samedi 31 mai 2008

Du 2 au 9 Août 2008
XXIXème Université d'été du Centre Charlier,
un rendez-vous à ne pas manquer !

Fidèle à sa tradition, le Centre Henri et André Charlier organise sa XXIXème Université d'été. Le programme est riche et diversifié. Notre originalité est d'associer une formation spirituelle, culturelle et politique dans le but d'enraciner le combat que nous menons au travers des initiatives de l'AGRIF et de Chrétienté-Solidarité. Les frères Charlier nous ont enseigné que, pour ne pas sombrer dans un activisme stérile et pour être productive, l'action doit être enracinée dans une formation solide, soutenue par une réforme intellectuelle et morale. C 'est la réponse au déclin de notre civilisation qui, comme le rappelle régulièrement Bernard Antony, est la conséquence de la crise conjuguée de l'intelligence et du courage.

Yann BALY

Téléchargez le programme de l’UDT, inscrivez vous !

vendredi 30 mai 2008

IL N’Y A PAS QUE LE PROCES FOURNIRET.

La remise en liberté de certains tueurs en série, pourtant déclarés irrécupérables, au bout de leur peine pourrait enfin être remise en cause par la loi de rétention de sûreté.
Le verdict du procès Fourniret vient de tomber. Michel Fourniret finira sa vie en prison et sa femme, Monique Olivier, est condamnée à 28 ans de sûreté.

On salue à cette occasion les nouvelles mesures prises par la justice au sujet d’une perpétuité réelle : c’est un soulagement, et ce doit être bien plus que cela pour les familles des victimes.
Mais ce soulagement s’accompagne d’une inquiétude au sujet d’autres tueurs en série dont la condamnation à perpétuité est fictive. Patrick Tissier, par exemple, ne fera que 30 ans si la justice décide à ce moment-là de le remettre en liberté.

L’on est obligé de constater que les erreurs d’appréciation et de discernement de certains juges et psychiatres ont permis par le passé des atrocités qui auraient pu et dû être évitées. Ainsi, l’une des victimes de Patrick Tissier clame haut et fort qu’il recommencera forcément : il a été reconnu irrécupérable. Cependant les deux psychiatres interrogés lors d’un reportage à son sujet tenaient les mêmes propos stupéfiants : « Intellectuellement parlant, il n’est pas satisfaisant qu’il fasse 30 ans de prison… On ne sait pas le traiter…On ne voit pas d’autre solution que la prison à vie mais, humainement parlant, on ne peut pas s’en satisfaire…. » Que voudraient donc ces psychiatres ? Par leur comportement certains hommes ne perdent-ils pas tout droit à être traités comme les autres hommes ? Ce sont bien des monstres et non de simples minables ignominieux. Ce sont des êtres habités par un esprit non seulement dérangé mais maléfique.

Face à eux, la dignité des familles des victimes est à louer et à méditer. Ne vient-elle pas de ce qu’elles témoignent du caractère sacré de toute vie humaine innocente ? Elles ont imaginé et continueront d'imaginer l’indicible dans l’horreur vécue par un être cher, jour après jour, jusqu’à leur mort… Une torture qui ne finit pas, portée avec des vertus qui sont chrétiennes, qu’on en ait conscience ou non : la dignité, le dépassement de la haine, le courage de se battre contre le désespoir, l’amour transfiguré au-delà de la mort…

Sans doute le rôle du juge est-il de plus en plus complexe et difficile à tenir, sans repères normatifs explicites, sans recours possible à une vérité universellement reconnue.
La loi de rétention de sûreté apporterait un peu d’air frais et de paix au sein d’une société qui cherche en vain un équilibre et des repères dans le subjectivisme.

Anne COGNAC

jeudi 29 mai 2008

Persécutions des Chrétiens en Algérie.
Où sont les musulmans « modérés », que font les évêques ?


Dès 2006, Chrétienté Solidarité dénonçait la loi prise par les autorités algériennes limitant la liberté religieuse pour les non musulmans.
Des dizaines de procès ont déjà eu lieu à l’encontre de musulmans convertis au christianisme et des lieux de cultes ont été fermés. En avril, un prêtre catholique a été condamné par la justice algérienne à 2 mois de prison avec sursis pour avoir organisé un temps de prière avec des réfugiés.
Aujourd’hui, l’affaire Habiba, une jeune convertie au christianisme, fait apparaître la réalité aux yeux du grand public : la république algérienne, soi-disant laïque, applique la charia’ de la même manière que les théocraties islamiques. C’est une fois de plus la démonstration que l’idéologie islamique ne s’accommode d’aucune sorte avec la laïcité. Il n’existe pas d’islam « républicain », il n’y a que des républiques islamiques.
A ce sujet, il faut remarquer le silence assourdissant des musulmans dits modérés, habituellement plus bavards dans nos médias lorsqu’il s’agit de mettre en avant leur tolérance pour pousser à la construction d’une mosquée ou obtenir quelques nouvelles faveurs de l’Etat français. Où sont les représentants du CFCM, symbole de cet islam « républicain » si cher au Président Sarkozy ? Que fait le bon Dr Boubakeur pour empêcher la condamnation de la jeune Habiba et de ses amis dans cette Algérie où il a tant de relations ?
Il faut dire que les évêques de France ne montrent pas l’exemple eux non plus. Leur site internet est aussi silencieux que le Dr Boubakeur, en revanche, en une, il affiche un dossier intitulé « Comment chrétiens et musulmans parlent-ils de Dieu ? ». Eh bien messeigneurs, en Algérie, de par la loi, les chrétiens n’ont pas le droit de parleur de leur Dieu aux musulmans. Ce que votre confrère Mgr Tessier, archevêque d’Alger en retraite, a bien compris puisqu’il déclare à l’AFP « que l'Eglise catholique, dont l'enracinement en Algérie remonte aux premiers chrétiens, n'était "pas impliquée" dans des activités d'évangélisation. » Il était grand temps qu’il prenne sa retraite !

Yann BALY
Bernard ANTONY étant absent pour cause de tournée AGRIF en Provence et Côte d'Azur, la rédaction du blog sera assurée ces prochains jours par Anne COGNAC et Yann BALY.

Conférences de Bernard ANTONY sur l'actualité de l'AGRIF :

A Nice, ce soir jeudi 29 mai, 18h00 à l'Hôtel Splendid, 50 boulevard Victor Hugo. Entrée 6 €. Renseignements : 04.93.84.12.57
A Marseille, demain vendredi 30 mai à 19h00, Chapelle Notre Dame de l'Immaculée Conception, 14bis, rue de Lodi (VIème).

mercredi 28 mai 2008

Le 29 juin, pèlerinage de sainte Clotilde à Vivières

Comme tous les ans, le Centre Charlier sera présent avec ses bannières à Vivières. Nous invitons tous nos amis à participer à ce pèlerinage traditionnel.
Les reliques de sainte Clotilde sont abritées, depuis les incursions des Normands, dans l’église de Vivières (Aisne, près de Villers-Cotterêts).
Depuis 1947, la Confrérie Sainte-Clotilde organise chaque année, le dernier dimanche de juin, un pèlerinage à Vivières. Elle invite tous les catholiques à venir prier sainte Clotilde pour que la France retrouve la foi, pour que la France fille aînée de l’Eglise soit fidèle à son baptême.
A 11h, messe grégorienne.
Repas (tiré du sac) en forêt.
15h : vêpres chantées.
Procession dans la vallée jusqu’à l’oratoire Sainte-Clotilde (près de la source). Salut du Saint Sacrement.
Un car partira de la gare de l’Est à Paris à 9h 15. Retour à 18h 30.Inscriptions et renseignements : Pierre Maire, tél. 01 40 03 96 35.

mardi 27 mai 2008

Front National : pour les non-initiés, combat de nègres dans un tunnel

Je prends connaissance avec intérêt bien sûr, mais non sans tristesse, car j’en fus et ne l’oublie pas, des débats qui agitent les sphères dirigeantes du Front National et que, seule, une véritable culture de kremlinologue permet de bien analyser. Car « le paquebot » lepéniste, même vidé d’une grande partie de son équipage, ressemble de plus en plus analogiquement à la cité centrale toujours mystérieuse du pouvoir russe d’où ne s’échappent au long des siècles que les bruits et les rumeurs des intrigues politiciennes, croisant les querelles familiales en des alliances et des oppositions toujours subtilement changeantes.
Une vive polémique oppose deux hommes que certains positionnaient encore il y a peu dans « le cercle des intimes » (titre du si beau film sur la tragédie russe) du clan mariniste : Alain Soral et Steeve Briois. Je crois savoir et comprendre le fond réel de la querelle qui oppose ces deux hommes. Mais ni l’un ni l’autre ne peuvent aller au-delà des sous-entendus.
Ce qui a produit l’affrontement est la nouvelle répétition de « l’affaire du détail ».
Soral fait bloc, avec talent d’ailleurs, avec Jean-Marie Le Pen contre ceux qui, avec Marine et Aliot, se sont désespérés d’une nouvelle occurrence démolissant leur stratégie de dédiabolisation.
Le Pen, scrogneugneu, est allé non seulement jusqu’à désavouer Aliot mais à faire une désagréable allusion à ses origines ; désagréable mais pas inacceptable puisque Aliot a avalé (mais peut-être pas digéré) le méchant sous-entendu. Marine, philosophiquement et politiquement solidaire d’Aliot a alors agi pour éliminer Soral de la direction qu’on lui avait promise du journal « Le National » qui devait paraître pour succéder à Français d’Abord, déjà mort et à National-Hebdo que l’on allait supprimer aussi.
Soral, habile, n’a donc pas expectoré la bile de son dépit mais s’est livré à des analyses un brin acrimonieuses mais pertinentes sur les campagnes électorales dirigées par Marine : la présidentielle et la sienne à Henin-Beaumont. Marine a alors fait donner contre Soral son premier de liste d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois. Ce dernier, sans doute un cran intellectuel, politique et littéraire au-dessous de Soral n’a pas riposté à celui-ci sur le terrain de l’analyse politico-stratégique. Mais il a habilement usé de l’invective « ad hominem » que Soral lui-même avait utilisé contre moi, selon l’habituelle technique bolchevico-sartrienne consistant à ne pas répliquer à l’adversaire sur le plan des idées mais à le traiter de petit-bourgeois. Et Sartre définissait le « petit-bourgeois » comme le « salaud » par excellence.
Aujourd’hui, il y a pire que le salaud de petit-bourgeois, il y a le « bobo ». Et dans la ménagerie idéologique le « bobo » est pire que le petit-bourgeois car il badigeonne de gauchisme son appartenance objective à la bourgeoisie. Il a l’égoïsme du petit-bourgeois mais il n’en assume pas l’appartenance. Il est en quelque sorte un super-salaud.
Voici donc Soral, à son tour (« hodie mihi, cras tibi ») attaqué selon ses mauvaises manières à mon endroit. Briois trique donc ce « bobo qui s’autoproclame intellectuel dissident avec la modestie des montgolfières ». La formule est certes gonflée au gaz de l’emportement mais a le mérite de l’originalité même si elle est méchante pour les pauvres montgolfières. Briois, hélas, ne reste pas à la hauteur de cette invective ascensionnelle et retombe en traitant Soral de « comique troupier », ce qui n’est pas une trouvaille et qui est inutilement injurieux.
Alors, que conclure ? Peut-être fallait-il en effet, chère Marine, « dédiaboliser » le Front National mais en précisant bien, je te l’ai écrit sans la moindre invective dans mon livre « Devoir de réponse », ce que l’on entendait par là. Pour l’heure hélas, ce sont bien des démons qui s’agitent encore dans ce qui reste du parti autour du fromage nourricier qu’il constitue encore pour quelques uns avec la subvention étatique des partis.
Mais ne serait-il point temps de préparer plutôt en un conclave serein, en laissant au vestiaire les inimitiés, la nécessaire confédération patriotique et sociale, respectueuse de l’âme chrétienne de la France et de l’Europe, afin de répondre aux défis de la modernité et de l’islam?

Une langue à sauver : le français !

En proposant d’ajouter à l’article 1er de la Constitution que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la nation », ce qui sera donc sans doute voté dans la x ième révision constitutionnelle, les députés n’ont pas bien agi. Je ne dis pas cela par opposition à la persistance des idiomes provinciaux que jadis on qualifiait de patois et dont certains étaient ou sont devenus des langues après un travail d’unification tel que celui de Mistral donnant au Provençal, avec le trésor du Félibrige, une dimension classique et littéraire.

Mais ce qui est fâcheux c’est qu’en positionnant cela à l’article 1er, on a laissé à l’article 2 « la langue de la République est le Français ». Sur le plan symbolique, ce n’est pas rien. Or s’il y a bien une langue menacée aujourd’hui en France c’est bien le français !

Menacée d’agression extérieure et de décomposition intérieure.

Je ne m’étendrai pas ici sur l’expansion conquérante de l’anglais cosmopolite et macdolanesque, parfait outil de communication de la barbarie contemporaine qui repose entre autres sur la dissolution des concepts dans la raréfaction des mots.

Le français est agressé, affaibli, diminué par un enseignement primaire où les méthodes globalisantes déstructurent la langue, détruisent la logique, dénaturent le sens des mots et les raréfient. Elisabeth Nuyts, notamment, dans son œuvre admirable de penseur et de thérapeute, montre comment on continue de déposséder ainsi trop d’enfants de la véritable liberté de penser que permet la maîtrise de la langue, de sa logique, de la connaissance de ses mots nombreux et de leur signification.

Il est raréfié, défiguré, abâtardi syllabiquement inversé par le retour au guttural, à l’onomatopée à des formes d’expression tribale. Et comme tout vaut tout dans la culture et l’art contemporains, on exalte cette communication où le keuf, le feuj, la meuf et les expressions « putain de bâtard », « enculé de ta race », « nique ta mère » ne sont pas considérés comme racistes puisque véhiculées par les minorités visibles épargnées par le racisme, péché originel du seul homme blanc.

Mais si les déracinés des banlieues ont justement l’excuse du déracinement dans leur ignorance du français d’Alexandre Dumas, nos dirigeants de droite ou de gauche en ont moins. L’accord convenable du participe passé est ainsi généralement relégué aux oubliettes de l’Académie. Sarkozy n’en a cure (« la faute que j’ai fait ») et Ségolène Royal tout autant.

Quant à Martine Aubry, elle manie la langue de Jaurès avec le mépris d’un percheron dans un champ de betterave. J’aurais ici la charité de ne pas traiter du cas de la si fine, si délicate, si féminine Roselyne Bachelot dont le mode nuancé, ciselé de l’expression eut été bellement commenté par Louis Ferdinand Céline s’il avait connu cette petite fleur de nos terroirs qui certes n’a pas éclos dans un pavillon d’éducation de geishas.

La francophobie, le mépris du franchouillard si prôné par Benamou, l’ami de Sarko, il est vrai, je le sais, une « valeur » très partagée parmi toute une gamme de nos dirigeants, de notre intelligentsia et de notre nomenklatura. Nous ne sommes plus au temps où Blum et Barrès communiaient dans le même amour de la langue et où les élites savouraient dans l’Action Française les pages de Léon Daudet qui prenait la défense de Marcel Proust (« Un grand écrivain vient de naître ») contre André Gide.

jeudi 22 mai 2008

Contre le mur de la discrimination positive,
l’AGRIF pose une charge creuse

Le jeudi 15 mai dernier marque une étape importante dans le combat de l’AGRIF pour faire respecter notre identité française et chrétienne. Devant la XVIIème chambre correctionnelle se tenait l’audience du procès intenté par l’AGRIF à Jean-Paul Agon, directeur général de Loréal pour ses propos concernant les méthodes de recrutement de son groupe. « Un candidat qui a un prénom d’origine étrangère, il a plus de chance d’être recruté que celui qui porte un prénom français de souche », ce sont les propos de M. Agon poursuivit par l’AGRIF.
Ils ne font que dire tout haut ce que le système est train de mettre en place en douce dans le dos des Français, sous le couvert de bons sentiments tantôt évoqués sous le terme de diversité ou celui d'égalité des chances.
Ces propos qualifiés de « maladresse » par Me Veil, l’avocat de M. Agon, ont rapidement retrouvé tout leur sens par la plaidoirie de Me François Wagner. L’ avocat de l’AGRIF n’a eu aucune peine à démontrer que le délit de provocation ou d’incitation à la discrimination défini par le code pénal était clairement établi et qu’il était difficile de s’en tenir à la « maladresse » alors que M. Agon avait lui même affirmé que cette politique relevait d’un « volontarisme », tout en assumant le concept de discrimination positive. Seul hic : le code pénal ne connaît qu’une forme de discrimination qui ne peut jamais être positive et qui constitue toujours un délit.
Le système a donc été mis devant ses contradictions à tel point que le Procureur a dû voler au secours de Me Veil en affirmant que les « calmes » propos de M. Agon ne relevait pas de la provocation à la discrimination au sens pénal du terme. Il ne reste donc plus qu’à dissoudre la Halde du bon docteur Schweitzer…
Autant dire que nous attendons avec impatience le jugement qui sera rendu le 16 juin prochain.
D’ici là, continuez de soutenir l’AGRIF en adhérant, en ré-adhérant pour faire entendre notre voix partout où cela est nécessaire.

Yann BALY
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AGRIF 70 bd, St Germain 75005 PARIS - agrif@wanadoo.fr -01.40.46.96.31
NB : L'université d'été du Centre Charlier fera une large place aux actions de l'AGRIF, inscrivez-vous !

Liban, suite....

Le Figaro annonce ce jour, à la une, « Israël et la Syrie négocient la paix », ce que je révélais sur ce blog il y a maintenant plusieurs semaines.
Patrick Saint Paul, le spécialiste des affaires du Proche-Orient pour ce journal analyse comme moi ce que j’avais présenté comme les données fondamentales de ces négociations : la restitution du Golan par les Israéliens contre l’élimination de la menace militaire du Hezbollah. Ce qui inquiétait donc ce dernier, l’amenant, comme je l’expliquais, à déclencher son opération de force, mais en sachant parfaitement où s’arrêter.
Il a donc habilement renforcé son emprise sur le Liban mais sans trop défier la Syrie. Et d’ailleurs, tout en se surveillant, les deux alliés savent bien que leur affrontement serait suicidaire. Le régime syrien est en effet conscient de ce que tout affaiblissement entraînerait la révolte de la masse des sunnites qui n’ont jamais admis la prise du pouvoir, remarquablement menée jadis sous couvert du parti Baas, par la secte alaouite d’Afez el Assad.

Les négociations n’aboutiront pas.

Le Hezbollah, qui après sa victoire dans la rue vient de renforcer politiquement son emprise sur le Liban, ne pourra évidemment pas être contraint par la Syrie à abandonner sa force militaire. Israël le sait fort bien. La Syrie aussi. Et d’ailleurs, Israël ne consentira pas de sitôt, sinon jamais, à abandonner le plateau militairement stratégique du Golan avec ses sources d’une eau là-bas aussi précieuse que le pétrole.
Les négociations n’ont donc aucune chance d’aboutir.On le sait à Damas comme à Tel-Aviv.
Pourquoi alors les mener ? Parce qu’il faut bien faire semblant, parce qu’il faut ne pas fâcher le gouvernement des U.S.A. qui doit continuer à faire croire que ses pressions en vue de la paix sont efficaces.
Cependant, voici qu’enfin le général Michel Sleimane va être élu président de la république libanaise. Ce sera avant tout le président accepté par les Syriens et sous surveillance syrienne. Il sait bien que tout chef d’Etat libanais manifestant des velléités de liberté par rapport à Damas a été assassiné, Moawad comme Bechir Gemayel, et il sait également que l’assassinat il y a quelques mois de son second, un peu trop nationaliste libanais, le général El-Hage, a été un avertissement.
A vrai dire, sa marge de manœuvre sera nulle. Le seul intérêt de son élection va être de permettre une période de trêve pendant laquelle le Hezbollah préparera ses nouveaux coups et ses adversaires les moyens, s’ils existent, de les parer.
Ce qu’il ne faut pas perdre de vue c’est que, pour le Hezbollah, la guerre contre Israël ne sert qu’à légitimer sa puissance qu’il utilisera pour continuer à grignoter le Liban et à avancer vers l’établissement de la république islamique qu’il n’a jamais cessé d’affirmer comme sa finalité. Et ceci ne sera pas sans conséquence sur l’immense phénomène d’avance générale de l’islam dans le monde. Quelques uns, il est vrai, dans une certaine extrême droite n’en ont cure.
Avec l’islam et le Hezbollah contre Israël ils croient tenir la revanche de l’affaire Dreyfus.

mardi 20 mai 2008

La politique des quotas: fantastique échec de la technocratie

Pénurie de médecins, d’infirmières, de carburant, de poisson, des céréales, des pommes de terre, les médias consacrent sans cesse des émissions à une réalité et des éventualités, dans des secteurs très différents, que l’on n’envisageait même pas il y a quelques années.

Dans certains domaines, comme la santé, c’est la politique de limitation d’accès aux diplômes qui a entraîné la pénurie permettant ainsi à des professionnels étrangers de s’installer en France. Ainsi des médecins africains trouvent-ils plus agréables de venir soigner chez nous plutôt que dans la brousse ou le Sahel dont les populations sont pourtant si pauvres dans l’ordre sanitaire.

A qui fera-t-on croire qu’avec tous nos moyens informatiques et statistiques, nos connaissances démographiques, on ne pouvait pas prévoir nos besoins ?

Mais s’agit-il là d’un incroyable échec de notre science prospective ou plutôt d’une perverse politique visant à imposer une immigration jugée idéologiquement nécessaire ?

Pour ce qui est de l’énergie, on mesure aujourd’hui, ou plutôt on ne mesure pas encore, l’extrême danger d’une dépendance sans cesse accrue vis-à-vis des pays producteurs.

La France avait pourtant, il y a cinquante ans, un immense réservoir gazier et pétrolier avec un Sahara quasiment vide d’habitants non liés historiquement au pouvoir algérien que la perversion de la politique gaulliste abandonna sans contrepartie à l’Algérie dans des accords bâclés.

Pour ce qui est des céréales et autres produits agricoles, le dossier est encore plus accablant et le peuple français pourrait hélas payer très cher de n’avoir pas voulu de la politique de préservation de notre production agricole prônée notamment par le Front National avec nos talentueux amis Alexis Arette et Jean-Claude Martinez.

Terminons ce rapide examen de l’incapacité politique de la cinquième république et de l’Union Européenne avec le dossier de la pêche. Si le poisson s’est en effet raréfié, n’est-ce pas aussi et surtout parce que, faute de protection et de légitime extension du domaine de nos eux territoriales, nous avons laissé non seulement d’autres flottilles européennes pêcher sur nos côtes mais les formidables armadas russes et japonaises puiser sans aucune retenue dans une richesse qui n’était pas inépuisable.

Tout cela permet de vérifier combien l’abandon du principe fondamental de souveraineté signifiait aussi celui de la charité bien ordonnée qui, en politique surtout, doit commencer par soi-même.

Emission de la Réplique


La deuxième partie, demain 21 mai, de notre « Libre Journal de la réplique » sera principalement consacrée à la situation au Liban et au Proche-Orient en général avec son corollaire, la menace sur notre approvisionnement pétrolier.
Nous évoquerons aussi le « passage à l’Orient éternel » (la mort en langage maçonnique) du docteur Pierre Simon qui fut un très actif grand Maître de la Grande Loge de France, un philosophe maçon et le principal inspirateur de la loi Veil.

lundi 19 mai 2008

A l’attention des abonnés de Reconquête :

La revue Reconquête va paraître avec retard et nous prions nos abonnés de le comprendre et de nous excuser.
C’est d’abord en effet un numéro double que nous préparons, exclusivement consacré à Dom Gérard et que nous voulons faire vraiment de notre mieux.
Nous avons été longs dans le recueil des articles, dans la lecture et le choix des textes les plus beaux de Dom Gérard, dans le recueil des photos.
Par ailleurs, les deux principaux réalisateurs, Yves Daoudal et Jacques Le Morvan, ont eu de lourdes surcharges de travail ou de préoccupations familiales.
Nos lecteurs vérifieront, je pense, la qualité du travail et je m’emploierai avec eux à ce que Reconquête reprenne sa régularité de parution.

vendredi 16 mai 2008

Le Hezbollah applique la stratégie léniniste : trois pas en avant, un en arrière

A juste remonter un peu les lignes sur votre écran, vous pourrez vérifier que les choses se déroulent au Liban à peu près comme je le prévoyais en écrivant que le Hezbollah savait jusqu’au où il pouvait « aller trop loin », ne pouvant se permettre de trop indisposer la Syrie.

Alors il fait preuve de bonne volonté en consentant à débloquer l’aéroport de Beyrouth et à desserrer son étau sur la capitale.

Et l’on présente dans les médias l’arbitrage de la Ligue arabe et la décision d’aller discuter au Qatar comme un succès.

Ce pourrait l’être en effet mais un succès islamique ! Car pour tant que les musulmans sunnites, d’une part, chiites et sectes dérivées de l’autre, se détestent, ils ont tous un principe supérieur d’unité proclamé dans le Coran : l’oumma, c’est-à-dire la communauté de tous ceux qui croient à la révélation d’Allah transmise par son prophète.

Ce qui va, selon moi, se passer au Qatar va être une tentative de remettre encore un peu plus en question le statut de 1943 qui régissait , théoriquement au moins, les rapports inter-communautaires libanais et permettait aux chrétiens jadis majoritaires de se voir attribuer la présidence de la République, la direction de l’armée et la moitié des ministères, les sunnites ayant le poste de premier ministre, les chiites, la présidence de l’Assemblée et les uns et les autres avec aussi les druzes, différents ministères.

Déjà les accords de Taëf de 1989 mettant fin, si l’on peut dire, à la guerre civile avaient diminué les prérogatives des chrétiens en différents domaines.

Ce que veut aujourd’hui le Hezbollah c’est, grosso modo, réduire la part chrétienne à un tiers des postes, quitte à leur laisser un temps la présidence de la République sans pouvoir réel, donner un tiers aux sunnites et aux druzes et consentir à n’exiger pour l’instant que l’autre tiers. Jusqu’à ce que leur poussée démographique leur permette d’exiger beaucoup plus.

Mais, on le voit, le Liban, au fil des conflits passe peu à peu du statut d’Etat arabe à celui d’Etat islamique. Il est vrai que les lâchetés de l’Occident et les divisions des chrétiens n’auront pas peu contribué à cela. Ainsi s’accomplit à peu près la prévision d’Henry Kissinger qui fut le ministre des Affaires étrangères américain sur les chrétiens : « Un tiers mourront, un tiers partiront, un tiers resteront ».

Mais tôt ou tard aussi, Israël paiera l’immense erreur politique que le mépris des chrétiens de trop de ses dirigeants a entraînée en laissant de fait, par un accord implicite, la Syrie dominer le Liban.

La puissance islamique

Ces jours-ci de belles émissions de télévision sur les monarchies de ce monde nous ont montré les immenses richesses, les réalisations et les ambitions des royaumes musulmans de la péninsule arabique et du Golfe jusqu’au Sultanat de Bruneï dont le maître est l’homme est le plus riche de la planète.

Ceci devrait inciter à la réflexion sur l’immense et rapide avancée islamique sur le monde. Mais hélas, il y a, à droite, des crétins qui continuent à voir le monde comme au temps de l’affaire Dreyfus voire à l’extrême droite des nostalgiques de l’alliance d’Adolf Hitler avec le grand mufti de Jérusalem.

Il y a de même à gauche des incurables de la laïcité ouverte à l’islam dans la tradition maçonnique de la république des Loges.

Il y a enfin les catholiques « dialogueux » style Monseigneur Fitzgerald ou le Père Lelong pour lesquels le soi-disant dialogue ne doit même pas aller jusqu’à demander aux musulmans de faire eux aussi repentance et de pratiquer la réciprocité dans la liberté religieuse et la construction des édifices religieux.

Non seulement on n’envisage pas de vouloir convertir les musulmans ni de contenir l’avancée conquérante de l’islam en arrêtant leur immigration mais il s’agit comme en Espagne d’accorder à la minorité musulmane la place des majorités encore chrétiennes.

L’archevêque de Tolède, Mgr Antonio Camizares s’est, sur ce point, exprimé clairement en parlant des gouvernants socialistes espagnols : « Ils essayent à tout prix d’en finir avec nos racines chrétiennes ».

En France, on n’a pas eu besoin des socialistes pour cela. De Chirac à Sarkozy, la continuité est parfaite pour que notre république soit toujours plus islamo-compatible. Sans réaction il est vrai de la majorité du clergé et des catholiques de France dont la plupart semblent n’avoir que du rahat-lokoum dans la cervelle.


NB : L’Etat de santé et les soucis du Père Attallah l’ont conduit à annuler sa venue en France. Je ne tiendrai donc hélas pas de conférence avec lui pour appeler à l’aide pour les enfants chrétiens qu’il faut aider à demeurer sur la terre libanaise.

En revanche, je consacrerai avec tous les amis de Chrétienté-Solidarité beaucoup d’efforts à cette fin et j’en parlerai notamment mercredi prochain, lors de la seconde partie de notre émission « Le Libre Journal de la Réplique » qui sera consacrée à l’analyse de la crise libanaise et de ses imbrications dans le choc des civilisations et des jeux stratégiques des puissances.

mardi 13 mai 2008

MAI AU CHIFFRE 8 : MOIS DES ORAGES ET MOIS DE MARIE

Je lis dans le Figaro de ce jour l’article d’Hélie de Saint-Marc sur « ces étranges mois de mai » qui ont marqué sa vie.
Je ne suis pas un héros et je n’ai pas comme lui été dans l’horreur des dernières grandes tragédies françaises. Mais je me souviens aussi de mai 1958 où déjà ma conscience politique était en éveil et où les « républicains » espagnols réfugiés de mon village bigourdan de Bazet humaient à nouveau le goût du sang de leur révolution et regardaient vers ma famille, mon père, ingénieur militaire et catholique, symbolisant tout ce qu’ils haïssaient.
Des parachutistes de Tarbes étaient donc prévus pour assurer notre protection. Cependant je vibrais à l’idéal de l’Algérie Française que devait trahir celui qui avait été porté au pouvoir pour la sauvegarder.

- Le 13 mai 1958 fut une fantastique journée des dupes fondée sur une grande illusion. Le général De Gaulle ne partageait pas l’illusion intégrationniste de certains auteurs du complot et acteurs de son retour au pouvoir mais il dissimula sa pensée avec son « Je vous ai compris » et son « Vive l’Algérie française ».
Cela était de la rouerie machiavélique que l’on aurait pu pardonner s’il avait ensuite orienté autrement sa politique en protégeant les populations françaises ou fidèles à la France, et en préservant nos intérêts stratégiques et énergétiques.
Différentes solutions s’offraient : république associée, confédération, partition ; il choisit la pire, la plus déshonorante, celle de la valise ou du cercueil pour nos compatriotes, celle du génocide pour les harkis, celle du déshonneur le plus grand de son histoire pour l’armée française que ne rachetèrent que les soldats dits « perdus » qui furent justement les seuls à tout perdre sauf l’honneur.

- En mai 1968 je vis sans déplaisir la panique de la république gaullienne. De Gaulle s’était allié à la gauche pour imposer sa politique algérienne, et son régime avait laissé, dans le sillage des réseaux favorables au FLN algérien, s’épanouir toute une ramification de groupes d’ultra-gauche trotskyste ou maoïste.
Surtout il avait brisé tout idéal patriotique. Alors, on vit l’éclosion des enfants gauchistes issus des parents gaullistes. Ajoutons à cela la montée en puissance, bien analysée et décrite par Annie Kriegel, de la mirobolante fantasmagorie de jeunes bourgeois juifs révolutionnaires qui, en conspuant les CRS-SS au quartier latin, s’identifiaient dans une démence narcotique à des héros de l’insurrection du ghetto de Varsovie.

- Mai 1998 : dix ans après la division religieuse ce fut le mois le plus marqué par l’éclatement du Front National entre fidèles de Le Pen, comme moi, et partisans de Bruno Mégret.
Je reprochais à ce dernier sa forte dépendance des cadres militants, pas toujours antipathiques mais idéologiquement exécrables, venus des cercles racialistes et néo-païens.
Mégret a je crois regretté cette alliance et moi je constate que le flou dans les idées fondamentales ne pouvait aboutir à rien de bon.
Aussi ne suis-je pas prêt de me lancer dans une aventure de reconstruction du mouvement national avec des hommes ne partageant pas au moins le même amour fondamental de l’identité chrétienne de la France et de l’Europe et la même volonté de reconquérir la souveraineté de notre patrie, le même refus du totalitarisme islamique.

- 13 mai 2008.
Il y a en politique des erreurs et des crimes qui hélas ne se rattrapent pas.
Les dirigeants américains, comme l’analyse excellemment le sénateur Ron Paul, candidat à la Maison Blanche (hélas, sans grands moyens), ont successivement commis les monstruosités de l’élimination du Shah d’Iran au profit de Khomeiny et de celle de Saddam Hussein sans l’ombre d’une solution de remplacement.
Les événements des derniers jours confirment ce que j’ai émis sur les enjeux de la crise libanaise et aussi les derniers propos que j’ai entendus sur France-Inter ce jour à 13 heures du premier ministre israélien Olmert sur la paix avec la Syrie.
Encore une fois, la vérité c’est que l’Iran voudrait, sur tout ou partie du Liban, un Etat totalement hezbollah, qui ne serait plus dépendant de la Syrie où tôt ou tard les Alaouites seront chassés du pouvoir par les sunnites majoritaires. Et voilà pourquoi, à court terme au moins, le Hezbollah ne prendra pas ou ne gardera pas le pouvoir. Ni la Syrie, ni Israël ni les Etats-Unis ne l’accepteront.
Mais voilà donc le Liban tenaillé entre la mainmise iranienne et le retour de la mainmise syrienne que naturellement Mr Kouchner a favorisé ; ce qui ne peut intriguer que les imbéciles.
Parmi ces imbéciles je compte tous ces éléments de l’extrême-droite française, collabos des syriens, comme certains proches et conseillers de Marine Le Pen qui sont allés à Damas se faire photographier sous les portraits des Assad père et fils.
On trouve aussi à Damas l’ineffable prosélyte gay et maçon Thierry Meyssan qui édite désormais là-bas ses brochures sur les attentats du 11 septembre 2001 à New-York perpétrés selon lui par la CIA, le Mossad ou les deux à la fois.
A l’occasion je traiterai ici ou ailleurs plus longuement de cette « syrian-connection » qui aura du souci à se faire si Israël conclue une paix avec la Syrie.
Mais pour l’heure on le voit, l’Iran qui n’est pas gouverné par des idiots avance intelligemment son pion hezbollah en sachant jusqu’où ne pas aller trop loin.
Mais si, à terme, la Syrie ne contrôle pas et ne désarme pas le Hezbollah, Israël inéluctablement décidera d’éliminer coûte que coûte le danger considérable que constitue pour sa sécurité une population et une véritable armée, petite mais ô combien dangereuse, totalement inféodées à l’ennemi iranien.
Et c’est alors que les choses pourront prendre, et pas seulement pour les Libanais, une tournure apocalyptique.

Le mois de mai est aussi le mois de Marie.
On visite, au Liban, au sanctuaire de Maghdouché la grotte où la tradition melkite assure qu’elle attendit son Fils qui prêchait non loin de là à Sidon (Saïda aujourd’hui).
Puisse-t-elle intercéder auprès de Lui pour que le Liban et toutes les dernières chrétientés d’Orient connaissent enfin la paix.

Prochaines réunions de Bernard Antony :

- à NICE le jeudi 29 mai 2008, conférence sur "néo-satanisme, art contemporain, Halde : faire face avec l'AGRIF !", à 18 heures à l'hôtel Splendide, 50 boulevard Victor Hugo. Conférence plus repas sur réservation au 04 93 84 12 57. L'entrée est à 6 euros. L'entrée et le repas sont à 32 euros.

- à MARSEILLE le vendredi 30 mai 2008, conférence sur "néo-satanisme, art contemporain, Halde : faire face avec l'AGRIF !" à 19 heures à la Chapelle Notre-Dame de l'Immaculée-Conception, 14 bis rue de Lodi, 13006.
Renseignements: 06 81 87 84 84. Entrée gratuite. Bernard Antony dédicacera ses livres.

vendredi 9 mai 2008

LIBAN : LE DESSOUS DES CARTES

Comme j’ai essayé de l’exposer dans mon livre « Itinéraire libanais » le tout petit pays des cèdres est cependant un lieu où se rencontrent, s’épient et s’affrontent presque tous les intérêts géopolitiques, économiques, religieux des principales puissances de ce monde.
En ce moment, les troupes du Hezbollah chiite qui, pendant l’été 2006, avaient infligé de rudes revers à l’armée israélienne manifestent à nouveau leur force en bloquant l’aéroport de Beyrouth et en menant des actions de guerre civile contre les autres composantes libanaises.
Pourquoi cela ? L’explication tient aux subtilités des enjeux politiques entre Israël d’une part, la Syrie et l’Iran de l’autre.
L’Iran sait qu’en ce moment des négociations se déroulent entre la Syrie et Israël.
De part et d’autre il y a des négociateurs qui envisageraient d’échanger le retrait israélien du Golan, et l’abandon cette fois définitif du Liban à la Syrie contre la paix et le désarmement du Hezbollah.
Le Hezbollah (« parti de Dieu ») est en effet une pièce maîtresse dans le jeu iranien. Il est totalement financé par l’Iran, et ses combattants sont formés, entraînés et encadrés par des officiers iraniens. En cas de guerre avec Israël, l’Iran à coup sûr activerait le Hezbollah contre Tsahal.
Donc l’Iran ne verrait pas d’un bon œil son « allié » syrien abandonner son allié Hezbollah dont l’approvisionnement en armes passe par la Syrie.
Alors Téhéran s’inquiète et préfère tout de suite « réchauffer » la marmite explosive libanaise avant que Tel-Aviv et Damas ne concluent une paix.
Dans cette affaire, l’indépendance du Liban toujours si fragile ne pèserait pas lourd.
On s’accommoderait bien volontiers à Washington, à Londres, à Paris et à Tel-Aviv, d’une nouvelle tutelle syrienne si elle était échangée contre la paix syro-libanaise avec Israël.
Quant aux chrétiens du Liban, une partie d’entre eux avec le triste général Aoun est acquise à la soumission à Damas. Les autres, avec nos amis, les Geagea et les Gemayel, n’auraient guère alors de soutiens internationaux dans leur lutte avec leurs alliés sunnites pour la souveraineté libanaise.
Ceci ne pourrait alors qu’accélérer la disparition de la seule nation à souveraineté partiellement chrétienne dans l’immense Orient.

« Itinéraire libanais » à commander au centre Charlier, 70 boulevard Saint-Germain, Paris 75005, tél : 01 40 51 74 07.
20 euros franco de port.

jeudi 8 mai 2008

Où l’on apprend que la résistance n’était pas toujours gaulliste...

Nicolas Sarkozy a choisi de célébrer l’armistice de 1945 à Ouistreham, là où les 177 hommes du Commando Kieffer ont débarqué en juin 1944.

Dans son discours, Sarkozy a cité Honoré d'Estienne d'Orves, militant d'Action française fusillé par les Allemands pour faits de résistance.
Cette cérémonie aura aussi permis de rappeler que beaucoup de combattants français engagés contre l’occupant allemand n’étaient pas gaullistes, comme le mythe voudrait nous le faire croire. Les hommes du commando Kieffer le savent bien, eux qui ont été méprisés par De Gaulle parce qu’ils n’avaient pas voulu se rallier à son képi de général à titre provisoire. Le témoignage de l'ancien béret vert Léon Gautier sur France Info était en ce sens très instructif.
Par la suite, on retrouvera nombre de héros de la résistance dans la lutte anti-gaulliste et pour la défense de l’Algérie française. Ainsi, Gwen-Aël Bolloré, ancien des 177 du Commando Kieffer (et oncle du super-patron Vincent Bolloré) sera condamné à plusieurs reprises pour offenses au Chef de l’Etat en tant que PDG des éditions de La Table Ronde.
La légende gaullienne se fissure...

Yann BALY

mardi 6 mai 2008

Grand meeting patriotique du 13 mai à l'Espace Equinoxe

C’est bien volontiers que j’appelle mes adhérents et amis à participer à la réunion du 13 mai organisée par le Cercle National des Combattants (Président : Roger Holeindre) et France Résistance (Président : Pierre Descaves), dès 19 heures, Espace Equinoxe, 20 rue du colonel Pierre Avia, Paris 15ème (Métro : Balard) Grand meeting patriotique du 13 mai 2008 à l’espace Equinoxe (Paris 15ème)

Hystérie anti-française des "indigènes de la République"

Les indigènes de la République appellent à une marche contre « la république raciste et coloniale » afin de célébrer, entre autres, « les résistances des peuples qui ont imposé l’abolition de l’esclavage » et la « victoire » de Diên Biên Phu.
Il est évidemment moins risqué de marcher contre l’esclavage en France où il n’existe plus, plutôt que dans certains pays d’Afrique ou du Moyen-Orient où il n’a jamais cessé d’être pratiqué. Par ailleurs, il est révélateur que ces drôles d’indigènes célèbrent la victoire communiste de Diên Biên Phu qui a entraîné l’asservissement du peuple vietnamien dans l’enfer de l’ordre stalino-maoïste de l’oncle Hô.
L’AGRIF dénonce cette nouvelle manifestation de racisme anti-français et rappelle qu’elle a été la première à répliquer à ces « indigènes » en poursuivant en justice leur porte parole Houria Bouteldja, pour ses propos racistes à l’encontre des « blancs » en général et des Français en particulier, qualifiés par elle de « souchiens » sur une chaîne de télévision publique en juin 2007. Le procès doit venir bientôt.
L’AGRIF demande aux autorités françaises de condamner la nouvelle provocation raciste anti-française de ce collectif et d’interdire la manifestation du 8 mai.
L’AGRIF appelle tous ses militants à réagir par voie de courriel ou de courriers auprès des ministères de l’intérieur, des anciens combattants et auprès du Président de la République lui-même.


agrif@wanadoo.fr / 01.40.46.96.31