mardi 27 août 2013

PROGRAMME DE LA JOURNÉE AGRIF DU 5 OCTOBRE 2013 À LA MUTUALITÉ




"NOS COMBATS FACE AUX RACISMES ANTI-FRANÇAIS, ANTI-CHRÉTIENS, ANTI-HUMAIN"


10h30 : Ouverture des portes.

Stands des associations et médias amis (Radio-Courtoisie, Présent, Minute, Monde et Vie, La Nef, Politique-Magazine, Renaissance Catholique, Civitas, Les Quatre Vérités, Salon Beige, Observatoire de la Christianophobie, Riposte Catholique et bien sûr l’AGRIF et Reconquête...).
Signatures de leurs livres par les écrivains amis de l’AGRIF.


12h30 : Déjeuner  - Modalités d’inscription :

-  par téléphone au 01.40.46.96.31 ou au 01.40.51.74.07
- et confirmation immédiate par envoi du montant : 42  € (à l’ordre de l’AGRIF)

Interventions 


 "Face au nihilisme de la culture de mort, 
nos combats pour la vie."
par Jeanne Smits (Vice-présidente)


" Face à la persécution du totalitarisme socialiste 
et à la répression policière, le combat de l’AGRIF 
pour les libertés."

par Jérôme Triomphe (Avocat coordinateur) 


"L’AGRIF contre tous les racismes, 
pour la vie, la famille, la patrie, l’humain. 
Non à la théocratie totalitaire islamique."

par Bernard Antony (Président) 



Après quoi, toasts (réactions-questions ou suggestions) de plusieurs personnalités des œuvres culturelles et médiatiques importantes de défense des valeurs de l’identité française et chrétienne.

Interventions d’élus ou responsables politiques.

Réponse de l’AGRIF


Liste (non définitive) des présidents de table :

- Bernard Antony, président de l’AGRIF
- Myriam & Christian BAECKEROOT, ancien député
- Abbé Beauvais, Saint-Nicolas
- Pierre Bernard, ancien député au Parlement européen
- Martial Bild, responsable PDF, patron d’émission à radio-Courtoisie
- Christophe Bilek, Notre-Dame de Kabylie
- Thierry Bouclier, avocat et écrivain.
- Béatrice Bourges, Printemps Français
- Louis Chagnon, historien                  
- Anne Cognac, AGRIF
- Hilaire de Crémiers, Politique-Magazine
- Pierre Descaves, ancien député
- Alain Escada, Civitas
- Olivier Figueras, Monde et Vie
- Rémi Fontaine, journaliste.
- David Fontey, Chrétienté-Solidarité-persécutions
- François Foucart, journaliste
- Christophe Geoffroy, La Nef
- Bruno Gollnisch, Député européen
- Richard Haddad, éditeur
- Daniel Hamiche, Observatoire de la christianophobie
- Vivien Hoch, AGRIF jeunes
- Michel Janva, Salon Beige
- Carl Lang, ancien député au Parlement européen
- Hubert Le Griel, avocat
- Xavier Lemoine, maire de Montfermeil
- Anne-Charlotte Lundi, Livres en famille
- Gérard Marin, journaliste
- Jean-Pierre Maugendre, Renaissance catholique
- Jean-Marie Molitor, Minute
- Cécile Montmirail, vice-présidente de l'AGRIF.
- Saïd Oujibou, communauté chrétienne d’Afrique du Nord
- Abbé Guy Pagès, écrivain
- Frédéric Pichon, avocat au barreau de Paris
- Didier Rochard, Radio-Courtoisie
- Hélène Sabatier, Agrif
- Alain Sanders, écrivain et journaliste.
- Jeanne Smits, vice-présidente de l’AGRIF, directrice de Présent
- Abbé de Tanouärn, Centre Saint paul
- Guillaume de Thieulloy, Les Quatre vérités, Riposte catholique
- Thibaut de la Tocnaye,
- Jérôme Triomphe, avocat

HOMMAGE À HÉLIE DE SAINT-MARC



Le 27 août 2013,
Bernard Antony communique :

HOMMAGE À HÉLIE DE SAINT-MARC

J’ai appris hier le rappel à Dieu, après une vie dans la souffrance et l’honneur, de ce grand héros de l’armée française que fut Hélie Denoix de Saint-Marc. Cet homme aura connu l’horreur nazie au camp de Buchenwald-Langenstein puis celle du communisme vietminh, « la culture asiatique ayant constitué un catalyseur monstrueux pour le bacille de Lénine » (Mémoires, p.117).
Après avoir ressenti l’immense tristesse devant une France abandonnant là-bas les populations fidèles, notamment les catholiques du Tonkin, il ne put ensuite accepter l’abomination gaulliste du déshonneur en Algérie. Il n’accepta pas qu’au mépris de la parole donnée et dans un absolu refus d’assistance à peuple en danger, soient livrés aux pires tortures et massacres ceux qui, musulmans, juifs et chrétiens, avaient cru en la France et notamment les communautés des harkis et de leurs familles.
La revue Reconquête du mois de septembre étant en cours d’achèvement , c’est dans notre numéro d’octobre que nous évoquerons la vie d’Hélie Denoix de Saint-Marc dans les grandes tragédies de la France humiliée, telle qu’il nous en avait fait le récit lors de l’une de nos universités d’été à Rians en Provence.
Nous pouvons dire aussi que ce grand héros pour qui l’amitié de Dom Gérard fut si précieuse, s’est endormi dans l’espérance et la paix du Christ après un dernier entretien avec Dom Louis Marie le père abbé du monastère Sainte-Madeleine du Barroux.

mercredi 14 août 2013

« Extrême-droite » toujours et partout

J’entends sur les radios proférer qu’en Egypte les affrontements meurtriers sont entre « l’extrême-droite »des Frères Musulmans et la « droite » des militaires et des conservateurs. Cependant, les uns et les autres sont également hostiles à nos malheureux frères chrétiens, les Coptes, dont on incendie sans arrêt les églises dans la plus grande indifférence d’ailleurs de la majorité des chrétiens d’Occident de plus en plus islamophilisés par la domination du « politiquement correct » et du « religieusement correct ».
En France, on impute à quelque cinglé dénoncé par sa famille et possesseur d’un vieux fusil de chasse rouillé, selon Manuel Valls un « projet terroriste » (sic !). Valls et les média réputent cet homme, très potentiellement dangereusement terroriste avec sa pétoire, « proche des idées de l’extrême-droite ». Il a donc des idées, c’est somme toute un intellectuel. Et il est d’extrême-droite, comme les Frères Musulmans ! Mais peut-être alors étaient-ce des mosquées chiites qu’il voulait attaquer ? Ou encore des églises coptes ?
De tout cela on peut conclure que fort heureusement, la désinformation est amplement embrouillée par la connerie de ses propagateurs. Et elle n’a pas de limites !

jeudi 8 août 2013

DEVOIR DE RÉPONSE DE BERNARD ANTONY À JACQUES TRÉMOLET DE VILLERS


Pris par l’Université du Centre Charlier à Lourdes puis, aussitôt après, par mon déplacement à Versailles pour les obsèques de Jean Madiran, je n’ai découvert que le mardi 6 août l’article de Jacques Trémolet de Villers titré « In memoriam Pierre Fabre », daté du 31 juillet : avec stupéfaction, avec consternation.
Il relève en effet d’une grande indiscrétion mais bien plus lourdement d’une pitoyable déformation de la vérité, à mon égard, mais beaucoup plus gravement encore, à l’égard de la mémoire de Pierre Fabre. On trouvera donc ci-après comme expression motivée de mon absolu devoir de réponse pour l’honneur de ce dernier, la lettre ouverte que j’adresse ce jour à Jacques Trémolet de Villers.


Le 8 août 2013, à Castres
Monsieur,
Ce que vous avez véritablement « balancé » dans Présent du 31 juillet au mépris de la plus élémentaire discrétion, qui va de soi sur une rencontre strictement privée avec un grand homme aujourd’hui disparu, mais bien plus tristement encore dans le plus total mépris de la vérité, m’impose les commentaires et les rectifications que vous trouverez ci-après.
Vous y indiquez que je vous avais amené vous reposer « au vert »chez Pierre Fabre, mentionnant d’ailleurs que vous ne savez plus bien si c’était après la fin du procès (avril 1994) ou après la mort de Touvier (17 juillet 1996), soit plus de deux ans de flottement dans votre souvenir. C’est en fait quelque temps après le procès, au printemps 1994, que je vous avais organisé un moment de détente à Castres. J’avais été impressionné par votre courage d’avocat, très seul dans ce procès, où votre honneur avait été de plaider avec courage et talent pour un homme qui avait le droit imprescriptible d’être défendu, et d’autant plus qu’il avait antérieurement été grâcié par Georges Pompidou. J’avais eu à cœur, par sentiment de justice, de solidarité catholique et d’amitié française, de vous soutenir. Vous m’en avez exprimé ce 31 juillet votre reconnaissance mais vous avez aussitôt définitivement saccagé pour moi le souvenir de cette amitié.
Pour votre bref séjour, non pas de trois jours mais d’une journée et de deux nuits, j’avais demandé à Pierre Fabre, chez qui j’avais travaillé pendant des années dans la fonction des relations humaines et sociales, s’il voulait bien m’autoriser à vous faire héberger au « Carla », bien plus agréable que ma modeste maison sur rue à Castres. Le « Carla », très belle demeure dans la proche montagne de Castres, est un outil important pour les activités de réception, rencontres et colloques de l’entreprise. Je l’avais longtemps utilisé dans mes fonctions de responsable des relations humaines pour mes tâches de recrutement, de formation, d’information et de rencontres avec les syndicats. Le « Carla » c’était aussi pour Pierre Fabre le lieu où il faisait admirer aux visiteurs de l’entreprise le petit pays granitique du Sidobre qu’il aimait tant.
Ainsi, soucieux de parler de vous en évoquant sa mort, vous y indiquez avec une puérile vanité qu’en vous y recevant, vous étiez « ainsi traité à l’égal des sommités de l’art médical et de la recherche scientifique... »Tout aussi narcissiquement vous vous targuez d’avoir été placé par Pierre Fabre dans la chambre du professeur Lejeune. La vérité c’est que ce dernier fut en effet plusieurs fois l’hôte de Pierre Fabre qui soutenait ses recherches. Mais il n’y a au « Carla » aucune chambre spécialement réservée, elles sont toutes également belles et agréables et comme c’est par moi que vous fûtes reçu, je sais fort bien que vous avez inventé la chambre « Lejeune ». Celle qui vous fut attribuée, comme les autres, a été occupée au long des années par une impressionnante série de personnalités du monde de la médecine, de la pharmacie, de l’économie mais aussi par bien des responsables politiques au plus haut niveau, ministres de droite ou de gauche et encore par les grands généraux de l’armée qui viennent inspecter le 8eme RPIMa tout proche. Certes, Pierre Fabre sachant notre sympathie pour le grand savant de l’embryologie et défenseur de la vie, notamment des enfants trisomiques, nous avait probablement dit le plaisir qu’il avait eu à le recevoir en ce lieu. Mais ce qui précède n’est pas le plus important sinon pour expliquer le tour d’esprit qui vous a entraîné, par goût de votre personne, à déformer aussi incroyablement ce qui allait suivre.
J’avais pensé, pour vous être agréable, qu’en d’autres domaines du droit que celui du politico-judiciaire vous pouviez peut-être correspondre à quelque besoin de l’entreprise. Pierre Fabre avait décidé alors qu’il nous recevrait à dîner avec son frère Jean et deux de leurs amis intimes depuis leur enfance, presque toujours avec eux dans les occasions de « rencontres culturelles ». L’un aujourd’hui décédé était un de vos confrères, très affable, qui écouta bien plus qu’il ne parla. Il vous témoigna sa considération mais, ancien résistant, il n’avait vraiment pas eu pendant la guerre de sympathie pour la collaboration et la Milice... L’autre était Jacques Limouzy, toujours vivant et pétillant, plusieurs fois député, maire de Castres et secrétaire d’État, que j’ai quelquefois affronté électoralement et combattu politiquement mais avec lequel, par-delà nos divergences, j’ai souvent eu de passionnants échanges car il est un homme de vaste culture et écrit de pertinentes réflexions sur notre temps. Grand juriste, longtemps président de la commission des Lois à l’Assemblée nationale, il y eut les relations les plus amicales avec notre ami le grand avocat Georges-Paul Wagner quand celui-ci y fut député. Vous pensant un peu dans le même style que lui, il était heureux de vous rencontrer, il est en effet un grand admirateur de Georges Pompidou sous lequel il a travaillé et il défendait le bien-fondé de la grâce accordée à Touvier.
Hormis le maître d’hôtel et Fleur, la serveuse, nous étions donc six à ce repas, le seul, le premier et le dernier que vous ayez jamais pris avec Pierre Fabre nonobstant votre évocation des quelques « repas hauts en couleurs » auxquels vous auriez encore participé à ce moment-là. Mais il me faut reproduire ici le passage essentiel de la manière donc vous avez traité de la mémoire de Pierre Fabre :
« Dans ce temps de repos où je n’avais qu’à me reposer – et je ne crois pas avoir fait autre chose, ni chronique, ni courrier, ni note en préparation d’un ouvrage – nous avons eu quand même quelques repas, hauts en couleurs, avec les frères Fabre, des confrères de Castres et de Toulouse, et quelques hommes politiques, invités par le maître de maison, et donc obligés de répondre à l’invitation – car aucun élu ne pouvait refuser une invitation de Pierre Fabre – mais très ennuyés pour ne pas dire effrayés de se retrouver à table à côté de « l’avocat de Paul Touvier ». Leur effroi devenait panique quand Pierre Fabre prétendait nous prendre tous en photo et utiliser un large béret basque pour simuler celui que portaient les miliciens... »
Sur tous ces points vous affabulez lamentablement sans limite, sans pudeur, sans aucune retenue de votre plume et de votre imagination, dans la pure jouissance de vous évoquer surréalistement vous-même. Vous affabulez sur les convives, vous affabulez sur les « quelques repas ».
Allez donc faire croire à quiconque dans les Laboratoires Fabre que leur fondateur, infatigable bourreau de travail, aurait pu accorder plus d’un repas à un invité ne présentant pas du tout un intérêt exceptionnel pour l’entreprise. Pour me faire plaisir et donc pour vous être agréable, Pierre Fabre avait tout de même consenti mieux que le traditionnel petit déjeuner dont il honorait avec une infinie courtoisie, s’excusant de son manque de temps, six fois par semaine, des interlocuteurs autrement importants que vous pour son travail ou quelquefois ses œuvres de bienfaisance.
Mais le pire, l’odieux, c’est que lui, si réservé, si discret, si mesuré, si peu disert, l’exact contraire de certaines « grandes gueules » du monde des affairistes dont il n’était pas, voilà que dans les brumes de votre cervelle narcissique, vous le décrivez comme capable d’imposer, tel un despote oriental, à des élus qui n’auraient pas le choix, l’obligation impérative, selon son bon plaisir, de venir dîner avec vous, le grand avocat de Touvier.
Vous dépeignez Pierre Fabre sans la moindre réflexion sur la crédibilité de votre propos aussi inepte qu’indécent, comme un patron impérieux et hâbleur, vulgairement « haut en couleur ». Mais n’ayant pas pu vous arrêter dans votre fantasmagorie, voilà que vous allez commettre le plus affligeant : l’évocation d’un Pierre Fabre s’amusant à terroriser ses invités, en les conviant à s’affubler à la mode milicienne d’un large béret basque par vous inventé ; et alors, photo s’il vous plaît ! Faut-il que j’ajoute que j’ai côtoyé Pierre Fabre depuis 1970 et qu’on ne l’a jamais vu, ni dans l’entreprise ni ailleurs, s’encombrant d’un appareil photo. On ne le vit jamais non plus, où que ce soit et évidemment pas au « Carla », porter un béret, fidèle qu’il était, en toute ses sorties, à son éternelle casquette avec laquelle il ne faisait aucunement non plus les simagrées que vous avez imaginées.
Mais après quel produit hallucinogène avez-vous pu oser l’évoquer faisant des singeries miliciennes devant des élus de sa région pour les faire passer, écrivez-vous, « de l’effroi à la panique ». On croit avoir la berlue en vous lisant. Et moi, au fait, car vous m’avez oublié dans votre divagation, que faisais-je, que disais-je, étais-je ravi dans cette clownerie imaginaire devant des élus inventés ? Osez-donc raconter pareilles billevesées à Castres ou à Lavaur, à Paris ou à Tokyo, dans une des cinquante filiales du groupe Fabre, aux ouvriers comme aux cadres, je ne donne pas longtemps pour que vous, vous paniquiez alors vraiment. Très, très, très vite. Car il faut vraiment avoir perdu la tête, pour sortir pareilles divagations sur Pierre Fabre qui recevait avec une certaine timidité la plus haute décoration dans l’ordre de la Légion d’honneur ou encore au Japon, la plus prestigieuse, et de la main même de l’empereur. Aucun journal, même parmi les plus venimeusement anti-patronaux, n’a osé propager de pareilles âneries, des mensonges aussi grotesques et donc Dieu merci sans l’ombre d’une plausibilité. Faudrait-il encore que j’ajoute ici que dans le privé, parlant quelquefois de politique, Pierre Fabre, ardent patriote et social-chrétien sans complexe, détestant les divisions historiques de notre peuple et fervent de toutes les réconciliations, n’avait pour autant vraiment pas de sympathie pour la Milice en particulier et la Collaboration en général. Il évoquait quelquefois avec tristesse tel de ses amis de collège assassiné.
Mais étant encore une fois hostile à toutes les vindictes, il vous reçut à ma demande sans difficulté. C’est donc vous, Jacques Trémolet de Villers, qui me faites regretter de vous l’avoir fait rencontrer. J’ai honte pour vous de vos affabulations, et vous les avez écrites dans Présent ! Le journal qui tout de même est encore un peu le mien et m’est si cher. Vous avez été à ce jour le seul dans tous les médias à travestir la grande figure de Pierre Fabre, mon plus grand ami avec Dom Gérard. En suivant son cercueil, avec Elisabeth, mes enfants, avec toute la famille de Pierre Fabre et avec tous les enfants du Mékong par lui adoptés, je n’aurais vraiment pas imaginé un instant que ce qui serait écrit sur lui de plus bête et de plus faux, le serait par un Jacques Trémolet de Villers. J’exprime à ceux-là, à ceux de notre cercle d’amis intimes qu’il vous avait ouvert un bref moment, mes regrets et ma tristesse de vous avoir un jour introduit auprès de lui.
Ainsi, vous, l’avocat et l’avocat Corse, avez-vous pu écrire sur Pierre Fabre en violant simultanément la loi d’honneur de la discrétion et l’honneur de la vérité.



Bernard Antony

mardi 6 août 2013

Les obsèques de Jean Madiran.

J’étais hier aux obsèques de Jean Madiran, en la chapelle de Notre Dame des Armées à Versailles, célébrées par Dom Louis-Marie le père abbé du monastère du Barroux.
On lira dans Présent le récit de ce moment et sans doute, dans peu de jours, le texte de la belle et très juste évocation de la personne et de l’œuvre de Jean Madiran.

À Lourdes, Jeanne Smits et moi avions consacré dès le lendemain un large temps à cette évocation qui fut nécessairement celle de toute une période de l’histoire de notre pays et de l’Église.

Dans le numéro de septembre de Reconquête on lira au moins une partie de mon propos.
Pour l’heure, comme annoncé, en ce mois d’août je ne m’exprimerai ici que très peu. Non pas que je sois en vacances mais au contraire très pris par la rédaction de mes livres en cours et aussi celle de Reconquête et de La Griffe.


Deux bonnes nouvelles pour terminer : l’excellence exceptionnelle de notre université de Lourdes et, d’ores et déjà, les inscriptions nombreuses au déjeuner d’Amitié Française de l’Agrif le 5 octobre.

vendredi 2 août 2013

À Dieu, Jean Madiran !


Animant l’Université du centre Charlier à Lourdes, je n’ai pu, hier au soir, qu’exprimer avec émotion ce que l'hebdomadaire Présent a publié. Ce matin, avec Jeanne Smits, j’ai donné une longue conférence évoquant la personne et l’œuvre de Jean Madiran, et naturellement, nous lui consacrerons nombre de pages dans la revue Reconquête du mois de septembre.

On trouvera ci-après ce qu’a publié Présent, mais sans attendre, je réponds courtement aux questions de Vivien Hoch, chargé de la communication de l’AGRIF. 



***


- Que représentait Jean Madiran pour vous ?

D’abord près d’un demi-siècle de combats communs et de complicité, car il aimait beaucoup employer ce mot. Il fut mon maître dans l’expression et la défense de l’intelligence catholique française au XXème siècle. Car avant, la belle aventure du quotidien Présent, qui continue aujourd’hui avec Jeanne Smits et les autres, il y eu l’œuvre immense de la revue Itineraires, qui constitue toujours un fond irremplacable de culture et de réplique à la désinformationsur l’histoire de l’Église et de la France.

- Dans quelles circonstances l’avez-vous rencontré ?

C’était en 1966, à Toulouse, à l’hôtel du Clocher de Rhodez. J’ai évoqué cela dans notre causerie d’hommage ce matin 1er août à Lourdes, au cours de l’Université d’été du Centre Charlier. Je ne puis ici, dans ce cadre, raconter cette anectode. Simplement dire que ce fut le début d’une grande aventure. 

- Quel héritage laisse-t-il dans le monde de l’Amitié française ?

L’ « Amitié française » était sans doute un des concepts qui lui était le plus cher, et il fut systématiquement dans toutes les journées d’Amitié française que j’organisais dans les années 80-90. Notre propos était de réunir, par-delà les différences, voir les divergences, tous ceux qui ont à cœur de défendre l’âme chrétienne de la France, sa réalité charnelle, un peuple qui ne doit pas périr. 




*** La publication de Présent ***



Lourdes, 31 juillet 2013, 20 heures 

J’ai appris ce soir le décès de Jean Madiran. L’annonce m’en a été faite par Jeanne Smits au moment où nous partions pour les prières de la procession aux flambeaux, avec tous les participants à l’université d’été du Centre Henri et André Charlier. Après Dom Gérard et Albert Gérard, vient ainsi d’être rappelé à Dieu le dernier, ici- bas, des trois parrains du Centre Charlier en 1979. La messe du 1er août sera dite à son intention par l’abbé Christian Gouyaud qui, depuis des années, accompagne nos universités.

Demeuré seul sur les terrasses de la communauté religieuse qui nous accueille, j’entends s’élever les chants de prières à la Sainte Vierge, ceux des nôtres. Et ma priè- re monte pour l’âme et la mémoire de Jean Madiran. Il aura mené jusqu’à son dernier souffle, en sa 94e année, depuis ceux de sa jeunesse de lycéen militant catholique et français, une longue vie de combats pour notre foi et notre patrie. Il avait, pour cela, reçu les dons d’une intelligence magnifique, d’un esprit scintillant, sans cesse en quê- te de la vérité et de sa défense, par la parole certes, mais principalement par la plume. Demain viendra le temps d’évoquer l’écrivain, le penseur, le grand publiciste, le directeur d’Itinéraires et de Présent, le mousquetaire de la plume.

Pour l’heure, ce sont les souvenirs de tout ce que nous avons vécu et fait ensemble dans la ferveur de l’amitié française et de l’esprit de chrétienté qui se bousculent en moi. Avec toute l’équipe militante du Centre Charlier, je partage le deuil de celle de Présent et exprime à Michèle, l’épouse de Jean Madiran, toute ma compassion, dans la conviction que, comme son vieux maître Charles Maurras, il s’est « endormi, entre les bras de l’espérance et de l’amour ».