samedi 22 décembre 2007

Sarkozy et l’Eglise catholique

Certes on a vu pire et après tout, Nicolas Sarkozy se conduit mieux avec le pape que Philippe le Bel ou Napoléon, humiliant et persécutant le pape Pie VII. Et comment reprocherait-on à notre président de la République de n’être pas parfait sur les exigences dites « non-négociables » de l’Eglise en matière politique et contre la culture de mort, alors que les évêques français, sauf trois ou quatre exceptions, ne les défendent guère. J’ai d’ailleurs souvent dit la même chose à propos de Jean-Marie Le Pen.
Comment reprocher facilement encore à Sarkozy - ce que je fais néanmoins - d’installer l’islam en France alors que croyant sans doute, selon le jargon néo-clérical « poser un acte prophétique », le cardinal Barbarin, très fier d’avoir reçu de la République le titre prestigieux d’officier de l’Ordre national du mérite qu’aucun saint ne reçut jamais, s’est fait décorer par Kamel Kabtane, recteur de la grand mosquée de Lyon ?
Qu’on reconnaisse en effet le mérite des catholiques, leur utilité sociale, leur rôle en quelque sorte de gentils animateurs, voilà ce dont se félicite le cardinal Vingt-Trois qui ne semble pourtant pas se soucier outre mesure de certains prêtres du diocèse de Paris quelque peu abandonnés à leur solitude.
Que les chrétiens personnellement soient humbles et dévoués à tous, voilà certes ce à quoi l’on ne saurait redire. Mais qu’ils ne défendent plus désormais qu’une reconnaissance somme toute archéologique des racines chrétiennes de notre civilisation, voilà ce que nous déplorons.
Qu’ils ne s’insurgent pas massivement contre les ravages de la culture de mort, c’est hélas un fait. La banalisation de l’avortement, la destruction de l’intelligence des enfants qui en ont réchappé par les pédagogies destructrices, les expositions d’art dit contemporain porno-pédophile, n’émeuvent pas la plupart des évêques et des prêtres.
La République peut donc leur accorder avec raison beaucoup de médailles, ils sont en effet bien sages. Leurs cathédrales servent d’ailleurs de plus en plus, comme aujourd’hui à Strasbourg, à l’occupation par des sans-logis. Lorsque ces derniers, comme c’est souvent le cas, sont des musulmans, ils n’ont pas l’incongruité d’occuper les grandes mosquées. Les mosquées sont en effet des lieux sacrés. Quant aux temples maçonniques, comme chacun sait, ils sont certes les lieux de propagation des grands idéaux de tolérance et de fraternité républicaine universelle mais tout de même, ils ne sont ouverts qu’aux vénérables frères. Pas davantage l’on imaginerait une possible occupation de synagogue. Les rabbins, on le sait, et ils ont raison, ne le tolèreraient pas un seul instant. Nul doute qu’il en cuirait aux occupants. L’humilité est certes une vertu chrétienne et la charité la plus grande de toutes. Mais reste à savoir si elles doivent signifier l’inertie, l’abandon des valeurs, l’avachissement. Pour ne point se prosterner devant les ukases du régime, des évêques, des prêtres et des fidèles agonisent longuement dans les prisons chinoises. Pour refuser de passer à l’islam, des chrétiens sont souvent massacrés au Soudan, en Egypte, en Turquie, en Irak, au Pakistan... Où sont les communiqués de Kamel Kabtane pour que dans les pays majoritairement islamiques, chrétiens et musulmans aient les mêmes droits civils et religieux ?
Beaucoup parmi vous, chers lecteurs, connaîtront le joyeux Noël que je vous souhaite. Mais je pense aussi et surtout à ceux qui seront affligés par le deuil, la maladie, les menaces, les duretés des hommes. Que la paix du Christ et la prière de la Vierge leur apporte réconfort et espérance !

Revenons sur les sarkophages

Moi qui ne connaîs rien au monde du show-biz et à la ménagerie fellinienne autour de Bernard-Henri Levy, je prends connaissance chez mon coiffeur des pages d’un hebdomadaire consacré au remplacement de Cécilia par Carla.
Psycho-morphologiquement, Carla est très proche de Cécilia. Je crois comprendre en quoi, avec un certain côté à la fois luxurieux et mystérieux, elles exercent une fascination sur Nicolas Sarkozy qui aime le risque, le défi et l’instabilité. Elles sont donc bien toutes deux de parfaites sarkophages. J’entend par là qu’il y a dans leur liaison avec Nicolas une sorte de phénomène très compréhensible d’engloutissement réciproque, passionné, mais avec une grande part de trouble chez ces adeptes du docteur Freud.
Mais ce type d’amour incandescent ne peut durer sans véritable communion intellectuelle et morale et je doute que ce soit le cas. Lorsque Carla et Nicolas se déchireront, ils auront assurément la sagesse d’utiliser leur séparation très médiatisée pour faire oublier quelque émeute regrettable ou quelque visite au déroulement fâcheux. Cela dit, tant qu’on leur raconte la vie de la belle, riche et donc très gauchiste Carla Bruni, les Français laissent Sarkozy les trahir sur la Turquie.

jeudi 20 décembre 2007

Libérez Bernard Antony!

Il n’y aura pas de blog de Bernard Antony aujourd’hui.
Séquestré par les grévistes cégétistes de l’aéroport d’Orly, il est dans l’impossibilité de rentrer chez lui et donc de vous livrer son texte du jour.
Que fait Nicolas Sarkozy ? Nous attendons de lui qu’il intervienne prestement sur les ondes afin de lancer un appel solennel pour la libération de Bernard et de ses compagnons d’infortune. Noël est proche et nul ne doute que le Président de la République saura trouver les mots justes pour attendrir les ravisseurs et leur chef Bernardo Tibo dit « Casque d’or » dans l’appareil clandestin.
L’artiste Renaud s’est déjà mis au travail pour composer une chanson en l’honneur de Bernard. On murmure même que Jean Ferrat serait prêt à remonter sur scène pour un gala de soutien.
En attendant, que la famille de Bernard sache que nous sommes avec elle dans cette épreuve.

Yann BALY
Secrétaire général de Chrétienté Solidarité

mardi 18 décembre 2007

C’est du grand guignol

Le style du gouvernement Sarko est décidément très gestuel.

Dans les réunions internationales, on nous montre notre agité de l’Elysée prodiguant des embrassades vigoureuses, tapant familièrement sur l’épaule des uns, serrant le bras des autres, on le filme un peu partout tapotant les joues.

Certes, mimétisme napoléonien oblige, il aime aussi pincer les oreilles mais la ressemblance s’arrête là car Napoléon réservait parcimonieusement cela aux plus méritants de ses grognards en les passant dignement en revue au garde-à-vous.

Par moment, Zarko c’est plutôt Louis de Funès dans Rabbi Jacob. De telles manières chaleureuses ne sont pas antipathiques lorsqu’elles expriment la joie de retrouvailles sur le port avant de « taper » l’anisette avec trois merguez.

En politique, trop c’est trop, et tout le monde sent bien ce qu’il y a de factice, de surfait et même de frelaté dans ces démonstrations la plupart du temps d’ailleurs à sens unique.

Si les Américains façon Bush aiment bien eux aussi, sous les projecteurs, la jovialité hypocrite des grandes claques affectueuses, qui ne lit dans son œil d’iceberg l’irritation et le mépris que cela suscite chez un Poutine ?

On sait bien qu’à notre époque, la politique est spectacle mais nous ne désespérons pas tant de notre peuple au point de croire anéanties toutes ses capacités de bon sens et d’ironie.

Au marché Victor Hugo de Toulouse où l’on parle avec le verbe haut, j’entendais ainsi mon charcutier préféré qui vend de sublimes pâtés et rillettes de porc noir de Bigorre et qui a beaucoup de sagesse politique populaire, proférer son jugement : « C’est du guignol ! »

Et voici que je découvre ce matin les grandes embrassades de Kouchner et Delanoë dont la souple gestuelle des mouvements de bras évoquent les célèbres danseurs de la tribu des Bugis dans l’archipel des Célèbes. Elle exprime la joie du maire de Paris dans l’ouverture politique cette fois renversée de gauche vers la droite et dans laquelle s’enfonce avec délectation notre ministre des Affaires Etrangères.

J’évoquais hier la grosse rouerie de Sarkozy tentant de faire oublier avec Carla Bruni l’humiliation infligée par Kadhafi.

Aujourd’hui, c’est Bernard « Cauchemar » comme on l’appelle au Liban, lui aussi absolument nul et pitoyable dans cette affaire, qui tente de rebondir médiatiquement en la douce compagnie du cher maire des bobos de Paris.

Tout cela est, en effet, grand guignolesque.

lundi 17 décembre 2007

Sarkozy et la quart-mondisation de l'enseignement

Le 13 décembre, le ministre de l’enseignement supérieur Valérie Pécresse a annoncé, dans un élan de stakhanovisme pédagogique, la mise en place du plan quinquennal pour la réussite en licence. Elle marque ainsi la volonté du gouvernement Sarkozy-Fillon d’apporter sa touche à la quart-mondisation de l’enseignement en France.
Dans ce domaine là aussi, la droite-croupion fait une politique de gauche.
Ce projet qui va coûter 730 millions d’euros entend amener 50% d’une classe d’âge au niveau licence après avoir divisé par deux le taux d’échec en première année. On peut apprécier aujourd’hui les résultats catastrophiques de l’utopie socialisante imposant l’objectif 100% de réussite au bac. Ce nivellement par le bas va désormais s’étendre à l’université, toutes disciplines confondues.
La présentation du projet par Madame Pécresse ne laisse aucun doute sur l’idéologie qui sous-tend son action. Le verbiage employé est celui, mille fois entendu, des pédagogues patentés et grassement payés, des instituts de formation formatés et, au delà, de tous les séminaires de management animés par une race à part d’enfileurs de perles. La licence sera adaptée « pour l’inscrire dans la logique d’une maîtrise propre des connaissances et des compétences », les universités auront « la responsabilité de construire avec les élèves susceptibles de les rejoindre un parcours de formation en lien avec un projet d’insertion professionnelle », « les formations devront faire l’objet d’une évaluation, sur la base d’un cahier des charges élaboré dans la concertation » avec des professeurs référents…
Il y là toutes les vieilles rengaines de la gauche enseignante, un florilège de toutes les formules creuses de la pédagogie moderne, manipulatrice et destructrice des écoles, des administrations et des entreprises. Car c’est bien de destruction qu’il s’agit. Après le bac au rabais, le sarkozysme d’ouverture va démolir les derniers diplômes du système français d’enseignement qui semblaient encore valables. Sous couvert d’en finir avec une « sélection par l’échec (sic) », on va imposer à l’université la sélection par la nullité.
L’UNEF, syndicat étudiant d’obédience communiste, ne laisse aucun doute sur la philosophie de cette réforme estimant qu’il s’agit « d’une base de travail intéressante ».
Sarkozy trahit, là encore, ceux qui avaient bien voulu se laisser charmer par ses propositions pour réformer l’enseignement.
Par contre toujours rien concernant la valorisation des filières techniques ou des métiers manuels, rien sur la mise en place d’un vrai système d’apprentissage et rien encore sur une véritable association écoles-universités-entreprises comme cela se fait dans d’autres pays d’Europe non vérolés par l’idéologie gauchiste et soixante-huitarde.

Yann BALY

Carla Bruni chasse Kadhafi

Une actualité médiatique chasse l’autre. C’est là une des constantes du comportement de Nicolas Sarkozy.
Dès que quelque chose n’a pas tourné comme il le souhaitait, il sait exhiber pour le badaud médiatique un nouveau lapin de sa gibecière de communication.
L’opération Kadhafi a été un échec total. Non seulement les Français ont compris que le méprisant bédouin était venu avec la ferme intention parfaitement réussie d’humilier notre pays mais dans le monde diplomatique international, la réputation de Sarkozy en a pris un sacré coup. Ce n’est, ni Poutine, ni Bush, ni Olmert, ni Angela Merkel, ni Chavez qui se seraient ainsi laisser manœuvrer.
En la matière, notre diplomatie s’est également avérée désastreuse, n’ayant rien anticipé de la manière très prévisible dont se conduirait le führer mal rasé puisque justement on le sait imprévisible, c’est à dire capable de toutes les provocations.
Alors Kouchner s’étant défossé, Sarkozy dut avaler jusqu’à la lie l’amertume causée par ce séjour en France du grand mamamouchi de Lybie.
Il lui fallait d’urgence rattraper ce coup fâcheux, gommer la mauvaise impression causée chez les Français en qui tout de même sommeille encore un peu de sens de la dignité nationale.
Alors, Sarkozy se dit que c’était le moment ou jamais de sortir Carla aux longues jambes et aux yeux de samoyède. Pour cela, il choisit de s’en aller amoureusement promener à Disneyland, histoire d’inscrire sa sortie dans l’univers du rêve et du conte.
Il semblerait que cela ait marché. Oubliée Cécilia et vive Carla, le rêve Bruni a chassé le cauchemar Kadhafi.

vendredi 14 décembre 2007

Les tendresses de Jack pour Sarko

J’ai entendu, ce matin, les louanges de Jack Lang à l’égard de Nicolas Sarkozy.

Elles étaient dithyrambiques ce qui n’étonne point de la part d’un homme pénétré d’humanisme grec et grand connaisseur de la poésie dionysiaque.

Jack Lang manifestait son enthousiasme sur la politique européenne de Nicolas Sarkozy dont le « traité simplifié » signé hier à Lisbonne est également digne d’admiration par les esthètes du cynisme et de la manipulation politiques.

Plus que jamais, ma position sur le sujet est celle du slogan que j’avais lancé il y a une quinzaine d’années : « Sortons de cette Europe là ! »

Mais à l’entendre, je voyais Jack, l’œil énamouré, les babines roses et humides, exprimer son désir profond de rejoindre lui aussi, comme Kouchner, l’équipe gouvernementale lors de la prochaine distribution.

Jack Lang est parfaitement ouvert à toute ouverture sarkozienne. Hier encore, il n’a pu que se réjouir de la promotion de Renaud Donnedieu de Vabres, son successeur culturel. Avec ce dernier ne partage-t-il pas le goût des valeurs fondamentales de l’art contemporain ?

Cela dit, ailleurs que dans la gauche sarkophile et même sarcophage, on se prend à espérer. Sarko a en effet annoncé qu’il continuerait sa politique d’ouverture et pas seulement à gauche…

Alors certains et certaines se mettent à rêver.

N’ont-ils pas donné eux aussi bien des gages d’ouverture à la modernité, exprimé leur volonté de dédiabolisation, obtenu la caution mondaine de dame Chombeau ?

Quelques ministres ou ministresses (et pourquoi pas ce féminin là ?) s’inquiètent, nous dit-on toujours à la radio ce matin, de la perspective d’un réveillon obligatoire avec Nicolas Sarkozy. Mais s’ils ne se rendaient pas à cette invitation, nul doute, que, comme dans la parabole évangélique, le roi enverrait alors quérir par les chemins de nouveaux invités.

Les envoyés n’auraient pas à faire beaucoup de chemin. Il y a déjà à la porte de son palais de l’Elysée tant de S.D.M. ! (Sans Domicile Ministériel).


P.S. : certains me demandent si je reprendrais un jour une activité politique électorale. J’ai décliné quelques sollicitations pour les prochaines municipales et cantonales. Mais je n’ai pas plus aujourd’hui qu’hier une position d’hostilité de principe à la participation à des élections qui peuvent donner l’occasion de diffuser les idées et propositions de la culture de vie et des réponses novatrices de la droite de conviction aux enjeux du temps présent.

Dans cette perspective j’ai accepté une réunion avec des amis du grand Sud-Ouest qui voudraient me persuader d’être candidat aux élections européennes et aux élections régionales.

jeudi 13 décembre 2007

L'Europe de Nicolas Sarkozy avec Donnedieu de Vabres

Bernard Antony,
Président du Mouvement du Pays Libre,
Communique :


Au mépris du Non du peuple français à la constitution européenne, Monsieur Sarkozy fait aujourd’hui passer son « traité simplifié » qui en reprend l’essentiel.
A la France va revenir la première présidence pour une période de deux ans et demi.
Et voilà que comme première mesure très révélatrice des « valeurs » qu’entend y défendre Monsieur Sarkozy, il vient de nommer Monsieur Renaud Donnedieu de Vabres ambassadeur culturel de cette présidence.
On se souvient que lorsqu’il était ministre de la culture dans le gouvernement Villepin, ce dernier encouragea par sa présence le spectacle subventionné « crying body » présenté d’abord au Théâtre de la Ville par le misérable Jan Fabre. Dans le Figaro du jeudi 25 novembre 2004 (p.22) René Sirvin avait commenté avec les précisions nécessaires cette abomination « blasphématoire, dégradante, écoeurante ».
Après les scènes de « masturbation collective », il y eut absorption et jets d’urine. Le ministre au premier rang en fut arrosé sans dégoût alors que, comble de leur « art », les acteurs invectivaient longuement l’assistance, et lui au premier chef, par des « Nique ta mère » et des « va te faire enc… ».
Que croit-on qu’il arriva ? Ce ministre de la culture, amateur de vidanges, en redemanda puisque le « spectacle » fut en sa présence reconduit au Festival d’Avignon !
On mesure combien il était digne d’être récompensé comme vient de le faire le président de la république dite française.
Il est vrai que « d’égouts et des couleurs » de l’art contemporain on ne doit pas discuter !

mercredi 12 décembre 2007

AVEC KHADAFI AU MOINS, ON AURA EU DU BON TEMPS !

Remercions vraiment Nicolas Sarkozy ! En invitant à Paris le guide de la démocratie lybienne Mouammar Khadafi, il nous aura permis au moins un peu de bon temps politico-médiatique.
Par sa gestuelle, son sérieux majestueux recouvrant – seuls les idiots ne le voient pas – une fantastique jouissance humoristique dans un art consommé de se moquer du monde, ce divin empereur des sables aurait, à n’en pas douter, captivé le génial Salvador Dali.
Le mimétisme est d’ailleurs fascinant entre le maître de Cadaquès et celui de Tripoli. On peut même se poser la question de savoir si le véritable modèle de ce superbe bédouin de grande tente ne serait pas plutôt le grand exaltateur de l’incomparable beauté de la gare de Perpignan que le prophète Mahomet.
On se souvient d’ailleurs que le chéri d’Allah qu’est le sage du désert a quelquefois manifesté l’idée qu’après tout le fondateur de l’islam n’aurait été que son annonciateur…
Quoi qu’il en soit, il est regrettable qu’après Lisbonne on ne lui ait pas proposé de se rendre à Cadaquès. Le fondateur de cette perfection de la démocratie absolue que constitue la Jamâriya lybienne aurait à n’en pas douter aimé se recueillir sur les pas du sublime peintre.
Peut-être, accompagné de ses douces panthères protectrices, eut-il décidé de former une belle caravane de dromadaires pour aller pèleriner et planter sa tente à Port-Lligat devant la maison du grand surréaliste. Dali, on le sait, aimait la pluie ininterrompue de dollars que lui valait sa peinture. Ne s’était-il pas composé d’ailleurs le fantastique anagramme d’Avida Dollars ? Khadafi, lui, avec son pétrole reçoit des torrents de dollars et d’euros.
Cela lui permet une grande liberté de propos et de se moquer magnifiquement de la surveillance de Big-Brother et même de la loi Rocard-Gayssot.
Apparemment, il a fait sienne cette phrase de Pascal : « Tout est si nécessairement fou que ce serait fou par une autre espèce de folie que de n’être point fou. » Mais si la folie aux yeux des hommes est quelquefois sagesse aux yeux de Dieu, les propos du Pharaon Tripolitain qualifiés de délirants par des commentateurs peu avisés ne relèvent peut-être pas de cette sainte sagesse, mais tout de même de celle d’une certaine logique politique.
- Ainsi souhaite-t-il la formation d’une confédération israélo-arabe. Qu’est-ce que cela a de choquant ? En quoi cela serait-il différent de ce que l’on a imposé en Afrique du Sud pour en finir avec l’apartheid et ses murs ?
- Il s’apitoie sur le sort des immigrés en France dont beaucoup sont de ceux qu’il n’accepte pas chez lui. Mais pourquoi donc se gênerait-il ? N’est-ce pas là un moyen d’aller dans le sens de son ami Sarkozy ? Ce dernier, le 1° octobre à la grande Mosquée de Paris, n’a-t-il pas souhaité aux représentants de l’islam de France de « donner toute l’ampleur de leurs ambitions » ? Or, trouvera-t-on un seul dirigeant islamique pour professer autre chose que le désir de tout soumettre à l’islam, la France et le monde ?
- Il a légitimé le terrorisme comme l’arme des faibles. Mais n’est-ce pas par ce terrorisme, et le plus atroce, que le FLN de Mr Bouteflika a triomphé de la France ? Ce que Mr Sarkozy n’a même pas cru bon de rappeler au lieu de manifester des regrets unilatéraux.
- Il a présenté son régime comme un modèle de démocratie. Mais en quoi sa démocratie est-elle plus contestable que celle de la Chine fondée par le grand Mao, ce « génie de la pensée universelle » selon Mr Giscard d’Estaing ? Sa démocratie ne vaut-elle pas celle de Poutine, de Castro ou de Bouteflika ?
Et sur ce point n’est-il pas amusant d’entendre les coassements des amnésiques et des grandes consciences sans vergogne de droite et de gauche.Encore une fois, vraiment, merci à Sarkozy,merci à Khadafi d’avoir offert aux Français les moins idéologiquement assommés l’occasion de rire un peu des pitoyables contradictions de nos politiciens et distingués politologues.

mardi 4 décembre 2007

Agenda

Mr Sarkozy, les Algériens et la colonisation


Comme toute entreprise humaine, la colonisation française en Algérie a eu sa part d’ombre et d’erreurs. Mais elle a d’abord eu l’immense mérite de libérer l’Algérie du joug de la colonisation ottomane, de l’arbitraire de ses féodaux, de la violence des corsaires et de l’esclavagisme.
Ses principales erreurs ont tenu à l’idéologie de gauche qui l’a animée, jacobine, maçonnique, radical-socialiste, affairiste.

Cela dit, si les Algériens détestent tant la France, pourquoi donc se pressent-ils tant à vouloir y vivre et à y exiger tous les droits qu’ils obtenaient peu à peu dans l’Algérie française ?

Quant aux Français en Algérie sont-ils assurés des mêmes droits, de la même protection, de la même sécurité, des mêmes libertés que les Algériens en France ?

Observons enfin que M. Sarkozy, certes très intelligent, commet par précipitation des confusions regrettables. Il condamne également l’antisémitisme et « l’islamophobie ».

La haine d’autrui en raison de sa race est en effet une attitude regrettable. On peut donc réprouver également l’antisémitisme et l’arabophobie. Quant au refus de l’islam, il ne relève nullement d’une quelconque phobie mais d’une non-acceptation idéologique n’impliquant nullement l’hostilité aux musulmans considérés dans leurs personnes.

Les confusions conceptuelles de Nicolas Sarkozy sont hélas lourdes de dangers politiques. N’en déplaise aux antisémites algériens, on vérifie ainsi au passage qu’il n’a rien appris des meilleurs penseurs juifs sur la question comme Madame Bat’Ye-Or !

Enfin, nous attendons toujours de Nicolas Sarkozy qu’il réclame de Mr Bouteflika la reconnaissance des crimes, massacres et indicibles horreurs de la révolution algérienne.

Selon que vous serez…


Ces derniers jours, l’on a assisté à un déchaînement de propos venimeux à l’encontre du Maire d’Orange, Jacques Bompard au sujet du transfert de la salle de prière musulmane du centre de la ville vers la périphérie bordant l’autoroute A7 et l’aire aux nomades. Outre l’interprétation et la manipulation des faits, il est navrant de constater que ceux-là même qui ne laissent rien passer à Bompard sur la façon dont il traite la question islamique dans sa ville ont été moins pointilleux à l’endroit des dirigeants de leur parti visitant la « dalle » d’Argenteuil avec force propos islamophiles ou lorsque l’hebdomadaire officiel du même mouvement relate avec émotion la fraternisation entre militants nationaux et des salafistes (présentés pour l’occasion comme des musulmans modérés) lors d’une réunion se tenant sous la présidence de Jean-Marie Le Pen. Le suffoquant article de Nicolas Gauthier dans le numéro de National Hebdo du 13 septembre 2007 est à relire.

Au sujet de l’« affaire » d’Orange :

1ère remarque : que les détracteurs de Bompard se renseignent à la source avant de dire n’importe quoi sur sa façon d’aborder un sujet sensible. La mosquée actuelle du centre-ville va être démolie et transférée en périphérie. Un maire ne peut pas supprimer un lieu de culte comme cela sans s’attirer les foudres du Préfet ou des tribunaux. Il peut par contre décider des conditions dans lesquelles ce lieu de culte doit s’inscrire dans le paysage de sa commune.

2ème remarque : sur un même sujet, il est plus facile de critiquer un Maire responsable d’une ville de 30.000 habitants avec lequel l’on a aucun lien plutôt que certains dirigeants du parti auquel on appartient qui peuvent exclure ou, pire, retirer une investiture lors de prochaines élections, notamment régionales.

3ème remarque d’ordre général à l’attention des inscrits aux divers « forums » de discussion internet tous sujets confondus : si vous menez des études ou avez un emploi, travaillez et perfectionnez-vous dans ceux-ci. Si vous avez une famille occupez vous d’elle. Si vous êtes dans la politique, faîtes plus de terrain. Si vous êtes catholiques, investissez vous dans vos chapelles et paroisses, dites le chapelet. Et la nuit : dormez ! Mais de grâce cessez de vous monter le bourrichon, de spéculer sur des sujets que vous ne connaissez pas ou de parler à la place des autres. Notre combat n’en sera que plus efficace.

Yann BALY
Secrétaire général de Chrétienté Solidarité


NB 1: pour devancer les fins limiers qui feindraient de le découvrir : je travaille également à la Mairie d’Orange, ce qui me permet de savoir de quoi je parle.
NB 2 : le défenseur du Maire d’Orange qui, sur blog de l’ami Michel Hubault, s’est permis de parler au nom des membres du Centre Charlier travaillant auprès de Jacques Bompard doit relire attentivement ma 3ème remarque.


Bernard Antony qui n’a de leçon à recevoir de personne sur la lutte contre l’idéologie islamique, approuve entièrement les termes du texte ci-dessus, au delà des divergences qu’il peut avoir sur d’autres sujets avec son ami Jacques Bompard.