vendredi 30 novembre 2007

L'Algérie nous doit des comptes

Les récentes déclarations du ministre algérien des anciens combattants suscitent l’émoi depuis quelques jours.

Au delà de l’attaque personnelle dirigée contre Nicolas Sarkozy sur ses origines et ses soutiens supposés, l’AGRIF relève surtout les délirantes exigences de ce membre du gouvernement algérien sur le rôle de la France en Algérie. Propos mensongers et provocateurs qui n’ont pas été clairement condamnés par M. Bouteflika et pour cause…

L’AGRIF rappelle à Nicolas Sarkozy la promesse faite le soir même de son élection :« Je veux en finir avec la repentance qui est une forme de haine de soi».

Nous demandons donc au Président de la République de faire respecter la France et son histoire en rappelant la stricte vérité concernant la présence française en Algérie mais également en exigeant de l’Etat algérien des excuses pour les crimes commis par le FLN à l’encontre de dizaines de milliers de Pieds-noirs et de Harkis fidèles à la France.

Relayant l’incessante supplique des associations de rapatriés, l’AGRIF demande également à M. Sarkozy qu’il exige la vérité sur les milliers de disparus enlevés en Algérie avant et après 1962.

Ce sont là des conditions préalables à la poursuite de nos relations avec l’Etat algérien. Cela doit également conditionner toutes les formes d’aides financières ou économiques de la France à l’Algérie.


Conférence du 13 décembre 2007

mardi 27 novembre 2007

Communiqué

La racaille raciste de guerre civile ne s’émeut pas de l’assassinat d’Anne-Lorraine

Anne-Lorraine, jeune française, jeune chrétienne, a été assassinée en résistant héroïquement au monstre qui tentait de la violer. Ceci n’a pas suscité d’émeutes. Pourtant, pour le moins, la mise en liberté anticipée de criminels devrait entraîner des manifestations devant le ministère de la Justice.
En revanche, une fois de plus, un accident a été le prétexte d’une hystérie anti-policière permettant à de véritables professionnels de mener des actes de guerre civile avec l’armement adéquat.
S’indigner comme hélas certains l’ont fait jadis de l’utilisation à leur sujet du terme de racaille par Nicolas Sarkozy serait une nouvelle fois inconvenant. Car il s’agit bien d’une racaille barbare et raciste qui se livre à une guerre d’agression et de destruction contre tout ce qui relève simplement du Bien commun, de l’ordre social et de la sécurité.
Mais on attend maintenant de voir ce que le gouvernement de Monsieur Sarkozy va faire pour empêcher de nuire la racaille triomphante.
On imagine aisément comment on traiterait de semblables émeutiers en Chine, en Russie, en Algérie, en Israël ou aux Etats-Unis.
Cette guerre de conquête par des hordes de plus en plus sûres d’elles, résulte de l’effondrement de l’autorité de l’Etat ; de la justification idéologique si répandue de l’anarchie et de la violence ; de la complaisance voire de la complicité active de toute une camarilla médiatique ; de la mauvaise politique d’immigration bien sûr ; de tous les ingrédients enfin de l’autodénigrement et du culpabilisme que les idéologies mortifères ont diffusé dans notre société.
Si des mesures de répression de la sauvagerie sont évidemment nécessaires tout de suite, c’est fondamentalement d’une reconstruction intellectuelle et morale dont la France a besoin.

Alliance Générale contre le Racisme et pour le Respect de l’Identité Française et Chrétienne
Association déclarée : J.O. du 24 novembre 1984 - CCP Paris 13 431 71 Z

lundi 26 novembre 2007

A travers l'actualité

Nicolas Sarkozy est en Chine. Nous ne lui reprochons pas ce voyage, étant donné l’importance majeure de cet immense pays dans la vie du monde.
En revanche nous attendons de lui qu’il se rende au Tibet pour faire mémoire des exterminations génocidaires subies par ce peuple dont les chinois ont massacré plus du tiers de la population tandis qu’un autre peuple vit en exil en Inde.
Désormais il ne reste plus sous l’occupation chinoise massive qu’un résidu de peuple tibétain sans aucune liberté. Nicolas Sarkozy demandera-t-il pour eux le respect des droits de l’homme ? Nous attendons aussi qu’il s’enquière sérieusement du nombre de personnes détenues dans les camps de travail du Laogaï et de leurs conditions effroyables de détention. Accepter que la France participe l’année prochaine aux Jeux Olympiques à Pékin sans exiger la fin du Laogaï serait également une offense à la dignité humaine.
Pour le moment, notre chef de l’Etat a préféré commencer son séjour en passant en revue, comme le fit Jacques Chirac, l’armée de terre cuite accompagnant en son mausolée la dépouille de l’empereur Qin.
Les autorités chinoises ne voient que du bien à cela et sans nul doute rassureront Monsieur Sarkozy avec des paroles qui ne coûtent pas cher sur l’évolution des libertés en échange de l’implantation de toujours plus d’unités de fabrication d’Airbus dans leur pays, ce qui équivaut à un miraculeux transfert de technologie dont les Européens pourraient bien se repentir un jour.
- Le Figaro rapporte que la participation de la Syrie à la Conférence d’Annapolis sur le Proche-Orient inquiète Samir Geagea. Les Américains qui ont, depuis plus d’un demi-siècle, commis dans leur politique arabo-musulmane les erreurs les plus tragiques de conséquences pourraient bien en commettre une de plus. Elle consisterait à échanger le soutien de la Syrie à leur politique irakienne contre une acceptation de leur présence au Liban. Nous verrons vite ce qu’il va en être.
- Je me réjouis de l’échec de « l’extrême-droite » roumaine aux premières élections européennes dans ce pays. Cette « extrême-droite » jusqu’ici figurant dans le groupe du Front National à Strasbourg n’était en réalité qu’un parti national-bolchévique créé par la clique de Caucescu dont l’horreur sans fin des persécutions et abominations a été décrite notamment par Mgr Virgil Gheorgiu.
Le camarade Corneliu Vadim Tudor, chef de ce parti de nostalgiques rouges-bruns a démissionné du Parlement. La Roumanie ne s’en portera pas plus mal.
- A la suite de l’accident qui s’est produit dans cette ville et des émeutes qui ont suivi, ce jour du 26 novembre 2007 à 13 heures, sur France-Inter le journaliste Zidane (très bien informé !) annonce des événements graves la nuit prochaine à Villiers-le-Bel. Il répercute ainsi ni plus ni moins des mots d’ordre d’émeute. On peut observer que, selon les cas et les causes, les radios annoncent beaucoup ou n’annoncent pas du tout les manifestations.
Il y a d’évidence dans les médias publics comme dans les médias privés une sorte d’Etat dans l’Etat, une puissance gauchiste disposant d’un quasi-monopole d’information ou plutôt de désinformation. Les gouvernements dits de droite par peur ou par étrange connivence sont toujours restés bien passifs devant cela.

vendredi 23 novembre 2007

L'indécence négationniste des Marx merdias

Quatre vingt dix ans exactement après la révolution communiste d’octobre en Russie qui débutait l’ère du plus gigantesque, du plus criminel, du plus exterminateur système totalitaire que l’humanité ait connu, le communiste Besancenot bénéficie en ce moment de toute la complaisance des médias. De même que son tuteur Alain Krivine appelle à l’unité de toutes les factions, trotskyste et stalinienne, de la mafia léniniste, il exalte l’exemple de Che Guevara dont le culte idéologico-affairiste est une gigantesque escroquerie.
La revue Historia de décembre 2006 a justement consacré un numéro intitulé « l’autre vérité » à ce cinglé crasseux qui fut à Cuba l’exécuteur en chef des massacres de 20000 détenus, hommes de l’ancien régime puis révolutionnaires jugés trop timorés.
Devant l’échec de ses menées en Afrique, il éructait les pires injures racistes à l’égard des noirs.
Les « tee-shirt » proposés partout à l’effigie de ce psychopathe sont autant de glorification d’un fanatique sanguinaire.
Tolérer que l’on fasse encore entendre sur France-Inter des assemblées chantant l’Internationale, c’est accepter le plus stupéfiant des négationnismes.
Le comité international de contestation des Jeux Olympiques à Pékin aura à faire mémoire plus que jamais de l’immense criminalité communiste qui asservit, persécute et tue toujours de par le monde et menace à nouveau les libertés en France et en Espagne.

lundi 19 novembre 2007

Suite au congrès du Front National

Selon Carl Lang le congrès du FN a été « un congrès de donation sans frais de succession ».C’est exactement ce que j’avais annoncé la semaine dernière.
Déjà à Nice Jean-Marie Le Pen , malgré le mauvais score de Marine, l’avait installée à la Vice-Présidence du mouvement dans le but évident de la préférer pour sa succession à Bruno Gollnisch. Celui-ci par ailleurs ne se battit guère pour les investitures de ses amis aux élections européennes.
Cette fois-ci il a également accepté que Marine prenne le contrôle de la formation et de l’information. Avec Louis Aliot, elle tient donc désormais toute la vie du mouvement.
Mais tout ceci n’a à vrai dire pas grande importance. Ce qui compte pour la France c’est en effet que renaisse une droite nationale de conviction, fidèle aux valeurs fondamentales de notre politique mais capable également de répondre aux défis de notre époque. Sur ce plan, je n’ai pas l’impression que le congrès de Bordeaux soit sorti de la routine du parti.

vendredi 16 novembre 2007

Les vrais enjeux idéologiques qui attendent Marine Le Pen

Pour Marine Le Pen, le moment de vérité approche

Pour la dernière fois, Jean-Marie Le Pen va être réélu à Bordeaux président du Front National. Mais en vérité ce congrès va être celui de la transmission de son pouvoir à Marine Le Pen.

Les autres successeurs envisagés n’ont jamais voulu ou su en effet manifester par rapport à Jean-Marie Le Pen une quelconque originalité politique ou stratégique, et non seulement n’ont jamais dénoncé une liste d’erreurs catastrophiques mais les ont encouragées ou suscitées.

Ces erreurs se résument par quelques noms : Charles de Gaulle (le député européen) ; Jirinowski, Valmy, la dalle d’Argenteuil, islam « français », Iran….

Marine Le Pen désormais patronne du Front National ne pourra plus se contenter des jeux médiatiques.

Elle va devoir se prononcer avec clarté notamment sur les points suivants :
- Quelle politique de la vie et de la famille ?
- Quelle politique des libertés scolaires et de l’éducation nationale ?
- Quelle politique de la sécurité sociale et des retraites ?
- Quelle politique de sécurité intérieure et extérieure ?
- Quelle politique de résorption de la dette ?
- Quelle politique de la justice ?
- Quelle politique vis-à-vis de l’islamisme ?
- Quelle politique étrangère notamment par rapport à l’Iran, à Israël, au Liban ?

C’est à partir de son programme et sans considération aucune de questions personnelles que nos amis et moi jugerons de l’attitude à observer par rapport au Front National.

mardi 13 novembre 2007

Pour un Nüremberg du communisme

Après l’arrestation du tortionnaire Jeng Sary, la nécessité d’un jugement d’ensemble du communisme s’impose.

La capture, enfin, de Jeng Sary, un des tortionnaires en chef du génocide cambodgien, met une nouvelle fois en évidence la nécessité de mettre sur pied le grand tribunal des nations chargé de procéder au jugement d’ensemble des 90 ans d’esclavage et d’exterminationnisme communiste.

Le gouvernement français s’honorerait d’une telle initiative mémorielle en constituant avec les grands historiens français du communisme une première commission d’évaluation et de mise sur pied d’un projet qui ne devrait pas, bien sûr, ressembler au Tribunal de Nuremberg pollué à jamais par la présence en son sein des criminels soviétiques qui jugeaient sans vergogne les criminels nazis.

Ce tribunal n’infligerait évidemment pas des sanctions pénales. Ceci est du ressort des Etats en position de juger des criminels encore vivants. Mais, il prononcerait les condamnations morales de mise au ban de l’humanité des régimes, des mouvements et institutions et des individus ayant participé directement à l’abomination génocidaire ou y ayant collaboré sous les diverses formes de la collaboration politique et de la justification intellectuelle.

La légitimité de la France à lancer cette immense initiative de justice à l’échelle du monde apparaît bien lorsque l’on sait combien le parti communiste français a joué un rôle dans la formation idéologique des grands exterminateurs indochinois et notamment, cambodgiens et aussi du chinois Chou En-Laï, et plus encore dans le système mondial d’encensement de Lénine, Staline, Mao et oncle Hô par nos intellectuels de gauche de réputation mondiale Aragon, Malraux et Sartre.

En cohérence avec la mise sur pied du Comité International de Contestation des Jeux Olympiques à Pékin, Chrétienté Solidarité développera toutes les initiatives possibles pour faire avancer cette exigence fondamentale de justice et de dignité humaine.


mardi 6 novembre 2007

Appel pour la contestation internationale des Jeux Olympiques à Pékin

Après la célébration des Jeux Olympiques à Moscou en 1980 dans l’URSS de Lénine, Trotsky et Staline qui instaurèrent en 1917 le plus grand système d’extermination jamais conçu et futur modèle du nazisme, leur organisation à Pékin en 2008 relève du même mépris pour les victimes par dizaines de millions, de 1949 à nos jours, de l’enfer rouge chinois.
L’organisation des Jeux Olympiques à Moscou ne fut pour rien dans l’effondrement et la mutation du régime soviétique. Bien au contraire, ils constituèrent comme ceux de Berlin en 1936 une arme de propagande et une source de devises pour le régime qui était certes affaibli en profondeur par son total échec économique et social.
Leur contestation fut en revanche très bénéfique pour les résistants de la liberté. Il doit en être de même pour la Chine.
Le bilan de la terreur communiste dans ce pays établi irréfutablement par le fondamental Livre noir du communisme, va encore au-delà de l’extermination soviétique. La barbarie du communisme chinois conjugua toutes les formes de sévices, de tortures, d’exécutions, d’exterminations. Les milliards de personnes qui sont nées et mortes en Chine sous le maoïsme ont subi le plus gigantesque esclavage jamais réalisé par la perversion diabolique de l’homme. Ce système d’anéantissement fut le modèle de tous les régimes d’Indochine, de Corée du Nord et notamment du génocide cambodgien.
Mais c’est une immense foule de plusieurs dizaines de millions sous Mao Ze Dong qui fut mise à mort, sans interruption, avec toutes les variables de la cruauté et des pics d’abomination comme ceux de la révolution culturelle. L’horreur - tant s’en faut - n’a pas disparu avec Mao Ze Dong toujours célébré et vénéré par le régime chinois comme le grand prophète de notre époque. Bien au contraire, le laogaï, l’immense système des milliers de camps de travail et prisons-usines pour fabriquer des produits au coût de main d’oeuvre dérisoire n’a cessé de se développer favorisant une exportation à bas prix.
La Chine communiste plus que jamais interdit les libertés religieuses et nationales. Les catholiques fidèles à Rome y sont traqués, condamnés, voués à la mort lente, comme souvent leurs prêtres et évêques héroïques.
Enfin le génocide culturel et religieux se poursuit toujours au Tibet après les massacres génocidaires qui firent périr au siècle dernier le quart de la population. Le Dalaï-Lama déclare : « Les Tibétains n’ont pas été seulement fusillés, mais battu à mort, crucifiés, brûlés vifs, noyés, mutilés, affamés, étranglés, pendus, ébouillantés, enterrés vivants, écartelés ou décapités ».
L’abomination communiste en Chine ne relève hélas pas du passé. Le laogaï continue. Le Tibet a perdu son identité. Le peuple chinois dans son immense majorité demeure esclave et miséreux, voué aux décisions les plus démentes d’une planification humainement et écologiquement désastreuse. Ainsi, les conséquences de la folie du barrage des Trois Gorges sur le Yangtsé sont incalculables.
Les choses à exiger du régime chinois pour le bien de son peuple sont donc l’abandon de l’idéologie et du culte maoïste, la reconnaissance de la monstruosité du passé communiste, la repentance officielle des crimes du parti, la liberté politique, la liberté religieuse, la liberté pour le Tibet.
Dès maintenant, rejoignez le comité pour dire non aux Jeux Olympiques au pays du laogaï !

Bernard Antony


N. B. : Le présent appel en cours de signature par plusieurs personnalités de différentes nationalités fait l’objet d’une diffusion massive et d’une pétition de soutien à faire signer.

Jeux Olympiques à Pékin : L’appel du Comité International de Contestation

Il y a vingt-huit ans, Chrétienté-Solidarité allait naître de l’action énergique du Comité de Boycott International des Jeux Olympiques à Moscou au pays du goulag que Bernard Antony avait lancé depuis sa ville de Castres avec son mensuel Présent, appuyé à Paris par une équipe de journalistes et notamment Serge de Beketch, Jean-Pierre Cohen, Roland Gaucher.
L’action de ce comité se développa à Paris avec des manifestations autour de l’ambassade d’URSS, à caractère sportif étant donné la forte protection policière de ce bunker. Elle culmina le 28 avril 1980 avec une très grande réunion au Palais de la Mutualité avec des représentants des résistances anticommunistes de la plupart des pays opprimés.
Le comité n’avait bénéficié d’aucun soutien de la part des Etats, des milieux politiques, patronaux ou syndicaux. Mais bien des groupes, bien des mouvements de résistance en relayèrent l’appel et leur contestation se développa permettant d’évoquer l’immense abomination du communisme. Bernard Antony au nom de Chrétienté-Solidarité, fort cette fois-ci de toute la ramification non coûteuse des moyens modernes de communication lance aujourd’hui l’appel que vous lirez.
Il vous demande de le répercuter partout où vous le pouvez, à la sortie des réunions, des messes, auprès de vos élus, auprès de votre clergé et surtout parmi les collégiens, lycéens et étudiants dont les livres scolaires occultent mensongèrement, ignoblement, le bilan du communisme en Chine.

dimanche 4 novembre 2007

Interview parue dans le numéro d'octobre de la revue du MNR "Le Chêne"

Comment analysez-vous la contre-performance de Le Pen à la présidentielle de 2007 et les mauvais résultats aux législatives ?

Bernard Antony : La vérité, c'est que je n'ai pas quitté le Front national mais son bureau politique, pour manifester mon désaccord sur une évolution que je voyais suicidaire, combinant la rupture avec certaines de ses valeurs fondamentales et une sclérose clanico-stalinoïde avec ses modes d'organisation et de fonctionnement. En quelque sorte, il évoluait où il ne fallait pas et il régressait là où il aurait dû se moderniser. On m'en a rayé des listes sans avoir jamais le courage de m'en informer, de me dire en face pourquoi, en invoquant pour les medias des prétextes contradictoires et également mensongers.
En cohérence avec ce qui précède, je crois que les deux échecs que vous analysez tiennent à deux raisons. La première est celle de l'affaiblissement interne. Dans le mouvement, on a tout de même perçu un brouillage du message sinon une trahison. Alors, pour faire face au mécontentement de ceux qui grognaient, on s'est efforcé de maintenir la cohésion, résultant jadis de l'adhésion à un idéal, par une sorte d'autoritarisme caporaliste. La deuxième est celle de la puissance de la concurrence sarkozienne face à laquelle on ne pouvait résister ni avec des idées en marmelade, ni avec un corps militant brisé.

Selon vous, quelles sont les conditions à réunir pour que la droite nationale renoue avec les succès ?

BA : Ma réponse se déduit de ce que je viens de dire. Il faut reconstruire d'abord dans la clarté des valeurs et exigences fondamentales de la droite nationale et sociale, à savoir le respect de la dignité humaine, le refus de la culture de mort, la défense de l'indépendance de la France dans une Europe des Pactes, la défense des libertés positives, la remise à sa place du seul pouvoir scandaleusement absolu aujourd'hui le pouvoir des juges n'ayant de limite et de comptes à rendre ni devant Dieu ni devant les électeurs.
Il faudra ensuite mettre sur pied une organisation fédérative dirigée par un conseil des responsables des différentes composantes du mouvement national.

Vous avez annoncé votre participation à la journée du 27 octobre à Paris organisée par la revue Synthèse nationale. Sur quelles bases, politiques et stratégiques, l'unité du camp national pourrait-elle se faire ?

BA : J'ai accepté d'y participer sur la foi de ce que l'on m'en a dit oralement. Mais attention, il ne s'agit donc selon moi que d'une journée d'échanges et de confrontations sur la notion d'identité nationale. Il ne s'agit nullement de la constitution d'une quelconque coordination.
J'ai en effet constaté que figuraient dans la liste des participants des personnes avec lesquelles notre divergence d'idées et de valeurs interdit toute collaboration. Pour être clair, je ne travaillerai jamais, par exemple, dans un rassemblement avec Pierre Vial contre lequel je n'ai rien à titre personnel mais dont je ne partage pas l'idéologie à mon sens antinationale et antichrétienne, qu'il a, fort honnêtement d'ailleurs, explicitée dans un de ses livres que nous avons commenté dans Reconquête.
Je ne me prêterai donc pas à quelque « manie que ce soit. Je connais assez la praxis léninotrotskiste pour la subir à droite de la part de gens qui ne sont pas de droite !

Quel jugement portez-vous sur les premiers mois de Sarkozy au pouvoir ?

BA : Un jugement encore réservé sur les questions économiques et sociales et sur la justice. Plus négatif sur la politique étrangère et sur la politique d'immigration, très négatif sur sa politique face à l'islam et très inquiet sur ce qu'il va réellement faire sur l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Et, bien sûr, il continue hélas dans un euro-constructivisme inacceptable.

Vous revenez d'un récent séjour au Liban. Quel était le but de ce voyage ?

BA : Rencontrer mes amis qui luttent pour que le Liban ne devienne pas une république islamique sous contrôle irano-syrien. Apporter l'aide quêtée par Chrétienté-Solidarité pour des oeuvres catholiques ou de résistance nationale.

Pouvez-vous nous dire quelques mots de l'AGRIF (Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne) et de son action ?

BA : Elle est la seule association authentiquement anti-raciste oeuvrant dans le cadre d'une législation qu'il faudrait d'ailleurs profondément réviser comme je l'ai exprimé dans une longue lettre à Nicolas Sarkozy. Elle s'attaque en effet au racisme anti-français et au racisme anti-chrétien dont ne se soucient nullement les professionnels de l'idéologie dite anti-raciste qui selon l'expression juste d'Alain Finkelkraut est le communisme du XXIe siècle. Elle engage sans cesse des actions devant les tribunaux. La dernière en date est celle que nous déclenchons contre Houria Bouteldja et la manière dont elle a qualifié les blancs de "souchiens" qu'il faudrait rééduquer... L'AGRIF, qui n'a été affecté d'aucune querelle au sein de ses institutions dirigeantes, réunit dans la diversité de l'amitié française tous ceux qui, croyants ou non, respectent l'âme chrétienne de la France, la culture de vie et la légitime fierté d'appartenance à la nation française.