mercredi 29 février 2012

Chrétienté-Solidarité invite tous ses amis à voir et faire voir l’émission bouleversante du Jour du Seigneur consacrée à Asia Bibi, qui a été reprise avec raison par nos amis du Salon Beige. Vous pouvez la voir sur le site du Salon Beige.

mardi 28 février 2012

Le non-débat Marine-Mélenchon : ce que j’en pense.

Jean-Marie Le Pen propose maintenant au camarade Mélenchon d’en découdre avec lui. Et, en effet, beaucoup, semble-t-il, devant le refus de Marine, ont émis l’opinion qu’avec papa cela ne se serait pas passé ainsi ! Mélenchon d’ailleurs, devant la valse-hésitation de Marine, n’avait-il pas déclaré : « le vieux, lui, il aurait pas tortillé ».
Mais la plupart, qui ne connaissent pas, ou ne veulent pas connaître, les idées de Marine, la jugent injustement en concluant que c’était par la crainte du personnage que Marine s’était dérobée.
Or, avec son courage, sa faconde, son sens de la répartie et même son culot, Marine aurait pu sans risque affronter ce vieux con de sans-culotte matiné de bolchevique.
Seulement voilà, c’est sur le fond qu’elle n’avait évidemment pas les ressources de l’affronter.
La lecture de son livre en donne, si besoin en était, l’explication. Marine y exalte « la gauche qui a toujours combattu pour la liberté et les libertés ». Elle y exprime des regrets pour la disparition du parti communiste sous le prétexte que ce dernier avait milité aussi pour le « produisons français ». Et tout le développement de son programme à elle, Marine Le Pen, est de gauche, et toute sa profession de foi, jacobine, étatiste et fiscaliste.
En réalité il n’y avait que deux alternatives au débat :
- celle que l’on a eu, la frime d’une querelle.
- ou alors la scène émouvante de deux faux duellistes tombant dans les bras l’un de l’autre en découvrant leur profond accord.
La vérité c’est que, pour affronter Mélenchon, ce que je ferais volontiers moi aussi, il faudrait sans mollir lui causer du bilan de son parti communiste, collabos de l’idéologie et des régimes les plus exterminateurs de l’histoire.
 Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité, communique :

Syrie : indécence d’Alain Juppé


Alain Juppé demande aux chrétiens de Syrie de se ranger contre le régime de Bachar el Assad.
Facile à dire depuis ses douillets bureaux !
Facile à dire dans l’oubli le plus cynique des encouragements il y a quatre ans de Nicolas Sarkozy à Bachar el Assad invité lors d’une célébration du 14 juillet au mépris des assassinats de nos diplomates et soldats à l’instigation des services secrets du régime baassiste sous la férule de son père.
Nul plus que nous ne déteste le régime syrien coupable d’une longue et atroce occupation du Liban et des assassinats de tous ceux qui faisaient obstacle à ses visées et au premier rang Bachir Gemayel et Pierre Gemayel.
Et comme si, jusqu’à nos jours, au Liban, la politique française n’avait pas consisté à appuyer la trahison du général Aoun devenu l’allié du Hezbollah irano-syrien !
Comme en Irak, comme en Egypte, et ailleurs, la minorité chrétienne de Syrie n’a pas eu d’autres choix que de ne pas s’opposer à un régime ayant le mérite d’au moins les laisser vivre.
Le seul pays de l’immense territoire de l’islamitude en effet où les chrétiens ne sont pas encore totalement en situation de dhimmitude est le Liban où l’on aime la France et où l’on conserve encore sa langue et sa culture dans les écoles et universités chrétiennes.
Aussi Alain Juppé ferait bien de s’employer à desserrer l’étau sur ce pays du Hezbollah pro-syrien mais à éviter avec son habituelle morgue condescendante de donneur de conseil de désigner de fait les chrétiens de Syrie, qui n’ont pas de force réelle, à la vindicte de la majorité sunnite qui tôt ou tard emportera le pays.
Mais à l’évidence Alain Juppé ne se soucie réellement aucune part du sort des chrétiens.
Que fait donc la France « des droits de l’homme » pour Asia Bibi ? 

vendredi 24 février 2012

Les diffamations de Caroline Fourest.

On m’interroge pour savoir si j’entends poursuivre Caroline Fourest pour la façon dont je suis campé dans la bande dessinée sortie ces jours-ci et intitulée « la vie secrète de Marine Le Pen ».

Je réponds que non, parce que j’ai déjà lancé devant le tribunal de Toulouse une procédure contre la lourde diffamation qu’elle a perpétrée contre moi et contre l ‘AGRIF dans Le Monde du 17 décembre 2011. Et le procès doit venir bientôt.

Dans la bande dessinée, on me traite d’ « intégriste », qualificatif que je récuse bien sûr, n’étant pas de l’espèce mentale et théocratique façon musulmans wahabites ou salafistes ou façon juifs « orthodoxes ».

Et pour ce qui est de ma religion, le catholicisme, je tiens jalousement aussi à sa fondamentale distinction de César et de Dieu, et je ne suis pas du tout partisan, on le sait, de me soumettre à quelque cléricalisme que ce soit, ouvert ou hypocrite. Mais à l’évidence je ne puis exercer un droit de réponse puisque la bande dessinée est un bouquin et non un périodique et pour ce qui est de moi, il n’y a à l’évidence pas matière à en demander la saisie car je m’exposerais alors à une condamnation financière pour procédure abusive. Marine Le Pen, son père, son compagnon et son entourage sont dans ce livre beaucoup plus attaqués que moi. Mais il leur appartient évidemment de réagir ou de ne pas réagir selon leur analyse et aussi leur compétence supérieure à la mienne puisque Marine Le Pen, son compagnon Louis Aliot et encore trois autres dirigeants du Front National également visés sont des avocats.

Suite à notre émission de mercredi dernier sur Radio-Courtoisie.

Des demandes bien amicales me sont adressées afin que je redise les ouvrages dont il a été question dans mon entretien avec Maurice Calmein.

L’ouvrage de Maurice s’appelle :
« Les Français d’Algérie – 50 ans après ». On peut le commander au Centre Charlier en joignant un chèque de 31 € (port compris).
Je rappelle l’adresse : 70 boulevard Saint-Germain, 75005, PARIS.

Nous avons cité aussi le livre de Jean-Jacques Jordi :
« Un silence d’État ». Il est édité par Soteca. Prix de vente en librairie : 25 €.

mardi 21 février 2012

Demain, de 18h à 19h30, sur Radio-Courtoisie, Bernard Antony sera avec Jeanne Smits et Maître Jérôme Triomphe, avocat de l’Agrif.
A 19h30 arrivée de Cécile Montmirail. Est invité : Maurice Calmein, co-fondateur du Cercle Algérianiste, auteur de « Les Français d’Algérie, cinquante ans après ».

lundi 20 février 2012

Réflexions sur l’affaire Vanneste.

Le soir, quelquefois, dans mon village, l’aboiement d’un brave chien déclenche de proche en proche, de ferme en ferme, jusqu’aux collines, ceux de toutes les meutes.

Dans la faune médiatico-politique,  ce sont les méchants chacals préposés à la vigilance en tous domaines du totalitairement correct qui déclenchent les processus de vitupération-exclusion.

J’ai, moi aussi, connu cela : les traquenards de la désinformation, le venin, la diffamation, les tribunaux devant lesquels j’obtenais justice grâce au grand avocat Georges-Paul Wagner qui voulait avant hélas de quitter ce monde, en faire un livre.

Il y a quelque temps, pour des propos d’évidence sur les inégalités des civilisations que j’ai commentés sur ce blog, c’était au tour du ministre Guéant de connaître un début de lynchage médiatique, comme un vulgaire Le Pen ou Gollnisch.

Cela ne suscitait pas du tout à l’égard du ministre de l’intérieur de la solidarité gouvernementale mais au contraire de fielleuses prises de distance, par ses chers collègues, les Juppé et les Fillon, qui, eux, ne pensent pas et donc ne diraient pas pareilles choses si offensantes pour « l’antiracistement » correct.

Christian Vanneste, quant à lui, a prononcé des mots révélateurs de ce que, probablement au fond de lui-même, il transgressait un très important tabou du nouvel ordre moral. Car avec sa nouvelle inquisition politico-psychanalytique, Big Brother, aussi glauque qu’une méduse avec ses longues et invisibles tentacules venimeuses, surveille tout ce que vous dites mais il vous traque aussi pour ce que vous ne dites pas, et qui est le plus grave. Grâce à ce dément de docteur Freud, les tchékas de la pensée savent en effet, comme l’a magistralement dépeint Georges Orwell, qu’il faut surveiller autant le « non-dit » que le « dit », autant l’inconscient et le subconscient que le conscient.

Aussi, même si Vanneste n’a rien dit que de banal et de vrai comme l’a observé l’avocat Serge Klarsfeld tout de même pas suspect de négationnisme et de haine homophobe, ce qu’il a dit, c’était déjà trop : il y a des mots qu’il ne faut pas prononcer, révélateurs de secrètes pensées sacrilèges, blasphématoires offensant le plus grand tabou peut-être aujourd’hui de la nouvelle religion invisible et indicible. Et qui est partout défendu par un formidable réseau de connivence très susceptible et très chatouilleuse.

Objectivement, s’il avait formulé que les homosexuels déportés par les nazis ne l’avaient été que pour leur orientation sexuelle, comme on dit aujourd’hui, Vanneste aurait commis la bévue impardonnable de suggérer qu’il n’y aurait pas eu d’homosexuels dans la résistance !

Or, il y en avait aussi beaucoup dans la collaboration et non des moindres, tel l’écrivain très cultivé et défenseur des « humanités » qu’à Vichy on appelait « Gestapette ».

Peu importe, Vanneste, comme dans la chanson du merveilleux Guy Béart, a dit une vérité mais une vérité lourde de non-dit et il doit être exécuté.

Alors la meute de l’inquisition glauque hurle contre lui. Et ce n’est pas à l’UMP que l’on essaye de le défendre, de laver ce lynchage en famille…

Non, on le condamne ! Dehors Vanneste ! Mais le plus affligeant selon moi, qui gardais jusqu’à ce jour un peu de sentimentale amitié pour le Front National malgré son radical gauchissement archéo-jacobin et néo-marxiste, c’est que contre Vanneste ce parti a aussi donné de la voix. Et pas n’importe qui, non : trois de ses principaux dirigeants actuels, trois « humanistes » comme ils disent dans leurs cercles, juristes et avocats : Sulzer, Aliot, Collard. Ça prête à réflexion, ne trouvez-vous pas ? 

vendredi 17 février 2012


L’Institut du Pays Libre et les  élections présidentielles.

La liste des candidats étant maintenant à peu près fixée, l’Institut du Pays Libre procèdera dans les derniers jours de février à leur notation sur six critères fondamentaux de l’action politique. Les notes iront de 0 à 5 dans chaque critère et donc de 0 à 30 pour la note globale.

Le livre de Marine Le Pen : « Pour que vive la France ».

Marine Le Pen étant la candidate qui, a priori, pour le camp de la droite de conviction pourrait obtenir la meilleure ou la moins mauvaise note, je me devais de lire attentivement son livre qui est l’expression réfléchie de son projet politique.

J’en ai donc écrit un important commentaire à paraître dans le prochain numéro de la revue Reconquête. J’y analyse sa longue plaidoirie contre le capitalisme libéral et mondialiste qui occupe plus des deux-tiers de son texte. Je dis mon accord sur bien des points. Je manifeste mon étonnement, voire ma stupéfaction, devant certains surprenants jugements historiques et quelques hasardeuses analogies politico-religieuses (Bossuet – Pascal Lamy !).

Inutile de dire que je désapprouve ses stupéfiants encensements de la gauche qui, selon elle, « a mené constamment d’immenses combats de libération » (sic !) et encore « des combats pour la liberté, pour les libertés » et sa curieuse interprétation positive de Marx.

Tout autant, je constate et regrette une véritable « gaullolâtrie » sans restriction ni nuance exprimée à onze reprises, le Général de Gaulle étant quasiment le personnage historique paré par Marine Le Pen de toutes les vertus politiques et de tous les honneurs.

Marine n’a pas cru bon d’assortir cela de la moindre allusion à l’abomination du largage de l’Algérie il y a cinquante ans dans les pires conditions de déshonneur, dans l’horreur de la non-assistance à populations en danger que son héros, que son modèle aurait pu sauver en quelques mots d’ordre de secours. Sans doute pense-t-elle que les Pieds-Noirs et les harkis ne lisent pas.

Ayant lancé bien avant qu’elle n’arrive en politique le slogan « Sortons de cette Europe-là ! », j’approuve bien sûr son hostilité à l’Union Européenne.  Mais j’explique pourquoi je ne partage pas du tout son affirmation d’une « Europe qui n’a, selon elle, aucune réalité charnelle, et qui ne suscite aucun attachement ». Or, s’opposer au bidule bruxellois est une chose, refuser toute construction européenne en est une autre. Je crois en effet que plus que jamais les Européens doivent se souvenir de ce qu’ils n’ont échappé à l’islamisation ottomane que parce que l’esprit d’unité avait prévalu, malgré la triste politique des rois de France en la matière.

Ce fut la victoire de Lépante en 1571, à l’appel du grand pape saint Pie V et celle de Vienne en 1683 grâce à Charles de Lorraine et Jean III Sobieski.

Marine Le Pen préfère exalter le modèle de l’alliance de François I° avec Soliman dit le Magnifique qui le conduisit à livrer Toulon au chef barbaresque Barberousse après l’horrible occupation de la ville basse de Nice dont la forteresse résista, ce dernier put ainsi trouver pour lui-même et ses 30 000 mercenaires une bonne place pour piller, violer, massacrer et déporter femmes et enfants vers les harems d’Alger, de Tunis et de Constantinople.

Ce n’est évidemment pas pour nous une des pages les plus glorieuses de notre histoire, anticipant hélas bien d’autres abandons de populations par nos républiques.

Marine Le Pen consacre fort peu de pages à la politique étrangère qu’elle voudrait mener. Ce serait prioritairement avec la Russie et les puissances arabes. Mais qu’entend-elle au juste par là ?

Sans doute est-ce dans cette volonté qu’elle ne traite pas du tout de la question de l’islam. À peine, en moins de trois lignes, exprime-t-elle que « l’irruption soudaine dans notre paysage de signes prosélytes tels que les mosquées-cathédrales ou les minarets ne sont pas nécessairement souhaitables ».  

Certains de mes lecteurs et auditeurs devineront sans mal la ligne des commentaires affligés que je vais formuler sur ces lignes très révélatrices.

Enfin, pour manifester l’importance qu’elle donne à la question de l’école, Marine Le Pen y consacre la troisième et dernière partie de son livre. On sera d’accord avec elle sur les maux dont celles-ci est accablée (effondrement de l’autorité des maîtres, insécurité, aberrations pédagogiques, etc…) et sur certains remèdes qu’elle préconise pour « refonder » l’école de la République qui lui est chère, car elle est le « pivot de la nation ». Selon elle, cette dernière « devrait former des citoyens libres et éclairés ». Phrase qui appelle aussi quelques réflexions que l’on trouvera dans mon commentaire. Parle-t-elle de la liberté du choix de l’école par les parents pour leurs enfants et aussi de l’égalité fiscale pour son financement (chèque scolaire) ? Non !

En résumé, et je crois vraiment en toute objectivité que son livre est un manifeste gaullo-chevènementiste. Jean-Pierre Chevènement a eu donc raison d’abandonner sa candidature. Marine Le Pen, plus jeune, plus combattive et qui ne manque ni de talent ni de culot, représente bien ses idées, souvent proches aussi de celles de Mélenchon.

Donc si sur certains points on la notera sans doute mieux que Bayrou, Hollande ou Sarkozy, sur d’autres ce sera vraiment difficile. Un dernier point : lorsqu’elle évoque l’antiracisme, Marine Le Pen avec raison dénonce SOS Racisme, la LICRA ou le MRAP.

Mais elle ne semble pas savoir que l’AGRIF existe. Ou peut-être est-elle très négligeable à ses yeux, à moins qu’elle n’en apprécie pas l’orientation.

Aussi, lorsqu’elle s’en prend avec raison au concept de « discrimination positive » tel que défendu par Mr Agon de L’Oréal, elle ne fait aucune allusion au procès intenté par l’AGRIF à ce dernier avec Me François Wagner.

Il est vrai, à sa décharge, qu’il ne faut certainement pas compter sur le duo de ses attachés de presse pour l’informer des combats contre le racisme et pour l’identité française et chrétienne. 

jeudi 16 février 2012

Bernard Antony, président de l’AGRIF communique :

Suites judiciaires à l’ignoble attaque de haine contre Benoît XVI.

Sur plainte diligentée par notre avocat Jérôme Triomphe du Barreau de Paris, Eric Fotorino, directeur de la publication du Monde-Magazine, et le dessinateur Plantu viennent d’être mis en examen pour provocation à la haine envers les chrétiens sur plainte avec constitution de partie civile de l’AGRIF, pour un dessin de Plantu représentant le pape sodomisant un petit garçon.

L’AGRIF attend de la justice la juste condamnation qui s’impose.

mardi 14 février 2012

A part ça, on est protégé !

Cela ne fait qu’un tout petit articulet dans le Figaro : l’algérien Saïd Arif a disparu du douillet hôtel de Millau dans l’Aveyron où il était assigné à résidence. Aux frais du généreux contribuable, français bien sûr.
Arif avait été condamné théoriquement en 2007 à dix ans de prison pour avoir fomenté chez nous, en France, des attentats déjoués in extremis.
En France, on n’envoie pas les terroristes à Guantanamo.
Au train où vont les choses dans la magistrature chargée de l’application des peines on pourrait peut-être concevoir de les loger, tant qu’ils le voudront bien sûr, au Club Méditerranée.
La France est vraiment une bonne mère pour les terroristes islamistes !

lundi 13 février 2012

Reconquête n°285

A commander au Centre Charlier,
70 bd Saint-Germain 75005 Paris.
7 € franco de port le n°.
Abonnement annuel (10 n°) : 50 €




jeudi 9 février 2012

NOTRE VEILLÉE DE PRIÈRE ET DE SOLIDARITÉ

Disons-le sans forfanterie : elle a été un remarquable succès, tant sur le plan de la qualité des interventions et de l 'émotion que sur la participation ! On connaît l'habituel travers des organisateurs de manifestations d'en grossir le nombre des participants. Des observateurs très habitués et capables de ne ni surestimer ni sous-estimer discutaient après la dispersion sur une évaluation entre 400 et 600 participants, étant donné qu'en raison du grand froid beaucoup n'ont pas pu tenir toute la veillée. 
J'évaluais pour ma part à une constante de 400 participants environ. 
Mais là n'était pas l'essentiel, il a été dans l'extraordinaire présence de représentants de toutes les chrétientés persécutées. On notera bien sûr surtout la présence et les propos de Joseph Fadelle qui, étant donné les menaces de mort qui pèse sur lui et qui ne doit pas être photographié, s'exprimait à partir de la tente qui hébergeait la remarquable librairie ambulante de Notre-Dame de Kabylie.
Extraordinaire moment aussi que cette allocution superbe d'un jeune nigérian converti, fils et petit-fils d'iman, qui clamait sa certitude que comme lui d'autres musulmans, refusant les horreurs islamistes, trouveraient le Christ. Émotion bien sûr aussi avec Christophe Bilek, le fondateur de Notre-Dame de Kabylie, qui psalmodia en kabyle un magnifique poème dédié à une martyre chrétienne de son peuple, et encore avec les prises de parole du pasteur Saïd Oujibou, fantastique orateur dont les paroles semblaient avoir la puissance de chasser le froid. 
Forte présence égyptienne ce soir-là avec deux représentants de l'Église copte et la chorale dans laquelle chantait aussi notre ami Jean Maher, l'infatigable avocat en Europe de la survie des Coptes, plus menacés que jamais aujourd'hui. Notre gratitude va tout spécialement à l'abbé Olivier de la Fraternité Saint Pierre, qui sut parfaitement en ouverture dire avec profondeur et sobriété sa réflexion sur le martyre et faire prier. 
Mais vous verrez sur ce blog, dans les jours qui viennent, des retransmissions importantes de cette veillée après le travail de saisie des sons et des images effectué par David Fontey. 
Je veux dire aussi ma gratitude à Jacques le Morvan, qui avait su préparer une superbe projection évocatrice de la réalité des Églises menacées, de leurs peuples admirables de foi, et des tragédies atroces qui les frappent. Gratitude enfin au parfait service d'ordre, discret, efficace, puissant, dans lequel voisinaient des militants de la résistance chrétienne libanaise, des africains, des maghrébins et même quelques jeunes français, moins tièdes que ceux restés en trop grand nombre dans la chaleur de leurs appartements.

Les mots de Bernard Antony.
 Avant de lire le message de soutien et de bénédiction de Mgr Aillet, et de donner la parole à l'abbé Olivier, Bernard Antony avait pris la parole pour dire en deux minutes le sens de cette veillée. voici ses propos : 

"Merci et bravo à vous ! Pour votre courage. Vous êtes là, chrétiens de toutes origines, dans la même angoisse de ce qui vous frappe dans vos pays voire déjà ici, en France, chez nous. Oui, nous avons pris une fois encore le risque de ce froid hélas éloignant de nous beaucoup des nôtres par les difficultés des transports et les risques de santé pour certains. Mais votre ferveur va combler cette absence et prouver une extraordinaire détermination d’unité chrétienne, par-delà les différences, hors de tout œcuménisme de confusion, une unité pour clamer ensemble notre fraternité avec ceux que dans 50 pays l’on relègue, en dhimmitude, ceux que l’on persécute, ceux que l’on tue lentement dans des geôles ignobles, ceux que l’on massacre.
Nous avons voulu aussi de cette soirée en hiver parce nous nous l’avions dit, répété, il n’y avait pas du soi-disant « printemps arabe » : billevesée, mensonge politico-médiatique qui ne trompait que les ignorants. Le printemps pour les arabes ne sera que lorsque viendra pour eux le temps de la liberté religieuse, de la liberté de pouvoir librement ouvrir la Bible et en diffuser l’Évangile ; que lorsque viendra pour les femmes le respect dans les lois de leur égalité en dignité avec les hommes ; le temps de pouvoir partout ne pas voiler leurs visages selon une pratique de séquestration égoïste, leur interdisant l’expression de leur humanité selon l’idée atroce qu’il n’est pas de vertu possible pour la femme hors du harem, et le voile est-il finalement autre chose que le maintien dans le harem ?
Le printemps, nous, nous le voulons pour les arabes mais aussi pour les Berbères, pour les Coptes, pour les Turcs et les Kurdes et les Bosniaques, pour les Syriaques et chaldéens, pour les Perses, pour les peuples Africains du Nigéria au Soudan, pour les peuples d’Asie, du Pakistan et d’Afghanistan à l’Indonésie et aux Philippines, pour tous les chrétiens de ces pays mais aussi pour les musulmans que nous aimons et qui méritent la grande libération de l’amour véritable, de la vérité et de la vraie liberté que seul donne le Christ.
Mais sur tous ces peuples, une poussée de fièvre et de fanatisme resserre partout impitoyablement « l’ordre » de la charia, dans une surenchère d’extrémisme où le seul fait de n’être pas officiellement partisan du terrorisme vaut le qualificatif de « modéré » ! Mais elle n’est jamais modérée la terreur d’État combinée à celle de foules excitées qui expose au pire les chrétiens sans défense.
Ce soir particulièrement, nous pensons à Asia Bibi, la petite catholique martyrisée dans un enfermement qui n’en finit pas, dans une prison hostile, nous pensons à sa famille dans l’angoisse et la terreur. Et à travers eux, nous pensons à tous ceux que l’on ne connaît pas, des églises et des prisons du silence dans tant de pays sous la contrainte islamique. Devant cela, que disent et que font les responsables des associations islamiques chez nous s’affirmant tolérants, modérés, ouverts au dialogue, et réclamant toujours plus les droits que l’on refuse partout dans l’islam aux non-musulmans ? Que ne font-ils jouer les solidarités de l’oumma islamique pour prouver leur sincérité ?
Ce soir, nous prierons aussi pour les chrétiens terriblement persécutés en Inde par les plus fanatiques des hindouistes. Et naturellement nous penserons encore à ceux qui, en Corée, meurent dans les camps de la faim et du grand froid. Mais aussi encore à ceux que traquent les polices communistes de Chine et d’Indochine. Que Dieu et la Vierge Marie leur viennent en aide et que l’on puisse ne pas dire que devant les tragédies des Églises du silence, il n’y aurait eu qu’Églises silencieuses !"

mardi 7 février 2012

Notre veillée approche!

Mercredi 8 février 19h  place du Trocadéro 
La veillée de solidarité et de prière avec les chrétiens persécutés : elle est maintenue ! 

Voici pourquoi.

Pour la plupart, nous ne subissons pas, pas encore, sauf déjà certains, en quelques lieux, le sort des chrétiens persécutés par l’islamisme ou le communisme, cibles de tant de violences, de viols, d’assassinats et de massacres de la part des groupes ou des foules ou des mesures de terreur mises en œuvre par les Etats. Alors, dans la détermination de ne pas les oublier, comment n’aurions nous pas le courage, bien sûr si notre état physique le permet, de leur offrir dans le froid un peu de témoignage de notre prière, de notre volonté d’agir, de notre solidarité. Nous penserons à Asia Bibi subissant le long martyre de son odieuse détention et aux siens, dans la terreur. Nous penserons à tous ceux qui en ce moment même subissent le pire du Nigéria à la Corée du Nord.
Alors venez nombreux, très nombreux ! Certes couvrez vous beaucoup et amenez bien sûr force « thermos » de boissons chaudes et autres potions revigorantes.Vous repartirez peut être en grelottant un peu  mais, assurément dans la joie d'une froidure partagée avec le cœur chaud dans l’amitié et l’espérance chrétienne.

P.S. Faites partout circuler cet appel 

lundi 6 février 2012

Oui, les civilisations sont inégales : plus ou moins barbares !


Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité, communique :

Je retrouve à la page 683 d’Août quatorze de Soljenitsyne ce propos du grand ministre Stolypine sur « cette assurance vulgaire et débridée que nul n’a manifesté avec autant d’éclat, en notre XX°siècle, que les journalistes ».
Le hourvari médiatique sur les anodines considérations de bon sens du ministre Guéant sur l’inégalité des civilisations le confirme si besoin en était.
Guéant à vrai dire en a dit trop ou trop peu et se défend mal. D’autant que les Juppé et Raffarin et quelques autres ne se privent pas de le poignarder par des propos conjuguant la perfidie politique ave le niveau le plus misérable de la non pensée du politiquement correct.
Je n’ai pas particulièrement envie de venir au secours de Guéant, membre d’un gouvernement bien affligeant en tant de domaines essentiels. Mais, tout de même, si j’étais à sa place je claquerais volontiers la gueule de la gauche égalitairement moralisatrice en en faisant méditer ses aboyeurs sur quelques propos de leurs ancêtres.
Ainsi Jules Ferry (personnage certes ignoble mais le père de l’école laïque) : « Les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures ». Phrase fort peu humaniste et quelque peu raciste, révélatrice de l’idéologie de celui que l’on appelait « Ferry-Tonkin », l’affairiste colonialiste.
Plus tard Léon Blum répara un peu la vertu de la gauche en proclamant plus philanthropiquement « les devoirs des races supérieures à l’égard des races inférieures ».
Blum n’était tout de même pas de ces juifs « haredim » qui défrayent l’actualité israélienne tels que ceux de la secte des Loubavitch professant que si « Dieu a créé l’univers selon la division des quatre règnes : minéral, végétal, animal et humain »…  « il est écrit qu’il existe en réalité un cinquième genre : Am Israël, le peuple juif dont l’écart qui le sépare du quatrième genre – l’ensemble de l’espèce « parlante » humaine – n’est pas moindre que l’écart entre l’humain et l’animal » (cité par Gilles Kepel dans « la Revanche de Dieu » p.251).
Bien étrangère fondamentalement à tout racisme, la tradition judéo-chrétienne, et d’une manière constante la grande pensée catholique depuis saint Paul, a affirmé l’égale dignité fondamentale de tous les hommes. Devant Dieu, « il n’y a plus ni Grecs, ni Juifs, ni maîtres, ni esclaves »…
Mais si les sociétés et les civilisations peuvent être identifiées et hiérarchisées sur bien des facteurs, la conception chrétienne, humaniste, celle de l’idéal du plus grand développement possible de la personne humaine, du respect de sa dignité et de sa liberté, entraîne l’évidence de la non égalité des civilisations.
Car ne pas respecter ici la vie innocente de la conception à la mort, c’est de la barbarie.

Pratiquer ailleurs l’esclavage, enlever et séquestrer des femmes et des enfants pour les « joies » du harem, c’est de la barbarie.
Avoir encore en maints endroits pour coutume l’anthropophagie, l’excision, c’est de la barbarie.
Tenir comme dans des dizaines de pays la femme comme un être ontologiquement et juridiquement inférieur, principalement destiné à être « un champ de labour » pour le mâle qui en a la propriété, que l’on marie très jeune et sans son consentement, c’est de la barbarie.
Mépriser et détruire le patrimoine spirituel, moral et culturel de la civilisation greco-latine et judéo-chrétienne qui par delà toutes les vicissitudes humaines a fait progresser et plus ou moins épanouir selon les moments, les valeurs du Vrai, du Beau, du Bien, c’est de la barbarie !
Claude Guéant doit pouvoir sans doute pousser son raisonnement plus loin : une civilisation du plus grand épanouissement de la personne humaine se définit par ses œuvres mais aussi par sa capacité à rejeter toutes les barbaries qui la menacent ; celles de l’extérieur et celles que sécrète et développe notre société ayant perdu ses valeurs et ses repères.
Le fondement essentiel de la civilisation de la dignité, de la liberté et des droits de l’homme, c’est la charte immuable de ses devoirs. Elle s’appelle Décalogue. Point n’est besoin d’être juif ou chrétien pour le reconnaître, c’est la loi naturelle hors de laquelle il n’est que barbarie.


Chrétienté-Solidarité 70, bd saint Germain 75005 Paris -  01 40 51 74 07 chretientesolidarite.fr@gmail.com

jeudi 2 février 2012

De la douce pédagogie de l’islamisme modéré.

Je lis sur le blog toujours islamiquement bien informé d’Yves Daoudal les propos du célèbre cheik Youssouf-Qaradawi, mentor des Frères musulmans : « Je pense que durant les cinq premières années, il ne devrait pas y avoir de mains amputées. Cette période doit être consacrée à l’enseignement. Une phase de transition ».
On vérifie par cet exemple combien notre grand ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, après avoir rencontré au Caire sur la place Tharir, des responsables des Frères, avait été bien avisé de dire combien il les avait trouvés bien éduqués, respectables et ouverts au dialogue.
Trancher la main du voleur est en effet une des plus élémentaires et nécessaires prescriptions de la charia, directement tirée du coran, une sanction à la fois modérée et efficace contre la délinquance. Allah ne dicte-t-il pas sa justice dans ce beau verset 38 de la sourate V (« La table servie ») ?
« Tranchez les mains du voleur et de la voleuse : ce sera une rétribution pour ce qu’ils ont commis et un châtiment de Dieu. Dieu est puissant et juste ».
Là réside indubitablement l’origine de cette belle et ancienne expression de franchise de ceux que l’on suspecte injustement : « J’y mettrais ma main à couper » ! Par laquelle on vérifie le bien fondé de l’affirmation du très grand historien Jacques Chirac selon lequel « les racines de l’Europe sont tout autant musulmanes que chrétiennes ».
Les Frères musulmans constituent en France avec l’U.O.I.F une des plus grandes organisations représentatives au sein du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman). Leur porte-parole le plus médiatiquement connu est l’universitaire Tariq Ramadam, petit-fils de Hasan al Banna le fondateur égyptien de la confrérie qui s’apprête à gouverner le pays des pyramides avec pour alliés ou plus ou moins opposants les salafistes, qui eux, voudraient ne pas attendre cinq ans pour trancher non seulement les mains mais aussi les pieds et crever les yeux selon une juste sanction infligée par le prophète Mahomet à d’abominables personnages qui lui avaient manqué der respect.
Tariq ramadam, quant à lui, on s’en souvient, avait plaidé pour la tolérance…la tolérance pour la lapidation des femmes adultères.
Cependant, en attendant le retour à l’application intégrale de la charia, un match de foot en Egypte a un peu dégénéré en de regrettables affrontements entre vaillants supporteurs.
Nul doute que lorsqu’on les rassemblera désormais dans des stades, comme on le fait en Arabie Saoudite ou en Afghanistan, pour assister en « lever de rideau » à différentes cérémonies d’amputation ou de lapidation, au cours desquelles ils pourront à leur aise scander leur exécration des condamnés et la grandeur concomitante d’Allah, ils seront bien apaisés pendant les matches.