qu’il faut pour assurer le développement. D’ailleurs, regardez, les seuls qui aient laissé les Palestiniens dans les camps, c’est les Libanais. »
D’évidence, affirmer ainsi que Nicolas Sarkozy serait un Juif totalement inconditionnel d’Israël, c’est l’injurier gravement.
Car, quelles que soient ses différentes et respectables origines familiales, il est le chef de l’Etat français. Monsieur Frêche en fait une sorte de conquérant juif de la République française.
De plus, il renforce ces lourdes allégations, en quelque sorte de complicité dans l’impérialisme israélien le plus fantasmagorique, en se targuant d’avoir fait depuis trente ans de Montpellier « une zone libérée d’Eretz-Israël ».
Même les partisans du sionisme mystique les plus acharnés à légitimer par la Bible l’extension d’Eretz-Israël du Nil à l’Euphrate n’ont pas imaginé l’étendre au Languedoc-Roussillon ! C’est à faire retourner dans sa tombe le grand fondateur d’Israël, Théodore Herzl.
Quoi qu’il en soit, monsieur Frêche étant toujours maire et président de la région, encore lucide et responsable, cela devrait entraîner des poursuites pour crime d’entreprise de sécession d’une portion du territoire français au profit d’une puissance étrangère et, sans attendre, la déchéance de la nationalité française du divagateur montpelliérain.
Ou bien alors, comme certains le pensent, et notamment des Français juifs inquiets, s’agit-il peut-être d’une lourde provocation antisémite au deuxième degré.
Mais tout le monde ne peut ou ne veut percevoir cette calamiteuse ironie. Déjà un de nos amis harkis nous a signalé que la propagande islamiste les prenant au premier degré, s’en est emparée.
Quoi qu’il en soit, ces déclarations au premier ou au second degré sont ravageuses. On s’étonne alors du silence des organisations antiracistes spécialisées dans la lutte contre l’antisémitisme. Sans doute serait-il judicieux aussi que l’ambassade d’Israël en France s’en démarque, et dans l’intérêt d’Israël et dans celui des Juifs français.
L’AGRIF pour sa part constate combien ces propos constituent une formidable incitation dialectique à la haine. Elle laisse le soin à la LICRA de peser cela. Elle laisse le soin au MRAP de poursuivre monsieur Frêche pour son apologie du mur d’apartheid en Israël condamné par les instances internationales.
Pour sa part, elle va le poursuivre pour son imputation diffamatoire à l’égard des Libanais (ainsi stigmatisés comme une communauté déterminée en raison de leur appartenance nationale) auxquels sont imposés par l’ONU, pour leur malheur, les camps de réfugiés palestiniens.

lundi 16 juillet 2007

Houria Bouteldja et les "Souchiens"

Avec une colossale finesse emblématique de ce qu’elle croit sans doute être de l’esprit, mademoiselle Houria Bouteldja, invitée sur FR3 le 2 juin 2007 a usé, avec un mépris appuyé, du terme de « souchiens » pour désigner ceux, dit-elle, « à qui il faut bien donner un nom : les blancs »
Ce propos est évidemment raciste.
Le terme de « souchiens » ne trompe personne. Il est renforcé par le procédé d’insistance dédaigneuse, « il faut bien leur donner un nom à ces blancs » !
Or le terme de « blancs » suffit absolument à désigner l’ensemble d’appartenance qu’elle vise, caractérisé par la couleur de peau blanche.
Le terme de « souchiens » a été créé à la seule et évidente fin de l’injure et du mépris. Il aurait été perçu comme tel par quelque ensemble ou sous-ensemble ethnique ou racial.
Qu’auraient dit les magrhébins de souche (sous-ensemble de la race blanche) si on les avait traités de « souchiens » ? ou encore les individus de race noire ou jaune ?
Qu’aurait-on dit si l’on avait désigné quelque Houria, d’appartenance à la souche arabo-berbère, de « souchienne » ?
La vérité incontestable c’est que mademoiselle Bouteldja s’est livré d’une manière totalement réfléchie à une de ces provocations dominatrices dont elle tire gloire alimentant toute une xénophobie ethnico-clanique.
Ceci n’est pas sans influence sur des esprits faibles, prompts à traduire le mépris en actes délictueux et quelquefois les pires.
Ajoutons à cela que Houria Bouteldja prône aussi, d’une manière non moins raciste et méprisante, « la rééducation des blancs » pour leur apprendre ce qu’étaient la colonisation et l’esclavage.
Constatons donc qu’elle semble totalement ignorer ce que furent la pratique de l’esclavage dans le monde musulman et les colonisations arabes ou turques. Volontiers nous lui rendrons le service de l’informer sur ce point. Ce sera notre contribution à son éducation historique.
J’ai donc chargé un avocat de mettre en marche la procédure qui s’impose, ayant, jusqu’à ce jour, attendu en vain que madame Rachida Dati, garde des sceaux, qui devrait faire régner une justice égale pour tous, fasse diligenter l’action qui s’impose par le Ministère Public.

lundi 2 juillet 2007

Communiqué de l'AGRIF

L’AGRIF ne saurait rester indifférente à la profanation de soixante tombes du cimetière de Croix-Daurade à Toulouse dans la nuit du 28 au 29 juin. Loin de relever de la simple délinquance de droit commun, ces actes, parfaitement signés, sont dans la continuité des dizaines de pareilles dévastations, de saccages et d’incendies d’églises et même de profanations de cadavres comme dans l’affaire de la chapelle Saint-Tugdual en Bretagne.
Bien entendu il s’agit là de la manifestation de plus en plus violente d’un racisme anti-chrétien développé par tout un climat de haine. Rappelons ici pour le conseiller municipal de Toulouse chargé des cimetières, André Ducap, qui a jugé bon de considérer « qu’il n’y avait aucune connotation raciste », que la loi dite Pleven du 1er juillet 1972 qu’il semble manifestement ignorer, qualifie bel et bien de racistes les actes, les propos ou écrits qui s’en prennent à une personne ou un groupe de personnes ou une communauté en raison de leur appartenance à une race, une ethnie, une nation ou une religion déterminées. C’est parfaitement le cas en l’espèce comme d’ailleurs dans toutes les affaires où l’AGRIF, depuis 1990 avec la reconnaissance de sa légitimité par la Cour de cassation, s’est constituée partie civile.
L’AGRIF entend donc bien évidemment donner à cette nouvelle ignoble profanation les suites judiciaires qui s’imposent.