jeudi 28 août 2008

Devoir de mémoire…

Il y a 150 ans, le 1er septembre 1858, les Français débarquent en Indochine. Sur ordre de Napoléon III, une troupe franco-espagnole prend pied en Annam, à Tourane (aujourd’hui Danang), sous le commandement de l'amiral Rigaud de Genouilly. Cette opération marque le début de la conquête Française de l’Indochine, même si de nombreux Français, soldats ou missionnaires, sont présents dans la région depuis le XVIIème siècle au moins.
Prise en 1999, la photo ci-dessus montre la chapelle et les tombes des premiers soldats français et espagnols tombés sur le sol annamite lors du débarquement de 1858. Situées au cœur d’une base navale de l’armée vietnamienne, ces tombes ne sont plus entretenues depuis des lustres et se dégradent d’année en année. A l’occasion de ce 150e anniversaire, l’ambassade de France à Hanoï pourrait peut-être demander leur restauration ?

Yann Baly

Communiqué de la délégation AGRIF Provence-Côte d'Azur

Les hôpitaux de Marseille seraient-ils passés sous le joug de la charia ?
Saisie par une sympathisante, la délégation de l’AGRIF de Provence prend connaissance de la fresque qui « orne » le hall d’accueil de l’hôpital pour enfants de la Timone. Ce panneau représente une vue imagée de la ville de Marseille surplombée par Notre Dame de la Garde sur son rocher. En contrebas un artiste portant babouches et djellabah met son œuvre en perspective avec la Bonne Mère, le tableau représentant une mosquée « cathédrale » avec coupole et minarets.
L’AGRIF considère que cette fresque, apposée dans un hôpital public constitue une offense aux chrétiens et va saisir la direction de l’Assistance publique de Marseille pour qu’elle soit retirée dans les meilleurs délais.

NB : Novopress a interrogé le personnel de l'hôpital, on lira avec intérêt les réponses édifiantes qui ont été faites.

mercredi 27 août 2008

L'actualité internationale

Je ne me suis pas beaucoup exprimé ces derniers temps. Non par flemme ni par délabrement intellectuel, du moins je l’espère. D’ailleurs j’ai beaucoup travaillé sur un nouveau livre qui s’ajoutera à ceux sur l’islam et le judaïsme dans l’analyse des grands phénomènes idéologico-religieux de notre monde. J’en reparlerai.
La vérité c’est que je n’ai pas voulu me précipiter dans des commentaires hâtifs sur une actualité politique nationale et mondiale éminemment complexe. Une fois de plus on peut d’ailleurs observer combien dans la nébuleuse de l’extrême-droite et même dans notre droite nationale certains réagissent sentimentalement aux événements et souvent avec des positions ou plutôt des passions voir des pulsions diamétralement opposées.
Je m’efforcerai donc dans ma prochaine émission de Radio-Courtoisie (mercredi 11) et surtout dans le numéro de Reconquête de septembre d’analyser d’abord et de prendre position ensuite sur la nouvelle configuration du désordre mondial. J’ai souvent manifesté d’ailleurs combien j’étais sceptique sur l’inéluctabilité du Nouvel Ordre Mondial tel que souhaité par les puissances occidentales et quelquefois présentées par certains avec une vision complotiste des choses à mon sens exagérée. J’ai maintes fois regretté une réduction de l’extrême complexité du monde à l’influence quasi-exclusive de déterminants tels qu’une géniale volonté juive sans aucune contradiction ou qu’une irrésistible machination maçonnique planétaire.
Ce type d’analyse ou plutôt de refus d’analyse a certes le mérite d’offrir en quelque sorte le repos d’une vision manichéenne du monde où face à la conjuration invincible des forces infernales il n’y aurait plus qu’à attendre la réalisation des écrits apocalyptiques. Or ce qui fait l’actualité de la planète aujourd’hui n’est pas autre chose que le phénomène permanent du jeu des puissances nationales ou idéologiques, montantes ou déclinantes, des rapports de force, et de la détermination des hommes.
Mais les effets conjugués des discours politiques et religieux lénifiants, des tiédeurs de la société de consommation et du totalitarisme pornographique, avaient réussi somme toute en quelques dizaines années à installer le sentiment général d’une vie, chez nous en France, définitivement non sans troubles mais sans guerre.
Et l’on s’était habitué aussi à des politiciens conformatés selon une réduction de la politique au marketing et aux jeux de la médiacratie. Or voici que crèvent nos écrans des gouvernants politiques qui ne sont pas des plaisantins ; à qui déplaisent les habitudes kouchnéro-sarkozienne du tutoiement, du tapage de ventre et autres palpages de bidoche. Il suffit de regarder les gueules fermées des dirigeants chinois et russes, leur impassibilité flegmatique de redoutables joueurs d’échecs ou de ma-jong, pour saisir que la politique mondiale n’est vraiment pas celle selon Point de Vue-Images du Monde ou Gala.
La vérité c’est que les principes d’ailleurs contradictoires du droit international, certes jamais parfaitement respectés même dans la fin du XXe siècle post-soviétique, ne sont plus aujourd’hui que des prétextes dans les justifications des impérialismes ou des nationalismes de notre époque.

Ainsi, tantôt le principe de l’intangibilité des frontières issues principalement des traités de conclusion des deux guerres mondiales, tantôt celui du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes sont-ils invoqués avec le cynisme de réalistes politiques machiavéliennes. Cependant nos Kouchner et Sarkozy invoquent immuablement l’idéal de la démocratie à faire régner partout.
L’évidence aveuglante est pourtant que la Chine capitalo-communiste se contrefiche tout autant du droit des Tibétains, des Ouigours ou d’autres peuples à disposer d’eux-mêmes que de la démocratie selon François Bayrou. C’est que la Russie invoque sans raison le droit des Abkhazes ou des Ossètes à disposer d’eux-mêmes, alors qu’elle les a bien entendu d’ores et déjà à nouveau absorbés mais le nie pour les Tchétchènes au nom du respect de l’intégrité du territoire russe. Quant aux Américains et aux divers Européens ils ont en effet, on ne cesse de le dire, allègrement violé au Kossovo les principes de respect de la souveraineté et de l’intégrité du territoire serbe. Ceci ne saurait faire oublier précédemment que les Serbes avaient eux violé aussi allègrement ces mêmes principes en voulant imposer une sécession des Serbes peuplant la Krajina en Croatie.
Venons-en maintenant à l’Afghanistan. Et d’abord à exprimer combien il est insupportable pour quiconque possède un tant soit peu de bon sens politique d’entendre encore nos dirigeants seriner que nos soldats sont là-bas pour défendre la démocratie. Que l’on s’oppose aux Talibans, soit ! Mais l’on doit bien sûr s’interroger sur la méthode. Mais pour ce qui est de la démocratie qui niera que talibans ou pas, les Afghans n’aspirent pas plus au régime politique issus des cerveaux de Rousseau, de Condorcet, de Franklin que de boire du whisky au briquefaste ou du Beaujolais à chaque repas. Oui vraiment on peut affirmer que, toutes tribus confondues, les Afghans n’ont rien à faire de la démocratie universelle. Leur modèle n’est-il pas celui du doux prophète Mahomet gouvernant sagement Médine dans la douceur de son harem et selon le tranchant des sabres de ses guerriers ?
En attendant, tout le monde voit bien que l’on n’est d’autant moins au bout de nos peines dans le guêpier afghan que celui-ci n’a pas de frontière réelle avec la termitière pakistanaise et que c’est au Pakistan où l’armée est, grâce aux Américains, dotée de l’arme nucléaire que la menace terroriste pour la paix du monde est aujourd’hui la plus dangereuse. Car est-on bien sûr que cette armée ne soit pas aussi islamistement infiltrée que le sont déjà les services secrets ?
On mesurera peut-être un jour combien il eut été sage d’éviter que s’opposent les vieux peuples d’Europe, de Russie et d’Amérique, à composante encore majoritairement européenne.Un dernier point : comme je l’avais hélas prévu dans mon analyse du dernier numéro de ReconquêteDes feux d’artifices du 14 juillet aux dangers d’explosion internationale ») la stratégie de Nicolas Sarkozy consistant à essayer de dissocier la Syrie de son alliance avec l’Iran est déjà en voie d’échec. Non seulement Bachar el-Assad est allé à Téhéran mais aussi à Moscou pour resserrer les liens. Qui ne le voit, circonstanciellement un axe Moscou-Téhéran-Damas s’esquisse et se renforcera si les choses ne s’arrangent pas entre les pays occidentaux et la Russie. Et ce n’est pas parce que la Syrie accepte de jure de reconnaître l’indépendance du Liban et d’y ouvrir une ambassade que cela signifie un renoncement à la main-mise de facto sur le pays que son allié Hezbollah contrôle de plus en plus. Les Russes seront, à n’en pas douter, de bons conseillers de la Syrie. L’analogie du Liban avec la Georgie est en effet évidente.

vendredi 22 août 2008

Ce que nous leur devons…

A propos du sacrifice des 10 jeunes soldats français tués au combat en Afghanistan, l’on a entendu de nombreuses voix, y compris venant des familles des jeunes parachutistes, dire qu’ils étaient morts pour rien.
Il est du devoir des hommes politiques de s’interroger sur l’opportunité de notre engagement en Afghanistan sous commandement de l’OTAN, dans une guerre voulue par les Etats-Unis. On ne peut rester silencieux alors que la France, la jeunesse française ont, par le passé, payé un trop lourd tribut à cause d’unions "sacrées" autour de guerres que la diplomatie et une politique de bon sens auraient dû éviter. Hier, dans la cour majestueuse des Invalides, les Français ont pu se rappeler que certaines erreurs politiques se paient au prix du sang.
Il est donc légitime de se demander si Jacques Chirac (qui n’était pas présent hier aux Invalides) avec Lionel Jospin ont eu raison d’envoyer l’armée française en Afghanistan en 2001 et si Nicolas Sarkozy n’a pas eu tort de renforcer ce contingent avec la pauvreté de moyens que l’on sait. Comme l’a rappelé Bernard Antony dans son communiqué du 19/08/2008, les Etats-Unis ont commis tellement d’erreurs dans leur politique extérieure, tant de fautes criminelles dans leurs actions diplomatiques et militaires, qu’on peut douter de la nécessité d’être présents en Afghanistan. L’histoire montre aussi que les intérêts économiques et pétroliers ont souvent été un élément décisif de l’engagement américain en matière de conflits. Lutter efficacement contre le terrorisme ? Là aussi on doit se poser la question.
Il est cependant faux de dire que nos jeunes paras sont morts pour rien.
Les Français ont tout d’abord repris conscience qu’ils avaient une armée. Un mois et demi après le drame de Carcassonne, le sang de ces soldats a lavé l’armée française des mensonges, des injures et des crachats qu’elle a reçue, y compris venant du Chef de l’Etat.
Mais surtout, dans notre société où l’égoïsme et l’individualisme sont la règle, pour un peuple qui semble avoir oublié le sens du sacrifice, leur mort au combat, à 20 ans pour la plupart, est sans doute un signe avant-coureur d’une résurrection de l’esprit de résistance français. Dans le contexte international et national actuel, cette dimension n’est pas anodine. La France, comme le reste du monde, entre dans une période d’incertitudes et de risques graves, en avoir conscience et s’y préparer, cela n’est pas rien.
L’exemple du Liban n’a pas éveillé l’esprit de nos compatriotes sur les réalités de ce début de XXIème siècle, ce soldat du RMT, ces paras du "8" et du REP sont peut être les éclaireurs de notre avenir. Ils ont droit à notre reconnaissance et à nos prières.

Yann Baly

jeudi 21 août 2008

Notre hommage

Prince écoute ma ballade
Et cet appel éperdu
Prie le Dieu des cavalcades
De placer mon camarade
A la droite de Jésus.

Extrait de la Ballade du Cavalier.
Paroles de Jean de Brem, lieutenant au 2e REP.

Prière du Para

Je m'adresse à vous, mon Dieu

Car vous seul donnez

Ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste

Donnez-moi ce qu'on ne vous demande jamais.

Je ne vous demande pas le repos,

Ni la tranquillité,

Ni celle de l'âme, ni celle du corps

Je ne vous demande pas la richesse,

Ni le succès, ni même la santé.

Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement

Que vous ne devez plus en avoir.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste

Donnez-moi ce que l'on vous refuse

Je veux l'insécurité et l'inquiétude

Je veux la tourmente et la bagarre

Et que vous me les donniez, mon Dieu,

Définitivement,

Que je sois sûr de les avoir toujours,

Car je n'aurai pas toujours le courageDe vous les demander.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste,

Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas

Mais donnez-moi aussi le courage

Et la force et la foi

Car vous seul donnez

Ce qu'on ne peut obtenir que de soi.

mardi 19 août 2008

Communiqué de Bernard Antony

J’apprends avec une très grande tristesse la mort au combat en Afghanistan de 10 parachutistes du 8e RPIMa, le régiment de ma ville de Castres au sein duquel j’ai compté beaucoup d’amis de tous grades.
Il y a moins d’un mois, j’exprimais dans l’hebdomadaire tarnais Le Journal d’Ici mon opposition à notre engagement dans un conflit dont Nicolas Sarkozy venait d’affirmer qu’il ne s’agissait pas d’une guerre. Je m’inquiétais du sous-équipement de nos soldats mais surtout je qualifiais d’impossible leur mission, coupée de toute stratégie politique.
Il n’est pas admissible de faire de nos soldats des supplétifs de l’armée américaine alors qu’en tous points la politique des Etats-Unis en Orient, depuis l’abandon du Shah d’Iran jusqu’à la guerre en Irak n’a été qu’une succession de terribles fautes que l’on peut véritablement qualifier de criminelles, avec leurs conséquences irréversibles ayant suscité partout le renforcement de l’islamisme.
L’intérêt français, l’intérêt des pays d’Europe, hors de la politique actuelle de l’Union européenne, serait d’abord d’arrêter chez nous la gangrène islamiste et de mener une politique aussi indépendante de celle de Washington que de celle de Moscou.

Bienvenue au Saint Père !

A quelques semaines de l’arrivée en France de Benoît XVI, l’on entend déjà la vieille rengaine démodée des adversaires de l’Eglise et des anti-papistes de tous poils, des gays adeptes du dieu latex aux trotskistes disciples des prophètes Oulianov et Bronstein, en passant par les francs-maçons partisans de la liberté de penser comme eux.
Comme en 1996 pour la venue de Jean-Paul II, nous disons : bienvenue à Benoît XVI !
Nous souhaitons que sa venue soit l’occasion de rappeler à nos gouvernants et à tous nos compatriotes que la France est une nation chrétienne et l'Europe une civilisation à défendre, que la loi morale doit primer sur la loi civile, que la Vie doit être défendue de sa conception jusqu’à la mort et que le droit à l’objection de conscience des catholiques dans ces domaines est une obligation posée par l’Eglise. Que cette visite du successeur de Pierre permette également de rappeler à tous les évêques de France que ces combats sont aussi les leurs, que la messe tridentine est libérée depuis le 7 juillet 2007 et que les fidèles qui y sont attachés ne devraient plus être des parias.
Pour toutes ces raisons et pour tant d’autres, pour Notre Dame de France et de Chrétienté, bienvenue à Benoît XVI !

Yann Baly