jeudi 25 novembre 2010

À Paris ce 9 décembre, place Saint Augustin, à 19 Heures, Solidarité et Prière pour les chrétiens persécutés !


Voici maintenant, après la condamnation à mort d’Asia Bibi, graciée grâce à la mobilisation internationale mais toujours menacée de mort par les activistes islamiques, que c’est à Kaboul qu’un homme doit être « jugé » ce 28 novembre, aucun avocat ne se risquant à le défendre, pour le crime de conversion au christianisme. Après lui aussi, on hurle à la mort !

On mesure sur ce fait l’utilité de la présence de soldats occidentaux censés devoir instaurer la démocratie et faire respecter les droits de l’homme ! Et dire que meurent pour ce mensonge des soldats chrétiens !

Les chrétiens sont persécutés aujourd’hui en Corée du nord et toujours privés de droits fondamentaux au Vietnam, en Chine et à Cuba.

Ils le sont dans les 50 pays du totalitarisme islamique qui sont soumis à des régimes allant selon les cas de la relégation sociale à la persécution « légale » ou aux massacres « incontrôlés ».

Aucune part en islam n’est possible librement et sans risque la conversion d’un musulman au christianisme ou à une autre religion.

Elle est « légalement » punie de mort physique dans bien des pays et de mort civile dans tous.

Mais en France, en Europe, en Amérique, aucune organisation islamique et notamment de l’islam dit « modéré » ne s’est élevée contre cet état de fait.

La vérité, c’est que partout où il domine, l’islam refuse aux non-musulmans les libertés qu’il exige partout où il ne domine pas encore.

Il ne faut pas accepter cet état de fait, il faut en appeler à tous les gouvernements des pays libres pour qu’ils exigent la réciprocité.


En attendant, il faut sans cesse informer nos concitoyens et prier pour les chrétiens persécutés partout dans le monde islamique, comme dans les derniers pays communistes.

À l’initiative de Chrétienté-Solidarité, à laquelle se joignent plusieurs associations  dont la liste sera publiée prochainement, une grande veillée de solidarité et de prière se tiendra place Saint-Augsutin, Paris 8e.

mardi 23 novembre 2010

Votre soutien nous est indispensable

Amputation du voleur et amputation du coran…

Les illettrés propagandistes de la niaiserie de l’islam « modéré », fussent-ils journalistes, s’étonnent de ce que la BBC vient de découvrir dans l’enseignement des cours de religion dispensés dans les écoles musulmanes en Angleterre. On y apprend, ô horreur, que les non-musulmans iront en enfer ou encore qu’il faut couper la main du voleur, lapider les sodomistes et les femmes adultères…

Mais c’est en effet cela la charia selon tout simplement les lois ordonnées par Allah dans le coran.

Il n’est pas une seule mosquée où l’on pourrait commettre le blasphème d’amputer ce coran et pas une seule école musulmane où l’on pourrait commettre le crime de ne pas enseigner ce qu’il prescrit.

Pour ceux qui n’ont pas le goût ou le temps de le lire, mon livre « Dieu et les hommes dans le coran », à paraître la semaine prochaine, en offrira une étude thématique et une anthologie des versets essentiels.

Ce sont des escrocs idéologiques et religieux, fussent-ils soi-disant chrétiens, qui affirment voir dans le coran un livre de paix et de tolérance. Comment est-il possible que des religieux catholiques aient pu et puissent en faire un livre sacré de méditation et non de réfutation ? Cela eut suscité chez le père de Foucauld une grande affliction. Il suffit pour le savoir de lire la lettre(1) où il recommande de ne surtout pas apprendre l’arabe aux Touareg afin qu’ils ne puissent lire le coran.

On mesure la malhonnêteté de ceux qui osent assimiler la position bien regrettable du prieur des moines de Tibihérine à celle du père de Foucauld.

(1) Charles de Foucauld, par René Bazin Ed Nouvelle Cité p322.

A paraître très prochainement : Dieu et les hommes dans le Coran


Bernard Antony, commentant le film Des hommes et des dieux dans une réaction que l’on trouvera en annexe de ce livre, a mis en avant combien les spectateurs ne connaissant que peu ou pas l’islam et le Coran pouvaient se laisser impressionner dans le sens d’une conception idéalisée et fausse d’un islam en soi “modéré”, qui serait défiguré par un islamisme extrémiste, fanatique et terroriste.
Par exemple, lorsque dans une séquence du film le prieur, Christian de Chergé, cite, pour le chef islamiste menaçant, le verset 82 de la sourate V du Coran, invoqué comme exprimant la tolérance pour les chrétiens et notamment les moines, la plupart ne comprennent évidemment pas la continuation en arabe de la citation par le terroriste. Or, la tendresse d’Allah, comme on le lira dans l’intégralité des versets cités (s5, 82-83) ne s’adresse à ces chrétiens que parce qu’ils se convertissent à l’islam.
 Ainsi, ce qu’il faut, avant d’élucubrer sur l’islam dit “modéré” ou qualifié “d’islamiste”, c’est connaître pour le moins ce qui, pour tous les musulmans sans exception, est la parole de Dieu “inaltérée” et ses commandements transmis par Mahomet, son “messager”, son dernier “prophète”.
Ce livre très pédagogique, aux textes commentés excellemment choisis pour leur importance, constitue sans nul doute un très utile et très nécessaire travail.

Richard Haddad

Ed. Godefroy de Bouillon, 136 p. 17 € franco de port.
A commander dès maintenant au Centre Charlier 70, bd Saint-Germain 75005 PARIS. Tél. : 01.40.51.74.07. ou en cliquant ici.

dimanche 21 novembre 2010

Du faux halal ! Mais que fait Hortefeux ?

La lecture de ce reportage du site musulman Al Kanz nous apprend qu'il y aurait un vaste trafic de fausse viande halal à Rungis et dans les grandes surfaces lècheuses de babouches. Certains musulmans appellent au boycott ! Qu'ils ne se gênent pas, cela fera les pieds aux marchands dhimmis !
Mais que fait le ministre de l'intérieur ? Il faut absolument que le répression des fraudes se dote d'une cellule pour lutter contre le faux halal. Il n'y aurait rien de plus normal dans cette "Etat laïque. Dont la religion est l'islam" qui fait distribuer par ses préfets une cicurlaire pour apprenddre à bien sacrifier les moutons de l'Aïd el Kébir (voir Daoudal Hebdo n° 104 de cette semaine).

Y.B.

vendredi 19 novembre 2010

Sommes-nous entrés en djihad ?

Communiqué de la délégation AGRIF de Vaucluse.

La délégation en Vaucluse de l’AGRIF condamne évidemment avec la plus grande fermeté l’attentat par tentative d’incendie qui a visé l’église Saint Jean-Baptiste d’Avignon, il y a un peu plus d’une semaine.

Elle attend des pouvoirs publics qu’ils réagissent à ces actes avec la même fermeté et la même détermination que lorsque ce sont des lieux de prières musulmans ou juifs qui sont visés.

L’AGRIF est prête à mettre à la disposition de l’Eglise d’Avignon ses compétences et ses avocats pour que les coupables soient condamnés.

Mais au-delà d’une réaction ponctuelle, l’AGRIF invite toutes celles et ceux qui se sentent concernés par les agressions anti-chrétiennes qui se multiplient à travers toute la France à se poser la question : sommes-nous entrés dans une période de djihad, la guerre sainte prônée par le Coran dans les territoires non encore soumis à l’idéologie islamique ?

Si oui, acceptons-nous de devenir des dhimis, statut que la charia réserve aux non musulmans qui se soumettent à elle, bénéficiant, moyennant le paiement d’un tribut, d’une relative « protection » ? C’est ce statut qui est imposé aux Chrétiens dans la plupart des pays musulmans. Malheurs à ceux qui refusent cette condition : le massacre de la cathédrale de Bagdad et la menace qui pèse sur Assia Bibi au Pakistan n’en sont que quelques tristes exemples.

Plutôt que la dhimitude, nous préférons quant à nous défendre notre identité, refuser une idéologie totalitaire d’asservissement, étrangère à notre civilisation et reprendre à notre compte les fermes propos de Sami Gémayel, courageux député chrétien libanais :

"Nous n’accepterons que de vivre ici, au Liban, et comme nous l’entendons, la tête haute et jouissant de notre dignité. Que les autres apprennent à s’adapter à cette réalité. Ils sont habitués à nous voir silencieux. Lorsque nous avons eu le courage de leur répondre ils se sont tus. Nul ne reconnaîtra notre existence si nous ne l’imposons pas nous-même ".

En France comme au Liban : non à l’hallalisation de nos pays ! ».

mercredi 17 novembre 2010

Bernard Antony, président de l’Institut du Pays Libre, communique :

Réaction à l’entretien de Nicolas Sarkozy.

Interrogé par des journalistes de gauche (pléonasme ?) Nicolas Sarkozy n’a pas eu à répondre sur les aspects les plus contestables, décevants ou calamiteux de ses politiques : celle de la famille, de l’éducation nationale, de la culture, de l‘implantation de l’ordre politico-social de l’islam.

Avec ces journalistes qui manifestement ne l’aiment pas, il partage néanmoins hélas les contre-valeurs de ce que Jean-Paul II a appelé la culture de mort, du déracinement, de la dissociation sociale, de l’idéologie des genres sexuels et de la banalisation du meurtre des enfants à naître.

Malgré tout cela, qui n’est pas rien, il était agréable de le voir moucher Claire Chazal et David Pujadas, ces détenteurs monopolistiques d’une information qui est devenue avec eux et bien d’autres une gauchiste, lucrative et indécente désinformation.

Il semble hélas que l’on ne puisse rien attendre de mieux de la part d’un chef de l’État manifestement si influencé par une épouse peut-être charmante et charmeuse mais idéologiquement perverse.

lundi 15 novembre 2010

Bruno Gollnisch, l’islam et le Liban : que d’erreurs en peu de mots !

Je relève dans l’entretien donné par Bruno Gollnisch à Jeanne Smits et Olivier Figueras les propos suivants : « Au risque de heurter un certain nombre de nos amis, je pense que l’islam n’est pas monolithique. Je pense qu’il y a de profondes différences, quoi qu’on en dise, entre la bourgeoisie sunnite francisée, francophone et souvent francophile du Liban, et les salafistes, les talibans afghans, les chiites iraniens ».

On sait l’amitié que je porte à Bruno Gollnisch et combien j’admire sa grande culture de juriste international et son don des langues. Mais comme tout le monde il a ses failles. Au risque à mon tour de le heurter, je ne puis que relever qu’il a exprimé beaucoup d’erreurs et une grande méconnaissance en peu de lignes sur un des sujets centraux de la vie du monde actuel.

Voici donc ce que je me dois de lui exprimer.

Je ne sais s’il a des amis pour proférer l’erreur que l’islam serait monolithique. Ils seraient en effet de peu de culture. Car ce n’est évidemment pas la réalité à bien des égards si l’on considère ses grandes divisions califales et finalement politico-religieuses entre sunnites, chiites et les sectes dérivées de ce rameau (druze, alaouite, ismaélienne, etc…) et, bien sûr, les différences inhérentes à la diversité des peuples qui le composent.

Cela dit, le prophète Mahomet, selon ce qu’en rapporte ses biographes musulmans mit fin au paganisme polythéiste des Mecquois qui étaient des « litholâtres », c’est-à-dire adorateurs de pierres noires tombées du ciel (météorites). Il n’en conserva qu’une, donc selon un principe mono-lithique : la célèbre « Pierre Noire », qui aurait été scellée bien avant l’islam sur la Kaaba, le temple cubique central de la religion islamique, et dont les chiites s’emparèrent au X° siècle de notre ère avant de la restituer aux sunnites moyennant une colossale rançon.

Mais, à la vérité, s’il n’est pas monolithique, il y a tout de même dans l’islam un formidable principe d’unité dans une idéologie politico-religieuse partagée par tous et dont le modèle parfait est le gouvernement établi à Médine par Mahomet, auquel il faut croire et obéir absolument autant qu’en Allah, ce que répètent des centaines de versets coraniques.

Ce principe d’unité, c’est le Coran, c’est le modèle théocratique du gouvernement de Mahomet, c’est l’oumma (« la meilleure communauté qui ait été produite pour les hommes » cor. 3, 110) et à laquelle tous les musulmans et tous leurs États affirment une immense conscience d’adhésion. Et, si l’on n’est pas de l’ « oumma », on ne saurait avoir au mieux qu’un statut politico-social de dhimmi sauf, hélas peut-être pas pour longtemps encore, dans l’exception libanaise, le Liban étant le dernier pays du Proche-Orient où les chrétiens ne sont pas en dhimmitude.

Le principe de l’unité islamique s’incarne dans les relations internationales, Bruno Gollnisch ne peut l’ignorer, dans la formidable influence et dans les projets de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) qui réunit aujourd’hui cinquante-sept États presque tous officiellement islamiques mais aussi le Liban et quelques autres pays qui ne le sont pas ou pas encore.

Pas monolithique donc, l’islam ? Certes, mais cependant aujourd’hui dans un grand élan de conscience unitaire, y compris avec l’Iran dont s’est rapproché la Turquie.

Le cas particulier libanais, encore une fois « l’exception libanaise », si mini-minoritaire dans le monde islamique, ne saurait fonder comme le fait Bruno Gollnisch une réflexion analogique sur l’islam : il y a plus d’un milliard de musulmans dans le monde dont à peine trois millions de Libanais et parmi eux, moins d’un million de sunnites, parmi lesquels une petite minorité bourgeoise et une infime minorité francophone, soit environ deux ou trois millionièmes de l’islam.

Cela dit, Bruno Gollnisch semble ne connaître vraiment pas l’histoire et la réalité libanaises. Notre ami Richard Haddad, que ses propos ont en effet heurté, et tous nos amis libanais chrétiens francophones et francophiles, et tous nos amis universitaires islamologues lui enseigneraient que la bourgeoisie sunnite a été historiquement anglophile et aujourd’hui américanophile. Elle est le plus souvent formée à l’université américaine de Beyrouth. Rares sont ceux qui parlent le Français. Et surtout profondément liés à l’Arabie Saoudite et au premier rang la famille Hariri, libano-saoudienne, si chère à Jacques Chirac.

Cette bourgeoisie sunnite très minoritaire mais très riche poursuit au Liban le projet d’acheter avec ténacité les terres appartenant aux chrétiens dont la majorité est pauvre ou très pauvre. Cela suscite l’angoisse des responsables chrétiens et de leurs évêques qui supplient les chrétiens, malgré leur misère, de ne pas vendre. Ils ont exprimé cela dans leur synode.

La bourgeoisie sunnite, dont Bruno Gollnisch a sans doute rencontré comme moi quelques distingués spécimens polyglottes et diplomatiquement francophiles en quelques charmantes réceptions, fait naturellement allégeance à la famille Hariri qui en est le sommet féodal.

C'est Rafic Hariri, le premier ministre assassiné et père de Saad Hariri qui lui a succédé qui a construit au centre historique de Beyrouth, place des martyrs, en un lieu qui fut toujours chrétien, l’immense et magnificente mosquée qui porte son nom, dans la parfaite imitation, en volume et en style, de la mosquée de Constantinople qui fut jadis cathédrale.

Bruno Gollnisch plus que tout autre devrait se garder des illusions que peuvent sécréter la sociabilité des rapports entre gens de même classe.

Il y a certes des musulmans « modérés » intelligents, charmants, qui ne sont pas tous en effet des partisans et encore moins des pratiquants du terrorisme et il y en a autant et même plus chez les chiites que chez les sunnites. Bruno a tort d’amalgamer les salafistes, les talibans et les chiites iraniens ! Car la majorité des Iraniens exècre le régime issu de la sanglante révolution de Khomeiny.

Hélas Jean-Marie Le Pen assiste à l’ambassade d’Iran à la célébration de l’anniversaire de cette révolution comme d’autres célébraient Octobre à l’ambassade d’URSS, avec pour certains l’excuse des exigences diplomatiques que ne saurait invoquer un chef de parti. En conclusion, qu’il y ait plus que jamais dans la conjoncture mondiale et nationale actuelle nécessité de dialogue et de diplomatie avec les puissances islamiques est une évidence.

Du moins faut-il ne pas les construire sur des erreurs et des illusions.

vendredi 12 novembre 2010

« Des hommes et des dieux » et la condamnation au Pakistan d’Asia Bibi.

J’ai appris hier au soir grâce à l’irremplaçable Salon Beige la condamnation d’Asia Bibi à laquelle j’ai réagi aussitôt ce matin par le communiqué ci-dessus.

Je ne connais pas Asia mais elle est, ô combien, notre « prochaine ». Je ne sais pas, à l’heure où j’écris, si elle sera conduite ou non au gibet. Il faut agir autant qu’on le peut et prier pour que cela ne soit pas.

Mais quoiqu’il en sera, d’ores et déjà elle subit le terrible tourment de la geôle pakistanaise. Dans une solitude absolue. Dans l’angoisse pour les siens, pour sa famille de cinq enfants, dans l’environnement de haine antichrétienne façonnée par l’imprégnation coranique, de ce coran dicté à Mahomet par un étrange Dieu, cet Allah qui n’est pas celui de l’Évangile, pas de nos frères arabes, ce Dieu qui, à cent reprises ne promet que les tourments de l’enfer pour ceux qui croient en un Dieu d’amour, un Dieu-Trinité.

Asia subit la violence, et est menacée de mort, non pas du fait « d’islamistes » qui, selon l’expression du Prieur des moines assassinés de Tibéhirine « défigureraient » l’islam ! Non, c’est tout simplement l’islam « réel » et « légal » qui la persécute, l’islam totalitaire comme il l’est en Arabie, au Yémen, en Égypte, au Soudan, en Irak, en Algérie et dans trente autres pays, selon des régimes plus ou moins sévères ou cruels dans l’application de la charia, la loi qui régit tout de la vie individuelle et sociale, et du statut de dhimmitude que le Prophète Mahomet instaure dans son gouvernement-modèle de Médine pour les gens dits du Livre.

Le dhimmi, selon les moments de l’histoire, à condition de respecter les interdits et les exigences à son endroit de l’oumma musulmane, peut vivre plus ou moins bien.

Mais pas la moindre réflexion critique sur l’islam et son prophète ne saurait sortir de sa bouche. Tout y sera interprété comme blasphème méritant la mort. Le libre examen et le libre commentaire des textes et de l’histoire ne furent possibles en pays dits « d’islam » (c’est-à-dire conquis par l’islam) que lorsque les puissances européennes les dominèrent.

Aujourd’hui, même au Liban, on ne tolère plus aucun livre de liberté critique sur ce qu’ils appellent « la religion ».

Je repense ce jour au film sur les moines de Tibéhirine. C’est avec beaucoup d’émotion que je reçois les courriers et les appels des amis connus et inconnus et notamment de prêtres et de religieux qui m’approuvent d’avoir exprimé une réflexion non-conformiste quelque peu dissonante par rapport à un enthousiasme généralisé quasiment sans réserve.

Ce film certes a, semble-t-il, exprimé très fidèlement la position sinon de tous les moines assassinés, du moins de leur prieur Christian de Chergé par rapport à l’islam « modéré » si apprécié par lui, de l’autre par rapport à la mission ou non d’annonce explicite de l’Évangile.

Pour avoir exprimé sans passion et sans haine mes doutes sur ce point, j’ai subi deux attaques successives qui, je l’avoue, m’ont fait mal, de la part de journalistes jadis amis et dans un journal qui m’est cher. Attaque sans la moindre communication amicale préalable que j’aurais pu attendre, réquisitoire contre mon incompréhension de la pensée et de l’attitude du Père de Chergé.

Aujourd’hui, en pensant à Asia Bibi, qui a refusé la conversion à l’islam, en pensant aux catholiques qui risquent comme elle la mort en Algérie, je trouve plus regrettables encore, quel que fut son courage, les positions du Père de Chergé.

Le film véhicule donc l’image de ce que notre ami algérien Mohamed, devenu Jean et réfugié près de nous, appelle « l’islam patte blanche » : tactique pour se faire accepter, s’implanter et puis, devenu majoritaire, comme partout, imposer sa charia et sa dhimmitude par lesquelles on condamnera les courageux témoins du Christ comme Asia Bibi.

Comme hier le totalitarisme rouge, le totalitarisme vert sait montrer patte blanche. Oui, aujourd’hui j’ai de la peine au cœur en pensant à Asia Bibi, de la peine en pensant que certains qui, on pouvait le croire, étaient le mieux armés pour ne pas se faire prendre au piège évident de la dialectique islamique y sont tombés, on l’espère, sans perfidie véritable au plein sens de ce mot, mais non sans en favoriser le climat.

La dialectique islamique est pourtant faite de grosse ruse : rejetons ensemble les affreux islamo-terroristes, et favorisons toujours plus les mosquées des lumières ! On peut faire pour cela confiance aux artistes de la Taqiya, le double langage nécessaire à la progression de l’oumma et aux « idiots utiles » de l’islamophilie, encore plus stupidement et impardonnablement gogos que ceux du communisme mais hélas s’exprimant au cœur même du catholicisme de conviction.

Bien sûr que les derniers chrétiens d’Orient, eux, ne peuvent pas faire autrement que d’en appeler au dialogue avec un islam « modéré ». Ils recherchent le moindre pire, ils n’ont que le choix de la dhimmitude ou de la mort.

On sait aujourd’hui que Monseigneur Faraj Raho, l’archevêque de Mossoul en Irak, a été assassiné après avoir été torturé atrocement, énucléé, émasculé et on lui avait fait absorber de l’acide, parce qu’il demandait aux chrétiens de ne plus payer l’exorbitante JIZYA, l’impôt de la dhimmitude.

Certains penseront peut-être que ces informations relèveraient d’une « docte » culture sur l’islam…

Non, elles relèvent de la connaissance que nous avons de la tragédie de nos frères héroïques des chrétientés d’Orient rescapés des génocides d’une hallucinante cruauté et que l’horreur frappe encore.

Mais, il est vrai, que certains se demanderont pour quoi diable cette pauvre Asia Bibi a cru bon de parler comme elle l’a fait de Mahomet et du Christ, au lieu de se fondre dans la douceur de l’islam, belle voie d’accès vers Dieu, « comme on pouvait le lire dans le journal encore appelé « La Croix ».

Nous, nous espérons que viendra un jour un film sur Asia Bibi pour évoquer l’immense tragédie des martyres de la foi chrétienne dans les États islamiques !

Pakistan : Il faut agir pour Asia Bibi condamnée à mort parce que chrétienne !

Communiqué de Bernard Antony,

président de Chrétienté-Solidarité.

Au Pakistan, Asia Bibi, trente sept ans, mère de famille de cinq enfants, a été condamnée à mort par pendaison pour avoir simplement osé dire à propos de Mahomet : « Qu’a fait ce dernier pour les hommes quand Jésus s’est sacrifié pour le péché des hommes ? »

Cette ouvrière des champs a exprimé cela dans une discussion avec les femmes travaillant avec elle. Pour ces dernières, parce qu’elle était chrétienne, elle avait rendu « impure » l’eau qu’elle était allée chercher !

Pour cette simple phrase, relevant d’une élémentaire liberté d’expression, les femmes se mirent à la lyncher, ce dont elle fut sauvée par la police pour être emprisonnée et condamnée à mort par le tribunal de l’ordre politico-social islamique de ce Pakistan, puissance nucléaire, pays allié des Etats-Unis et à qui la France a vendu des armes et notamment des navires.

La condamnation d’Asia Bibi montre ce qu’est le statut de dhimmitude accordé aux chrétiens dans le totalitarisme islamique : le droit du silence ou la mort. Il faut que les États occidentaux exigent du gouvernement pakistanais la vie et la liberté pour cette femme chrétienne qui n’est coupable que de croire à l’amour du Christ.

À cette fin, Chrétienté-Solidarité appelle à la constitution d’un comité de soutien à Asia Bibi et à sa famille. Il y convie tous les journalistes, responsables de mouvements et militants qui ne demeurent pas indifférents à l’annonce du martyre programmé d’Asia Bibi.

On recevra leurs appels ce lundi de 10 h à 19 h au 01 40 51 74 07.

mercredi 10 novembre 2010

Contre la barbarie djihadiste

Dix jours après l’ignoble attentat perpétré dans l’église Notre Dame du Perpétuel Secours de Bagdad et ses 44 morts, des attaques ciblées visant les chrétiens d’Irak ont fait aujourd’hui six nouvelles victimes. Cet enchaînement d’évènements sanglants démontre qu’une campagne de violences et de meurtres est à l’œuvre pour contraindre cette communauté à l’exil. L’Irak, qui comptait un million de chrétiens avant la chute du régime de Saddam Hussein, n'en dénombre plus que 150 000 aujourd’hui. En Egypte, les Coptes, menacés par les derniers communiqués d’Al Qaida, devront probablement vivre dans les prochaines semaines des événements tout aussi tragiques.
Nous ne pouvons pas demeurer passifs et silencieux face à la montée de la barbarie djihadiste: nous appelons nos responsables politiques et religieux à œuvrer avec détermination face à cette disparition annoncée du christianisme dans les terres qui l’ont vu naître et prendre son essor voici deux mille ans.


Chrétienté Solidarité appelle tous ses militants à s’unir à la manifestation de soutien aux chrétiens d’Orient qui se tiendra à Paris le dimanche 14 novembre 2010 à 14 heures à la statue de la Liberté (Ile aux Cygnes : accès piétonnier par le pont de Grenelle).


Le cortège se rendra ensuite au Parvis des Droits de l’Homme (Trocadéro) à Paris 16e.

Titre dans Ouest-France d'aujourd'hui :« Tout le monde se dispute l'héritage du gaullisme »

.
Pas nous !

dimanche 7 novembre 2010

Honte à Mgr Planet, évêque de Carcassonne

Pour une fois, une attaque perpétrée contre une église catholique a été relayée lors du JT de TF1. La première chaine a en effet ouvert son journal de 20H00 vendredi 5 novembre pour dénoncer l'attaque par deux adolescents d'origine nord-africaine de l'église Saint-Jacques du quartier du Viguier de Carcassonne, lors de la cérémonie du jour des morts . Ces derniers ont, rappelons-le, caillassé les fidèles et cassé la statue de la Vierge Marie située à l'entrée de l'édifice.

Alors que les fidèles ont témoigné de la violence de l'attaque et que le curé, l'abbé Garouste a estimé, à juste titre, qu'il s'agissait "d'une véritable profanation", l'évèque, Mgr Planet, a déclaré : "Les déchaînements de haine anti-islamiste qui ont suivi les événements de Carcassonne sont beaucoup plus offensants pour le Christianisme et le Christ lui-même que la sottise de quelques enfants mal intentionnés. L’évêque de Carcassonne et Narbonne ne peut pas cautionner un appel à la haine et au communautarisme tel qu’il se développe actuellement sur les réseaux Internet."

Si Mgr Planet voulait bien enlever ses lunettes de béni-oui-oui, il saurait que cette profanation n'est pas anecdotique et que, comme le disent les habitants du quartier du Viguier, il y a des années que cette église n'est plus respectée par les musulmans du quartier à tel point que nombre de paroisiens de saint-Jacques se sont réfugiés dans une autre paroisse, moins exposée, l'église Saint-Michel.

S'il faisait son travail d'évêque, il essaierait de comprendre la nature de cet islam qui a fait irruption dans l'espace public et religieux français. Il s'apercevrait alors qu'au delà de la religiosité, l'islam est aussi un système social qui ne fait que tolérer les chrétiens les réduisant à un statut d'infériorité.

S'il faisait son travail d'évêque, il serait aux côtés des chrétiens d'Orient qui eux savent déjà dans leur chair ce que veut dire être chrétien dans un pays à majorité musulmane.

Pour ne pas finir comme nos frères d'Orient, il est donc plus que temps que les chrétiens de France fassent savoir tout cela à certains évêques incultes et dévirilisés et que dès à présent, ils ne tolèrent aucune exactions anti-catholiques, fussent-elles le fait de jeunes "mal intentionnés".

jeudi 4 novembre 2010

Terrorisme : réalités et manipulations.

On le sait, nul ne peut nier aujourd’hui, du fait des tensions internationales et notamment de l’activité des réseaux islamistes que l’on réduit à tort à la seule nébuleuse Al Qaïda et à l’invisible Ben Laden, nouveau Fantomas du XXIe siècle, les pays occidentaux sont à la merci d’actes de terrorisme ciblés ou d’attentats de masse.

Cependant, sans rejoindre certaines fumeuses théories complotistes, l’apparition soudaine de colis piégés, d’attentats déjoués, de présumés terroristes arrêtés aux quatre coins du monde dans une même période, oblige l’observateur attentif à se poser des questions sur l’éventuelle instrumentalisation d’un risque au profit des pouvoirs en place qui, d’Obama à Sarkozy, en passant par Berlusconi et le gouvernement grec, connaissent tous de graves difficultés politiques.

Certains articles de presse ne peuvent que renforcer ces doutes.
Concernant l’attentat « déjoué » par les services américains, censé viser le métro de Washington, on lit dans une dépêche AFP du 28/10/2010, de surprenantes révélations : le suspect arrêté, déclarerait un responsable américain de la sécurité, « est accusé d'avoir préparé des attentats à la bombe dans notre réseau de transport public avec des personnes dont il pensait qu'elles étaient des terroristes. », plus loin l’AFP ajoute : « il aurait effectué le travail de terrain en préparation des attentats, après une première rencontre en avril dernier avec un messager qu'il aurait rencontré dans un hôtel en Virginie, et dont Ahmed était convaincu qu'il était lié à Al-Qaïda. »
Le lecteur un peu attentif comprend que le dangereux suspect a rencontré des individus qui n’étaient pas des terroristes et qui l’ont fortement incité à préparer des attentas sur le sol américains. Il s’agit donc d’un cas classique de manipulation par des spécialistes qui ont repéré avec le naïf Ahmed un pigeon de choix.
On relira aujourd’hui avec intérêt l’analyse de l’italien Gianfranco Sanguinetti, auteur dans les années 80 du livre Du Terrorisme et de l’Etat, qui, évoquant notamment la période des années de plomb et de la stratégie de la tension qu’a connue l’Italie des années 70-80, affirmait q’un Etat pouvait manipuler le terrorisme afin de « faire croire à la population, qui désormais ne supporte plus cet Etat ou est en lutte contre lui, qu’elle a au moins un ennemi commun avec cet Etat et dont l’Etat la défend à condition de ne plus être remis en question par personne. »
Voilà une réflexion qu’il faut garder à l’esprit lorsque nous nous trouvons dans une période d’agitation politico médiatique comme celle que nous connaissons aujourd’hui, où l'esprit critique doit rester en alerte.
Le risque terroriste existe mais son instrumentalisation par certains pouvoirs politiques existe aussi…
Dans tous les cas, en matière de colis piégés, la France dispose d’une arme imparable : La Poste qui de grèves en disfonctionnements de service rend très difficile la réalisation d’entreprises terroristes par le biais du courrier !

Yann Baly

mardi 2 novembre 2010

« Des Hommes et des Dieux ». Après les propos de Madiran. Triste, voici pourquoi.

De nombreux amis indignés m’ont fait part de leur étonnement devant une si brève réaction après la stupéfiante attaque contre moi, perpétrée « à la une » de Présent du vendredi 29 octobre par Jean Madiran.

Je ne voulais pas réagir à chaud à cette agression, me laissant le temps de l’analyser et d’essayer de la comprendre.

Reprenons-en d’abord ici le titre et l’intégralité des lignes assassines.

« Sur la pointe des pieds »

« Certes, le film nous montre ces héroïques moines de Tibhirine sans cacher leurs imperfections liturgiques et peut-être doctrinales, et avec leur probable sous-estimation de l’islam. Il ne les fait point parler comme un livre de Bernard Antony. C’est en les faisant parler comme un livre de Bernard Antony qu’il y aurait eu tromperie. Ce qu’il y a de sage et de nécessaire dans les doctes précisions de Bernard Antony sur l’islam aurait pu trouver sa place comme une sorte de complément au film et non en réquisitoire contre ceux qui l’ont apprécié. Il s’est ainsi produit, sans avertissement préalable, une soudaine fracture publique entre personnalités que l’on était habitué à voir du même côté, dans des entreprises voisines, voire dans les mêmes. »

Le titre compte : "Sur la pointe des pieds". Sur la pointe des pieds en effet pour se fendre de coups de dagues serpentines contre le docte Antony, coupable d’avoir procédé à un méchant réquisitoire entraînant ainsi une fracture publique !? Mais, tous les maîtres d’armes enseignent qu’il ne faut jamais lancer une attaque sur la pointe des pieds. Le déséquilibre peut en être dangereux. On peut s’empaler sur son propre fer.

Venons-en maintenant aux faits.

- Si on lit sans animosité a priori mon communiqué sur le film, on n’y trouvera strictement aucun réquisitoire contre ceux qui l’ont apprécié. Madiran assène-là une totale contre-vérité. Au mépris notamment de ce que j’ai publié dans Reconquête l’article très favorable au film de ma collaboratrice et amie Anne Cognac. Moi-même, j’ai écrit, mais allez au texte, ce que j’ai trouvé de beau et de positif dans ce film. Et ce film ne trahit pas du tout, en effet, la position du prieur Christian de Chergé, quant à la mission de sa communauté et, c’est sur ce point, que le débat peut s’instituer entre chrétiens.

- Je m’étonne d’autant plus de l’attaque « madirane » que, dans un article plus long, peu avant mon communiqué, Danielle Masson avait développé des positions également mesurées mais critiques aussi, sur ce qui lui paraissait, et moi avec elle, très contestable et même pernicieux dans le message véhiculé sur l’islam par le film. Je n’y ai ajouté somme toute que quelques remarques que je pensais utiles. Danielle et Michel Masson, les trouvant très nécessaires, m’ont fait l’amitié de répercuter largement mon communiqué. Marie-Thérèse Urvoy, la grande islamologue m’en a félicité car il est en effet important pour un bon dialogue inter-religieux de ne pas se satisfaire du verset sur les moines cité par le père Chergé et que continue le verset suivant qui l’abroge, récité en arabe par le chef islamiste. On y vérifie que les bons moines selon le Coran, sont ceux qui se convertissent à l’islam ! Mais sans doute est-ce-là le genre de précisions menant Madiran à évoquer au bout de sa plume cyanurée « mes doctes précisions sur l’islam » ? Il faudrait être bien lourdaud pour ne pas saisir ici l’intentionnalité ironique. Me voici donc désormais rangé au rang d’enseignant de « doctes précisions ». Cela, il est vrai, venant du maître en doctrinalité Madiran, me fait sourire. On a pu, à tort ou à raison, me reprocher beaucoup de choses mais d’être « docte », personne ne m’en avait jamais fait la remarque. On sait bien que je ne suis pas plus « docte » sur l’islam que sur le communisme. J’ai écrit, autant que je le croyais nécessaire, des livres et articles de réplique, d’information, de clarification pour essayer d’équilibrer la pensée et l’action contre le communisme et contre l’islam aujourd’hui, pas seulement sur le terrain des publications ! Cela m’a valu d’affronter quelques dangers, de recevoir quelques coups.

Pour ce qui est de l’islamisme, j’ai eu le privilège de recevoir une condamnation à mort assortie de coraniques supplices et soigneusement calligraphiée de la part du terroriste Fouad Ali Saleh.

Et pour ce qui est du rayon « docte », me voici aujourd’hui en charge de la solidarité à apporter à des réfugiés irakiens, ou encore à cet algérien converti au catholicisme, ayant du fuir son pays, menacé de mort.

Ne sont-ce point là, après tout, de doctes précisions que je me vois contraint d’apporter, pour éclairer ce qui a pu motiver mes réserves sur un film certes primé par notre Education nationale et très massivement, médiatiquement et culturellement louangé. Aurais-je donc, à ce point, choqué Jean Madiran parce que je n’aurais pas joint ma voix à un unanime concert de louanges ? Voilà qui serait inattendu, cocasse, « on vit décidément une époque épatante » !

- Mais, encore une fois, j’attends de lui qu’il fournisse un seul mot, une seule phrase de moi faisant réquisitoire contre ceux qui auraient, différemment de moi, apprécié le film. Mais, n’est-ce pas plutôt l’inverse de ce que Madiran m’accuse, qui se serait produit ? Tout le monde connaît, bien sûr, son grand esprit de tolérance mais cette fois, exceptionnellement, n’enragerait-il pas parce que j’aurais écris des propos qui, pour quelque raison, l’auraient indisposé ? Au point d’altérer son jugement et de m’imputer ce qu’il m’impute dans un parfait déni de la réalité.

Où voit-il diable que, suite à ce « réquisitoire » qu’il m’attribue fantasmagoriquement, se serait produit « sans avertissement préalable, une soudaine fracture publique » ? On lit bien : « une fracture publique » Une nouvelle affaire Dreyfus quoi ! Mais, à vrai dire, de quoi cause-t-il ? On n’y comprend rien. Qui donc n’a pas averti ? De quoi fallait-il avertir ? Qui fallait-il avertir préalablement ? Une haute autorité doctrinale ? Le grand gourou de la commission d’interprétation correcte du Coran ? L’Education nationale ? Une commission de censure de Présent ? On se perd en supputations. Aurait-il fallu que je lui soumette au préalable un texte non en parfaite concordance avec le jugement enthousiaste, mais tout de même pas vérité d’Evangile, de Caroline Parmentier, dont je découvris avec stupéfaction la manière dont elle le traitait ? Aussi, Jeanne Smits, je lui en sais gré, eut à cœur de procéder après cela, sans une once de reproche ou de polémique, à un exposé des différentes et bien légitimes perceptions que l’on pouvait avoir sur le film et sur les questions qu’il pose. Et elle avait eu l’honnêteté de publier mon communiqué dans son intégralité. Fallait-il donc que Madiran revienne sur la question avec la mirobolante assertion que mon texte aurait été gravement source de « fracture publique » ! Mais quelle erreur, quelle hérésie majeure véhiculerait-il donc ? J’attends qu’on me l’explique.

Ou bien, est-ce le fait que je ne pus tout de même faire autrement que d’émettre sur mon blog, après le procédé Parmentier, une protestation légitime et mesurée ?

On sait bien que Madiran n’est ni pointilleux ni susceptible. Mais enfin je lui pose trois questions auxquelles il sera bien contraint de répondre au moins dans le secret de sa conscience.

- Qu’aurait-il dit si un de ses textes avait été présenté, sans consultation préalable, dans Reconquête, le Salon beige, l’Homme nouveau ou La Nef comme un courrier de lecteur ?

- Et si de ce texte avait été retiré l’essentiel de son originalité ?

- Et si on lui avait imputé un évident contresens de jugement ?

Tout cela sans l’élémentaire délicatesse d’un petit coup de fil de précaution entre personnalités du même côté !

Or, sans vouloir le moins du monde l’offenser, je ne puis tout de même, puisque Madiran m’y oblige à nouveau, que regretter que Caroline Parmentier n’ait accordé à mon texte qu’une très superficielle et déformatrice attention. S'il ne lui plaisait pas, ce que je puis comprendre, alors elle pouvait ne pas le publier, ne pas l’instrumentaliser, ne pas le tronquer, ne pas le déformer, ne pas m’imputer un lourd contresens de compréhension du film qui l’enthousiasmait. Ne s’avisa-t-elle pas en effet de rappeler au gros balourd que je suis sans doute, que ce film n’avait pas pour sujet le père de Foucauld. Comme si je ne m’en étais pas aperçu ! Mais était-ce donc une grosse bévue de réflexion que de formuler une allusion à la manifeste différence, sinon divergence de perspective quant à leur mission de religieux en pays musulman, entre le prieur Christian de Chergé et celle du père de Foucauld? Et ce, d’autant plus que les articles n’ont pas manqué dans la grande presse pour les comparer et la plupart du temps les assimiler au mépris de la réalité et de la vérité de la vie et de la mort du père de Foucauld ? Mais serait-ce là une docte et inopportune observation ? Comme si Madiran pouvait ignorer cela. Alors était-il vraiment incongru, inamical, que je puisse simplement réagir au traitement Parmentier, regrettable et sur le fond et dans la forme. Et je dois encore rappeler, puisqu’il le faut bien, le propos « carolinesque » d’allusion à l’assertion qu’elle aurait trouvé dans mon texte, il fallait le faire, sur « les dérives pseudo-conciliaires ». Sujet de débat sans doute intéressant et sur lequel Jean Madiran a fréquemment et excellemment écrit. Mais il se trouve simplement que je n’en ai pas du tout parlé, pas la moindre allusion dans mon communiqué. Car simplement, on ne peut pas tout évoquer à tout propos.

Mais si Madiran et Caroline avec lui, peuvent me trouver cette évocation des « dérives conciliaires » alors ils feront la preuve que je suis en grand danger de perte de conscience de ce que j’écris et pire encore, d’incapacité de relecture. Mais je suis prêt à parier cent tonnes du meilleur caviar iranien hallalement pur qu’ils pourront toujours chercher.

Alors, oui, je suis triste, triste pour Jean Madiran, dont pendant plus de trente ans de compagnonnage ou de voisinage de combat, j’ai finalement toujours réussi à pardonner bien sûr ses piques à mon endroit, préférant ne considérer que son œuvre généralement magnifique d’intelligence française et de foi catholique.

Oh je savais bien que son grand talent de pensée et de plume s’accompagnait d’un récurrent retour à son vieux démon de la polémique, pas toujours nécessaire, souvent acharnée, exagérée, injuste. J’ai pardonné plus d’une fois ses petites égratignures, sachant très bien, nul n’est parfait, la démangeaison qui l’affecte souvent de lancer de petites flèches délicatement cyanurées même à l’égard des plus proches. Mais je savais bien que quoique m’appelant Romain, je n’étais pas l’unique objet de son ressentiment qui peut mystérieusement aller et venir à l’égard des uns et des autres. Je passais donc, considérant aussi l’excuse des travers que nous avons hélas tous.

Le 12 avril 1948, de sa prison, Charles Maurras, qui s’y connaissait, lui adressait une longue lettre de mise en garde contre un mauvais usage de la polémique utilisée « non pas contre l’ennemi »… On y lit : « ne tirez pas de chaque piqure de hasard le motif d’une action en forme à mener contre vos compagnons ». Il l’invitait à combattre « ce démon secret » et l’invitait à méditer un alexandrin de Racine appliqué à Achille dans Iphigénie : « Tournez votre douleur contre nos ennemis ! » Maurras concluait ainsi : « C’est vous qui, en vérité, obligez aux grands mots ». Pour ma part, je me serais bien passé d’être dans la nécessité d’une légitime défense devant de méchantes assertions « à la une » du seul quotidien dont je ne puis me désintéresser et dont je ne crois pas qu’une overdose de polémique plus ou moins nécessaire lui fasse grand bien.

.

Bernard Antony

lundi 1 novembre 2010

Ce jeudi : conférence au Centre Charlier.

Mme Tatiana Dupin-Baliazina

(doctorante en histoire de l’art)

interviendra sur le thème :

.

Le monde catholique et le monde orthodoxe au miroir de l’iconographie chrétienne.

.

Le jeudi 4 novembre 2010 à 19h30 précises

au Centre Charlier,

70 Boulevard Saint-Germain 75005 PARIS.

( métro Maubert-Mutualité, autobus 24, 47, 63, 86, 87, RER B et C Saint-Michel)

Téléphone : 01 40 51 74 07

.

La conférence sera suivie d’un buffet franco-russe

Participation aux frais : 8 €

Étudiants, chômeurs : 4 €