jeudi 30 novembre 2006

Un syndicalisme pour notre temps

Une bonne nouvelle : Il n’y a en France que 8% de syndiqués et, selon le Figaro, c’est en effet la même proportion de français qui se sentent représentés par les cinq grandes centrales dites, ce qui est un comble, « représentatives ». A vrai dire ces syndicats ne représentent plus que la minorité de blocage de la société française. Ils n’existent plus que parce qu’ils sont financés par une myriade de subventions gouvernementales et autres. Le syndicalisme aujourd’hui est en survie artificielle. On ne connaissait pas pour l’instant de syndicalistes ayant le courage de formuler publiquement ce diagnostic. Le rapport du Conseil Economique et Social voulant en finir avec la loi actuelle sur la représentativité est donc un élément positif.

Ce qui serait bien évidemment souhaitable, c’est la naissance d’un syndicalisme national prenant en compte le fait que l’on ne peut séparer fondamentalement les intérêts catégoriels du bien commun. Cela implique de distinguer la mondialisation qui est un fait, du mondialisme qui est l’idéologie empêchant de combattre les mauvaises conséquences de cette mondialisation. Or ce n’est pas avec l’idéologie mondialiste et cosmopolite que partagent peu ou prou les cinq centrales que seront défendus les salariés français

Les silences de l’Eglise ?

Qu’a dit, que va dire, que ne va pas dire Benoît XVI en Turquie ?
On sait que le pape Pie XII a été durablement diffamé pour son attitude pendant la guerre de 39-40. Tout un courant de révisionnisme historique de mauvaise foi, et plus réellement de désinformation, lui imputa d’avoir trop peu dénoncé l’exterminationnisme nazi. Ce fut au mépris de la réalité des faits et de la reconnaissance pour ses actes exprimée par d’éminentes personnalités juives (Golda Meir, Einstein, le grand rabbin de Rome Eugénio Zolli)
Depuis, Jean-Paul II et Benoît XVI sont allés se recueillir au Auschwitz où mourut aussi Saint Maximilien Kobbe et des dizaines de milliers de chrétiens.

Mais on attend toujours qu’un pape se rende dans un des nombreux « Auschwitz » de l’exterminationisme communiste comme le canal de la mer blanche, Kolyma ou Mazagan.

Certes il ne leur a pas été donné à ce jour de pouvoir se rendre en Russie. L’Ukraine leur est en revanche totalement ouverte où le Parlement a voté la loi de reconnaissance du génocide qui fit dix millions de morts. On vient d’y exhumer un des plus gigantesques charniers de l’histoire contenant, selon une terrible estimation, les restes d’environ trois cent mille victimes.

En Turquie, on ne sait pas exactement ce qu’a dit Benoît XVI au premier ministre turc Tayyip Erdogan sur l’intégration de la Turquie à l’Europe. Il semblerait que ses propos aient été quelque peu instrumentalisés. Un des défauts de ce pape, brillant intellectuel, est peut être de parler trop ou trop peu, comme à Ratisbonne où je pense qu’il aurait pu poser plus explicitement, comme je l’ai écrit précédemment, la question de l’interprétation et de la relativisation du Coran dans son contexte arabe du VII siècle et celle de l’exemplarité de Mahomet tel que décrit dans la Sira.

Quoiqu’il en soit, comme il a par ailleurs prôné la saine laïcité de la distinction des pouvoirs, il ne revient donc pas à l’Eglise catholique de se mêler de la construction européenne et encore moins de l’intégration de la Turquie dans l’Europe, signifiant plutôt la désintégration à terme de l’Europe dans l’immense conglomérat turco-asiate qui va du Bosphore au Turkmenistan.

Mais l’on attend pour le moins de Benoît XVI qu’il se recueille à la mémoire des Arméniens, Grecs et autres Assyro-chaldéens exterminés en 1898 puis, surtout, en 1915 dans l’immense génocide que l’on sait.
Avec raison ce pape invoque le principe de réciprocité.
Pour ce qui est de la repentance, pourtant on ne voit toujours rien venir chez les autres, rien chez les communistes, pas plus chez les juifs pour la participation de beaucoup aux génocides du communisme, pas davantage chez les musulmans pour tant d’horreurs commises au nom du Coran.
On attend toujours de même que la République regrette le génocide vendéen et les crimes de la Révolution.

mardi 28 novembre 2006

Conférence au Centre Charlier

Le Cercle d'Amitié Française et Bernard Antony seraient heureux de vous recevoir pour une soirée de rencontre avec Monsieur Henry de Lesquen qui prononcera une conférence sur le thème "Le discours de Ratisbonne, nouveau départ pour l’Europe et la Chrétienté" le Jeudi 30 novembre 2006 à 19 heures 30 au Centre Charlier (70 Bd Saint Germain, 75005 Paris
(Métro : Maubert Mutualité – RER Ligne C – Bus 24-47-63-86-87).
Monsieur Henry de Lesquen est président du Club de l’Horloge, de la Voix des Français et vice-président de Radio-Courtoisie.

La soirée sera, comme d’habitude, suivie d’un buffet

A propos du voyage du Pape en Turquie...

Les commentaires de France-Inter sur le voyage de Benoît XVI en Turquie présentent un harmonieux mélange de désinformation et d’ignorance. D’une part, on continue à présenter la conférence de Ratisbonne comme portant sur l’islam et provocatrice à son endroit.
Or elle portait principalement sur les rapports de la foi et de la raison. Elle était ensuite invitation au dialogue avec l’islam sur les religions et la violence.

Je ne sais pas quelle traduction du Coran il faut lire pour n’y point trouver d’appels à la violence ? Qu’on lise ne serait-ce que la neuvième sourate.

J’utilise pour ma part aussi bien la traduction de Blachère que celle de D. Masson éditée à la Pléiade et excellemment certifiée par l’université Al Azhar du Caire.

Pour ce qui est des scènes d’extermination et d’égorgement comme celle du massacre des juifs de Médine, il suffit de se reporter aux Hadiths en vente dans toutes les librairies islamiques, notamment à la Sira d’al Boukhari ou à celle Ibm Hishâm..

Mais il y a aussi bien sûr une myriade d’atrocités rapportées dans la Bible. La question est de savoir si ces violences bibliques ou coraniques constituent des modèles ou simplement des récits fort peu édifiants.
Enfin, les musulmans que l’on doit respecter, et dans leurs personnes, dans leur dignité et dans leur foi, acceptent-ils de considérer que les textes du Coran doivent être lus à la lumière du contexte historique et psychologique de l’époque ?

Acceptent-ils comme les chrétiens de ne pas plus ériger en modèle les tueries du Prophète que les exterminations et les empalements « ordonnés » par Yahvé à Moïse ?

On sait en effet dans la psychologie vétéro-testamentaire que tous les actes des conducteurs du peuple hébreu ne pouvaient être que voulus par Dieu.

On présente enfin la Turquie comme « terre d’islam » comme si cela était une donnée immuable, de toute éternité. Or la Turquie a longtemps été majoritairement chrétienne même après les invasions musulmanes.

Les chrétiens y constituaient encore plus du tiers de la population au début du siècle dernier. Ils n’y sont plus en effet que quantité négligeable après les génocides des Arméniens, des Grecs et des Assyro chaldéens.

On peut commander sur ce point la plaquette que j’ai réalisée avec Richard Haddad au prix de 13€ franco de port.

En cette période de l’Avent, à tous les lecteurs de ce blog, chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes, agnostiques et autres, je souhaite le grand vœu de Celui qui est venu pour leur dire la bonne nouvelle de son Incarnation et de sa Résurrection : « Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ».

lundi 27 novembre 2006

Avec l’assassinat de Pierre GEMAYEL, notre Liban encore frappé

Je dis « notre Liban » d’abord parce que depuis vingt ans que nous fréquentons ce pays, nous sommes un certain nombre à Chrétienté-Solidarité à le considérer ainsi.

Ce sentiment s’inscrit dans une continuité séculaire de l’amitié française pour son identité chrétienne.

Dés le 11ème siècle, il accueille en effet en libérateurs les croisés venus soutenir les chrétiens d’Orient encore majoritaires dans les terres où le christianisme à commencé à se répandre. L’Islam y impose en effet l’alternance entre le « jihad » et la « dhimmitude » et avec les Turcs seldjoukides, cette dernière est particulièrement oppressante.

La croisade de Godefroy de Bouillon répond alors à l’appel de Saint Bernard écrivant :

« La chrétienté d’Orient se trouve dans une situation si désespérée que celui de nous qui resterait insensible ne mériterait plus d’être appelé enfant de l’Eglise… »

Après presque deux siècles de présence française, l’islam reprendra le dessus et les catholiques, notamment les maronites paieront souvent très cher au long des siècles leur fidélité à la France.

Aujourd’hui, le Liban demeure le seul pays de l’immense Orient où les chrétiens ne sont pas des sujets « tolérés », des citoyens de deuxième catégorie, sans égalité de droits dans le cadre de la loi islamique, la charia. Bien des libanais musulmans, surtout sunnites, sont aussi, à l’évidence, marqués malgré les guerres, par l’influence des mœurs chrétiennes et attachés à une bonne laïcité du pouvoir, c'est-à-dire la naturelle distinction entre le religieux et le politique.

Lorsque nous sommes rentrés il y a quelques semaines du Liban, Catherine Renout, François Ferrié et moi, avions dit notre inquiétude et l’avons exprimé dans le numéro de Reconquête en cours d’impression.

Les paroles de Solange Gemayel et de Samir Geagea exprimant la crainte d’attentats et de troubles graves nous avaient frappés. Hélas, ils ne se trompaient pas.

En assassinant Pierre Gemayel c’est non seulement tout un symbole mais aussi toute une réalité que l’on a voulu atteindre. Pierre Gemayel était jeune, courageux, énergique, brillant.
Il était un des défenseurs les plus actifs de l’indépendance de son pays contre la main-mise syrienne. Le Patriarche Sfeir qui a célébré ses obsèques, a exprimé cela avec toute sa force de conviction.

Richard Haddad, vice-président de Chrétienté-Solidarité et moi-même avons, dès la nouvelle du meurtre, redit toute notre amitié et exprimé notre sympathie à toute la famille Gémayel. Richard était un grand ami et admirateur de Pierre.

Ce meurtre prend place dans une continuité d’assassinats depuis trente ans de ceux qui s’opposent à la main-mise de Damas, hommes politiques, journalistes, leaders étudiants, sans oublier l’assassinat de nos parachutistes au Drakar, de notre ambassadeur Delamarre, de notre attaché militaire le Colonel Gouttières qui avait été si attentionné pour moi.

La Syrie hélas dispose en effet au Liban de nombreux partisans, de beaucoup plus qu’une cinquième colonne, d’une grande partie de l’ossature du régime avec d’abord le chef de l’Etat et un président de l’Assemblée Nationale, qui lui sont dévoués, une partie de l’armée et surtout des services secrets.

Ceci explique la facilité avec laquelle les hommes de la terreur syrienne peuvent frapper, à peu prés qui ils veulent et presque où ils veulent, sauf au cœur du Mont Liban dans l’indomptable fief maronite de Bcharre.

Les Israëliens eux, dont on a vu cet été la grande ignorance dans laquelle ils étaient de ce qui se passait au Liban et des évolutions de ce pays, n’ont pas, tant s’en faut, les mêmes possibilités d’élimination.
Ils n’ont cessé d’annoncer leur détermination de tuer le chef du Hezbollah, Nasrallah, ils ont à ce jour échoué en ne réussissant qu’à bombarder des immeubles où il n’était pas. Le Mossad n’est peut être plus ce qu’il était.

En revanche, et c’est cela qui est inquiétant, les services secrets syriens sont toujours là et aussi les Iraniens, alliés peut-être mais également concurrents.

Rien ne prouve que Bachar el Assad , le dictateur Syrien, ait ordonné personnellement l’assassinat de Pierre Gemayel, pas plus que Poutine celui du colonel Alexandre Litvinenko. Mais Bachar el Assad est totalement tenu, encadré, par le régime mis en place par son père et ni les hommes ni les méthodes de terreur ne changent.

Il y a hélas dans la droite nationale française pas toujours si « nationale » que cela, des courants liés à l’étranger.

Les uns sont ouvertement inconditionnels de l’Etat d’Israël au mépris de ce que l’injustice faite aux Palestiniens et le non-règlement de la paix en Palestine, ont constitué une des causes essentielles de la tragédie Libanaise et menacent aussi la paix dans le monde. Ils en retirent peut-être quelques avantages.

Les autres, plus discrètement, ont des liens avec les ambassades de Syrie ou d’Iran ou autres encore. On a ainsi observé la complaisance pour ces pays de certains journalistes et de certains politiques mus peut-être plus pour certains, par une hostilité passionnelle contre Israël que par d’autres motivations.

Nous, nous ne sommes influencés ni par les « lobbies » pro-israëliens, ni par les « lobbies » pro-syriens ou pro-iraniens.

Nous, nous sommes pauvres.Nous ne recevons pas d’argent. Nous apportons aux œuvres de nos amis au Liban l’intégralité des dons que l’on nous adresse en réponse à nos appels, aide bien dérisoire par rapport à l’immense richesse du Hezbollah.

Car nous voulons que demeure la liberté de ce Liban aux montagnes surmontées de toutes les croix du sacrifice et de l’espérance de son peuple.

Nous n’oublions surtout pas que pour sa liberté sont morts nos paras parmi lesquels des amis de Chrétienté-Solidarité et sont tombés encore le capitaine Borella et mon ami Stéphane Zanetacci.

Et, politiquement nous voulons simplement la paix et la liberté pour les peuples du Liban, de Palestine et d’Israël selon les solutions très sages qu’a toujours prônées le Vatican.

mardi 21 novembre 2006

Assassinat de Pierre Gémayel à Beyrouth

Bernard Antony et Richard Haddad communiquent:

« Nous apprenons à l’instant l’assassinat de Pierre Gémayel, ministre du gouvernement, fils d’Amine Gémayel, ancien chef de l’Etat libanais.

Nous adressons à celui-ci et à toute la famille Gémayel, une fois de plus frappée parce qu’elle défend l’indépendance et la liberté des Chrétiens, l’expression de notre amitié et de notre sympathie.

Nous espérons que les assassins seront arrêtés et châtiés comme il convient ».

Mémoire des combattants hongrois pour la liberté




50 ans après, la jeunesse d’Europe rend hommage aux patriotes hongrois...

En Novembre 1956, après deux semaines de résistance héroïque au communisme, les patriotes hongrois étaient massacrés. On comptera 25.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés.

50 ans après, la jeunesse patriotique et européenne a souhaité rendre hommage à l’héroïsme du peuple hongrois lors d’un rassemblement prévu le 28 octobre dernier. Initialement autorisé, ce rassemblement a été interdit le jour même par le Préfet de Police de Paris au motif que des militants extrémistes de gauche avaient appelé à contre-manifester et qu’il ne disposait pas d’effectifs suffisants en raison de troubles en banlieue.

En réalité, derrière ce motif fallacieux, la préfecture a voulu interdire la seule commémoration parisienne des martyrs de Budapest, puisque le jour du rassemblement plus de 19 cars et fourgonnettes de Police étaient présents non pour protéger les manifestants mais pour les interpeller !

Ne cédons pas à la terreur stalinienne. Aujourd’hui à Paris nos libertés sont menacées comme elles l’étaient il y a 50 ans à Budapest. L’Etat français qui est incapable d’assurer l’ordre en banlieue interdit les patriotes de manifester à Paris ! Rendons dignement hommage aux enfants de Budapest qui nous ont donné l’exemple de la résistance au totalitarisme pour la Patrie et la Liberté !

Venez nombreux à la Commémoration organisée le jeudi 23 novembre 2006 à 19 heures, Place du Trocadero, à l'appel du collectif "SOUVIENS TOI DE BUDAPEST"

Présent à cette manifestation, j’invite tous mes amis à y participer. B. Antony

lundi 20 novembre 2006

Airbus : l’A 380 a du mal à s’envoler ?

Oui mais ce n’est dû essentiellement ni à une erreur de « marketing », ni à une erreur économique.
C’est dû à une erreur politique ! On viole en ce domaine aussi quelques lois très éprouvées de l’efficacité humaine. Elles s’appellent « unité d’action » et « unité de lieu ». Allez donc chercher la différence avec Boeing ! Nous en reparlerons.

Marine Le Pen : changement de génération ?

Hier au soir, à l’émission de Christine Ockrent, Marine a émis très sérieusement l’observation que les Français aspiraient à un changement de génération.
On lui a demandé si c’était une critique contre son père. Elle a répondu que c’était un constat. Ah bon !

Pour ma part je ne sais trop à quoi aspirent les Français. Leurs aspirations me paraissent hélas fort confuses et contradictoires.
Moi, je voudrais qu’ils aspirent plutôt à un changement de politique. Si Le Pen incarne comme jadis cette volonté de changement qu’importe son âge !
N’est-ce pas Benoît XVI qui, à l’âge de Le Pen , conduit le véritable changement dont l’Eglise a besoin ? Mais il le fonde sur un Credo et des idées claires.
J’ai quelquefois craint que Jean-Marie ne se laisse influencer en vue d’une illusoire séduction des jeunes générations et ne brouille ainsi son message.
Ne m’avait-il pas adressé par le canal de « Libération », avec le superbe culot qui est quelquefois le sien, que je devais savoir céder la place aux jeunes ?
Ayant presque dix-sept ans de moins que lui, je m’étais demandé si, sous quelque influence, ce n’était pas nos idées qu’il commençait à trouver dépassées ?
Je pense pourtant adhérer à des valeurs qui ont l’éternelle jeunesse de la vérité, celles de la culture de vie et de l’utilisation en politique des lois de vie (ou de mort) des sociétés.
Elles s’ordonnent autour de quelques mots chers aussi bien au roi Dagobert, qu’au grand rabbin Kaplan : Dieu-Travail-Famille-Patrie.
Il s’agit certes ensuite de bien savoir les présenter, les adapter aux réalités. Il vaut mieux, bien sûr ensuite, j’en conviens Marine, l’énergie de la jeunesse pour mieux les promouvoir.
On n’a jamais fait mieux que Jeanne d’Arc. Mais il n’y a qu’une Jeanne comme celle-là dans l’histoire : Sainte Jehanne priez pour nous ! comme chantait si bien notre ami Pierre Dudan.

Villepin « garde-chasse » de Le Pen !

Le ci-devant Dominique Galouzeau de Villepin accuse Sarkozy de chasser sur les terres de Le Pen. C’est que chez les aristos, même républicains, comtes ou vicomtes, on ne plaisante pas avec le braconnage ! Le premier ministre se fait donc un devoir de dénoncer les infractions aux droits de propriété et de la chasse, même si elles lèsent Le Pen . Cétipabo ? comme dirait le rappeur.

Un titre dans la presse : « Une jeune Tunisienne tondue pour avoir fréquenté un Français ».

Selon nos informations, ce que l’on n’a pas dit, c’est que les agresseurs, qui ne sont pas des coupeurs de cheveux en quatre, mais de sales voyous, évoqueraient pour leur défense, l’exemple de la Libération où l’on tondait, avant de les lyncher, les malheureuses qui avaient eu quelques tendresses pour de séduisants guerriers germaniques.
Les auteurs des sévices ne furent pas en effet à l’époque condamnés.

vendredi 17 novembre 2006

SEGOLENE, LA MANTE RELIGIEUSE

Certains amis aimeraient que je m’exprime un peu plus sur les débats politiciens, sur la conjoncture électorale…
Je ne m’en désintéresse pas. Simplement, je les mets à leur place, rien qu’à leur place, sachant combien ils prêtent à bavardages inutiles.

Naturellement je prendrai mes responsabilités lorsque je le jugerai bon, et de la manière qui me paraîtra opportune, quant au scrutin présidentiel.

Je suis un combattant politique mais je n’aime pas jouer les « politologues ». Je trouve souvent ridicules ceux qui se parent de ce titre d’ailleurs récent, très « sciences-po », et qui avec une prétentieuse suffisance émettent sur l’actualité politicienne des lieux-communs de café du commerce empaquetés dans leur jargon initiatique.

Cela dit j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt la progression de Ségolène dans la conquête de l’adhésion socialiste. Je n’épuiserai pas ce jour mes réflexions sur le phénomène. Ce n’est pas sur le terrain des idées qu’elle l’a emporté. Sur ce plan, même si on a médiatiquement mis en avant quelques accrocs véniels de la donzelle à la vulgate socialiste, elle est d’un affligeant conformisme par rapport aux valeurs et anti-valeurs de notre temps. Au passage, ce n’est pas en étant pour l’I.V.G, le P.A.C.S et tutti quanti, que l’on se démarquera d’elle le cas échéant.

Mais Ségolène a séduit en ce que, par son image, elle rompait avec la grisaille du P.S. Même chez les socialistes, surtout dans les éléments populaires, on l’a souvent vu, il y a des désirs de princesse.

Je suis persuadé que son nom a beaucoup joué en sa faveur d’autant plus qu’il y a belle lurette que dans ce qui fut le royaume de France il n’y a plus eu de prétendant royal qui vaille ou qui du moins s’affirme.
Si elle s’était appelée Mimi Strauss-Khan ou Sarah Hollande ou encore Paulette Jospin, je ne suis pas sûr qu’elle aurait autant fait rêver les chaumières populaires.

Mais Ségolène, cela fleure bon l’aubépine en fleur le long des chemins du château le Dimanche, c’est la comtesse de Ségur. Elle est Royal, souvent de blanc vêtue, comme ingénue et candide, belle, reconnaissons le, et fine de mouvements, sans vulgarité, pas hommasse comme Bachelot ou harangère comme Boutin.

Jean-Marie Le Pen à qui il arrive de se tromper avait pronostiqué que, comme en 2002, Jospin serait à nouveau en piste. C’était en effet la logique du PS, le PS des apparatchiks et des idéologues. Mais le souffle Royal les a obligés à suivre leur base qui lit davantage les semaines mondaines des magazines « people » que les cahiers du marxisme. L’éducation des masses à la dialectique c’est bien, mais une fée de temps à autre ça fait quand même du bien !

Ségolène joue ainsi naturellement dans le regrettable registre de la tradition au service de la subversion. Semblable d’apparence à la pure Suzanne de la Bible elle a donc écrasé les libidineux vieillards, Strauss-Khan au regard chafouin et Fabius à l’œil oblique. Le plus globuleux du trio, au nez et à la rouge langue avide du grand méchant loup, malgré tout pas si bête, avait compris qu’il valait mieux se retirer puisqu’il ne pourrait croquer cette enfant.
C’est que la blanche Ségolène est en fait une redoutable mante religieuse aussi délicate que tueuse.

A l’extrême gauche, je ne vois guère Marie-Georges et Arlette lui faire beaucoup d’ombrage. Elles peuvent toujours je crois aller politiquement se rhabiller (mais surtout pas se déshabiller !). Elles n’auront pour elles que les mégères jalouses. Je ne vois pas non plus M.A.M, la mère-fouettard, rivaliser avec elle. Sauf auprès de la gent masculine masochiste.

Le ouistiti Sarkozy aura beaucoup de mal, surtout si Jacques Chirac, poussé par la sorcière Bernadette, s’adonne encore une fois aux délices de l’esthétique de la trahison qui est la seule constante de sa vie.

Bayrou, le gros cheval de labour, franc comme un âne qui recule, traître comme une jument démocrate-chrétienne aura bien du mal à galoper longtemps derrière cette gazelle.

Reste Jean-Marie, le bison futé aux coups de cornes toujours redoutables, capable encore de belles charges et d’écarts inattendus. Ce serait plaisante chose qu’un duel entre à gauche l’aristocratique Royal et à droite le tribun de la Plèbe. Mais nous n’en sommes pas encore là et l’on se brise souvent les chevilles sur les champs de course de la politique.

jeudi 16 novembre 2006

Quelques uns de mes ouvrages

Quelques uns de mes ouvrages disponibles disponibles franco de port sur commande au Centre Charlier, 70 Bd Saint-Germain, 75005 Paris - Tel: 01-40-51-74-07 / Fax: 01-40-46-96-47

« L’Islam sans complaisance » (29 €)

« Dictionnaire de la Réplique » (42 €)

« Chants de France et de Chrétienté » (38 €)

« Devoir de réponse à Marine Le Pen et Ph. De Villiers » (18 €)

« Le génocide des Chrétiens d’Orient » (12 €)

« Abécédaire politique et social » (10 €)

mercredi 15 novembre 2006

Tranche d'actualité

J’observais hier la connivence Sarkozy – Bouteflika. Mais les photos publiées dans la presse de ce jour manifestent ce que l’on n’aurait jamais imaginé : cela tourne à l’idylle ! La main de Nicolas ne quitte jamais l’épaule d’Abdelaziz. Leurs sourires énamourés sont tels que Cécilia pourrait s’en inquiéter.

Abdelaziz Bouteflika envisage dit-on d’introduire dans la législation algérienne une transposition de notre PACS, le Pacte Algérien Coraniquement Souhaitable.

Le couple Chirac en revanche va bien. Aussi Bernadette serait bien marrie si son grand Jacques quittait l’Elysée ! C’est donc parti pour une nouvelle candidature. Je puis même révéler que dans un projet très réfléchi, Bernadette se verrait bien Premier Ministre. Du jamais vu ? Certes, mais en Pologne il y a bien des frères jumeaux aux mêmes postes et ça ne s’était jamais vu non plus.

Moins ironiquement, je considère des nouvelles ayant trait à la façon dont l’Iran pourrait jouer sa carte libanaise. Elles corroborent hélas mes analyses exprimées dans Reconquête du mois de septembre et celles que je développe dans le numéro à paraître ce mois ci.

C’est le danger de l’irakisation du Liban que je craignais qui se profile. Puisse le pire n’être pas sûr ! Cela n’empêche pas hélas nos gouvernants irresponsables de laisser mettre en place tous les ingrédients de la libanisation de la France.

NB: Aux visiteurs de plus en plus nombreux de mon blog qui ne connaîtraient pas Reconquête, je propose l’envoi de trois numéros dont les deux derniers, pour le prix, franco de port, de dix euros. Chèque (ou timbres) à envoyer à Reconquête 70 Bld Saint Germain 75005 Paris

mardi 14 novembre 2006

Pour Sarkozy, l'immigration chosie...c'est l'Algerie!


On a maintenant une idée de ce que Nicolas Sarkozy entendait par immigration choisie. L’immigration choisie, c’est en effet l’Algérie !

Plus besoin désormais de visas pour les ressortissants de Mr Bouteflika. Celui qui est bien content, c’est M. le Recteur de la Mosquée de Paris, Si Hamza Boubakeur.

Car sa mosquée et celles qui lui sont rattachées sont, en effet, d’obédience algérienne et, plus il y a de fidèles algériens, plus le poids de Sidi Hamza dans le Conseil Français du Culte Musulman augmente.

Mais que ceux que choquerait la préférence algérienne de Mr Nicolas Sarkozy se rassurent. On peut lui faire confiance car il n’est pas pour l’exclusion Nicolas ! Sauf de ceux qui voulaient manifester pour commémorer le soulèvement libérateur de la Hongrie en 1956. Là, il a plutôt choisi l’inclusion : au poste de police, histoire - scrogneugneu - de montrer qu’il n’était pas plus indulgent pour les provocateurs qui voulaient honorer l’héroïsme de la Hongrie que pour les imitateurs qui allument les incendies.

Mais autrement, soyez en sûrs, Nicolas ne sera pas non plus méchant homme avec les autres pays. Car il a encore beaucoup de voyages à effectuer et beaucoup de satisfactions à dispenser.

Aussi de Marseille à Tourcoing, on sera heureux de pouvoir accueillir les cousins de Tunisie, du Maroc et du Mali. Pour le tourisme, bien sûr, histoire de vérifier combien on est si mal et si maltraité en France alors que la prospérité et la sécurité règnent en Afrique et en Asie décolonisées.

A propos de la colonisation, Mr Sarkozy n’a pas trop voulu attaquer les hommes (les Pieds Noirs votent) mais les institutions.

Il lui faudra donc faire un petit effort de repentance pour satisfaire totalement Mr Bouteflika.

Pour l’y aider, voici ce que nous proposons :

La reconnaissance explicite de tous les bienfaits qu’apportait la colonisation turque de l’Algérie et les repentances suivantes :

- d’avoir interrompu les pratiques de la « course » barbaresque en Méditerranée alors que l’activité de ces corsaires relevaient d’une double fonction, écologique car évitant la surpopulation des côtes, et de régulation commerciale.
Par ailleurs, ces corsaires n’auraient-ils pas été de futurs champions du Vendée-Globe ?

- d’avoir diminué la puissance ottomane et causé les difficultés de l’intégration de la Turquie dans l’Europe alors qu’il eût été si facile de reprendre le mouvement d’intégration de l’Europe dans la Turquie hélas interrompu par les accès de fanatisme chrétien de saint Pie V, de rois de Pologne et autres paysans de Hongrie et de Moldavie.

- d’avoir interrompu l’achèvement de l’intégration des Kabyles dans l’arabité au profit d’un maintien identitaire suranné.

- d’avoir forcé les Juifs à accepter la citoyenneté française alors que, selon Messieurs Hanin et Macias eux-mêmes, les fils d’Israël vivaient dans l’idyllique dhimmitude de la protection coranique parmi les enfants d’Ismaël.

- d’avoir causé un désastre écologique en asséchant les marais de la Mitidja, déséquilibré la démographie en éradiquant les maladies.

- d’avoir interdit les splendeurs des harems aux délices si vantés dans le livre de Madame Isabelle Saïah Baudis.


Bien sûr, cette énumération n’est pas exhaustive et pourra être complétée par des historiens de l’amitié entre les peuples.

Incendie de l'eglise de la Duchère

Le saccage et l’incendie de l’église de La Duchère à Lyon est le dernier épisode en date d’une violence anti-catholique dont les actes se multiplient, et dont les motivations peuvent être reliées au climat d’hostilité entretenu contre l’Eglise catholique.

Celle-ci a posé justement, en effet, les grandes questions qui doivent présider aux relations avec les autres religions : liberté de conversion réciproque, liberté de culte, refus de la violence, liberté de débat historique, bien sûr dans le respect des personnes mais dans la liberté de la vérité.

L’AGRIF, bien entendu, se portera partie civile dans cette affaire.

jeudi 9 novembre 2006

Communiqué suite au procès de Bruno Gollnisch

Interrogé sur mon précédent communiqué sur les rapports de la vérité, de la liberté et de la police de la pensée, je tiens explicitement à préciser ce qui suit.

J’ai toujours été pour ma part un « affirmationniste » de l’exterminationnisme nazi .
J’ai toujours eu une égale répugnance à l’égard des horreurs du nazisme et de celle du communisme même si ce dernier a quantitativement exterminé beaucoup plus au long d’un siècle. Mais la comptabilité macabre n’enlève rien au fait qu’il s’est agi du même mépris de la dignité humaine que ce soit au nom de la race, au nom de la classe ou de la haine anti-juive ou anti-chrétienne.

J’ai toujours mis la réalité du génocide nazi perpétré contre les juifs au rang des grandes abominations de l’humanité. Mais j’ai toujours dit mon indignation à l’égard de ceux qui n’entendaient dénoncer ou ne se souvenir que de cette dernière. Rien qu’au vingtième siècle, dans la monstruosité communiste s’élèvent comme des pics d’horreur, les génocides des Ukrainiens, des Cambodgiens, et aujourd’hui encore des Tibétains et des peuples Mong des
Hauts- Plateaux indochinois en voie d’anéantissement total.

J’ai œuvré efficacement en tant que président de l’Agrif pour la reconnaissance du génocide arménien commencé par le sultan Abdul Hamid II et parachevé par les Jeunes-Turcs. Je
n’oublie pas non plus, les immenses génocides autrefois des conquérants musulmans de l’Inde.

Plus prés de nous, en France, il faut faire mémoire du génocide vendéen perpétré par la Révolution dite française et de celle des harkis par les tortionnaires de FLN algérien. N’oublions pas non plus le génocide que constitue l’avortement de millions d’enfants, tristesse de notre époque.

J’ai toujours cru à la réalité des chambres à gaz. Comme le rappelle Soljénitsyne, dans son livre « Deux Siècles ensemble », les chambres à gaz ambulantes, les fameuse douchegoubki furent inventées par le NKVD soviétique en 1937. L’inventeur en fut le juif stalinien Isaï Davidovitch Berg , chef du NKVD de la région de Moscou.

Quelles que soient les raisons de leur engagement, la vérité est que beaucoup de Juifs s’engagèrent dans les révolutions bolchéviques . Nul historien ne peut occulter cela à moins de faire preuve d’un affligeant négationnisme.

De même que les Juifs ont souvent demandé aux chrétiens de se repentir de l’anti-judaïsme ancien qui aurait préparé l’antisémitisme moderne, il est légitime de demander aux Juifs de se repentir de la même façon pour la participation d’une partie importante de leur peuple au terrorisme bolchevique.

Bien sur, les fautes du passé ne furent pas plus le fait de l’ensemble des juifs que de l’ensemble des chrétiens. Il faut saluer l’œuvre immense des historiens juifs Annie Kriegel, Hannah Arendt, Robert Aron, qui avec Soljenitsyne, ont œuvré pour dégager l’histoire des fanatismes manichéens.

Souhaitons que les intellectuels musulmans rejoignent ce grand courant de recherche et de réflexion sans complaisance sur le passé qui peut heureusement influer sur la paix à notre époque.


N .B : Je n’autorise que la reproduction intégrale du texte ci-dessus.

mercredi 8 novembre 2006

Liberté & Vérité

Heureusement que nous ne sommes plus dans ces périodes obscurantistes où n’existait pas la liberté de croire ou de ne pas croire, de douter ou de ne pas douter, dans ces périodes où les polices de la pensée imposaient une vérité officielle en histoire, traquaient les sceptiques, où l’on préférait persécuter que réfuter, au risque d’ailleurs de provoquer dans les « fors internes » des sentiments contraires à l’adhésion imposée à une vérité, fut-elle juste.

Aux époques où il était interdit de nier Dieu, je crois que j’aurais été athée. Je crois que la vérité rend libre mais je crois aussi qu’il n’y a en matière intellectuelle de vérité sans liberté.

Heureusement que nous ne sommes plus à une époque où les tribunaux collaboraient avec l’université pour imposer des tabous.

Alors Vive la liberté !

lundi 6 novembre 2006

Evêque, « qu’as-tu fait de ton frère ? »

La conférence épiscopale des évêques de France a placé en exergue des ses travaux la question rapportée par la Bible que Yahvé pose à Caïn qui vient de tuer Abel (Genèse 4/11).
Comme l’a commenté justement dans Présent Jacques Trémolet de Villers, on éprouve un certain malaise devant cette instrumentalisation de la parole de Dieu. Contrairement à la Bible, on ne sait pas en effet précisément à qui s’adresse la question. C’est devenu d’ailleurs un trait commun du langage ecclésial contemporain que de poser des questions sans que l’on sache exactement à qui elle s’adresse et sans esquisser de réponse.

Peut être les évêques voient-ils en tous leurs contemporains des émules de Caïn ?
En fait, s’attribuant les palmes du courage, ils se complaisent dans ces questions sans risque par lesquelles ils sont censés « interpeller » alors qu’elles sont d’une absolue vacuité ne désignant rien ni personne, ne suscitant qu’indifférence.
On attend par exemple toujours en vain qu’ils désignent concrètement les Caïns qui ont permis ou accompli le meurtre de tant de petits Abels dans le sein de leurs mères. Un seul d’entre eux, à notre connaissance,Mgr Centène, évêque de Vannes, a eu récemment le courage public de rappeler comme Antigone à Créon, qu’il y a une loi morale au-dessus des lois des hommes. Si les lois des hommes ne se conforment pas à celle de Dieu il n’y a plus alors que la violence du tyran même si celui-ci s’appelle « opinion ».

D’après ce que nous avons lu dans les compte-rendus médiatiques des travaux de la conférence épiscopale il semblerait que les évêques ne se soient pas adressée la question à eux-mêmes. Sans doute se pensent-ils exclus par nature de toute possible caïnisation !
Ce n’est pas notre avis. A l’épiscopat français dans sa continuité, dans sa quasi parfaite unanimité, dans sa conformité, depuis des décades, à cet épiscopat que nous allons donc appeler « Evêque de France » nous retournons ainsi la question de Yahvé à Caïn.
  • Evêque de France, qu’as-tu dit, qu’as-tu fait lorsque tes frères français d’Algérie furent massacrés, enlevés, torturés par milliers, tes frères harkis au nombre de deux cents mille, selon les cas, égorgés, dépecés ou enterrés vivants , ébouillantés ?
La vérité c’est que tu n’as rien dit, rien fait
  • Evêque de France, qu’as-tu dit, qu’as-tu fait depuis Vatican II devant le communisme horizon indépassable de l’esclavagisme moderne, avec ses goulags et ses laogaïs et les immenses exterminations

    La vérité c’est que tu n’as rien dit, rien fait
  • Qu’as-tu dit, qu’as-tu fait lorsque un génocide dans des sommets encore d’une indicible cruauté, semblable à celle qui fit le martyre de l’Arménie, a anéanti le tiers de tes frères cambodgiens ?

    Rien, toujours rien
  • Qu’as-tu dit, qu’as-tu fait alors que des milliers de tes frères chrétiens du Liban furent eux aussi atrocement massacrés dans le chouf ou comme à Damour livrés au pire dans une hallucinante hystérie de viols et de tueries dans les pires tourments ?
  • Evêque de France, qu’as-tu dit, qu’as-tu réellement fait comme Jean-Paul II et Benoit XVI pour t’opposer vraiment à la culture de mort, pour refuser les lois infanticides, pour aider, accueillir au moins, fraternellement, les militants pro-vie ?
  • Qu’as-tu fait pour tant de petits Abels – il n’y a pas de Caïn chez les bébés – broyés dans le ventre de leurs mères égarées ?

    Le plus souvent, rien . Ou si peu.
  • Qu’as-tu dit, qu’as-tu fait pour laisser libre dans notre Eglise la perpétuation du rite le plus universel du Sacrifice de la messe, pour que l’on ne prive pas nos peuples de la splendeur des liturgies grégoriennes comme doivent d’ailleurs être transmises les liturgies grecques, syriaque, slavones,coptes ou arméniennes …

    Le plus souvent tu t’y es opposé, facilitant souvent en revanche tant de divagations ou pire encore, étrangement silencieux après trop de profanations.
  • Qu’as-tu fait évêque, devant les abominables caricatures, dans la presse du veau d’or, du Christ en croix ?

    Absolument rien.
  • Evêque enfin, tu ne cesses de demander, sans battre ta propre coulpe, les repentances sans fin de notre Eglise, de notre Patrie, de notre civilisation.

    Le temps ne serait-il pas venu de te poser enfin la question de ta propre repentance pour tout ce que tu as fait dans tant de collaborations implicites ou explicites avec les barbaries de notre temps et plus encore pour tout ce que tu n’as pas fait pour tes frères en détresse ?

Sondages: publicité et illusion

Le premier intérêt des sondages est de faire de la publicité pour les journaux qui les ont commandés et vont les publier. On annonce ainsi sur les radios le sondage du lendemain à paraître dans le Figaro, le Point ou l’Express.

Le second est de faire souvent plaisir aux partisans qui en toute bonne foi confondent « côte de popularité » et « intention de vote ».

Ainsi à la question posée à un échantillon de Français pour savoir s’ils souhaitent voir jouer un rôle important aux personnalités politiques, ils répondent oui à 55% pour Royal, à 50% pour Sarkozy, à 36% pour Bayrou, 42 pour Kouchner, 33 pour Delanoë, 34 pour Michèle Alliot -Marie, 17 pour Debré et Le Pen, 15 pour Villiers et 21 pour Laguillier.

Cela ne veut évidemment pas dire que Bayrou aura 36% des voix et Laguiller 21 à l’élection présidentielle ou Villiers 15.

Certains pourtant commettent cette confusion et s’efforcent de remonter ainsi le moral des troupes. Il y aura forcément pour beaucoup des lendemains qui déchantent.

Parlons "valeurs"

Le mondialisme est une idéologie. La mondialisation est un fait. Elle a ses cotés positifs. Ses abus, ses excès, ses dangers ne peuvent être contre-balancés que par l’application de principes contraires à ceux du mondialisme qui ne font qu’aggraver le mal en coupant toujours plus les hommes de leurs racines, du fait naturel d’être maîtres chez eux.

Le mondialisme n’a pas pour but d’harmoniser les nations. Il les broye.
Son idéologie se confond ainsi avec celle du soi-disant antiracisme qui nie les légitimes préférences nationales, culturelles, religieuses et même l’ordre naturel de la complémentarité des sexes et de la famille.

Ainsi, la défense de nos racines et de nos valeurs ne relève-t-elle pas d’un conservatisme archaïque.
Bien au contraire, face à l’uniformisation planétaire qui menace, seule une claire conscience d’appartenance peut-elle empêcher l’angoisse de l’homme moderne de n’être plus que fourmi dans une gigantesque fourmilière. « Le monde moderne, c’est la multiplication des seuls » a bellement dit Paul Valéry.

Le travail, la famille, la patrie ne sont pas des valeurs à rejeter parce qu’elles furent celles de la devise de l’Etat Français du Maréchal Pétain.
Notre ami l’historien François-Georges Dreyfus a magistralement rappelé qu’elles étaient celles de presque tous les Français avant 1940, de gauche ou de droite, gaullistes comme pétainistes, celle du dreyfusard Péguy comme celles de l’anti-dreyfusard Maurras.

Elles sont celles des Israëliens comme celles des Japonais. Elles sont chez nous éclairées par le christianisme qui en évite l’absolutisation, en donne une saine doctrine.
Notre patrie bien sûr, c’est la France mais aussi pour beaucoup d’abord un terroir. C’est sur la destinée française que nous pouvons encore, que nous devons bien sûr peser.

Mais au-delà nous sentons bien combien notre patrie s’appelle aussi Europe puisque nous éprouvons combien nous sommes les fils d’Athènes et de Rome, combien nous sommes encore chez nous à Saint Jacques de Compostelle, à Vienne, à Varsovie.
Au-delà encore notre patrie s’appelle la chrétienté. Héritiers d’Athènes et de Rome nous le sommes également de Jérusalem. Notre civilisation n’est pas autre chose que celle de la croix du Christ donnant la signification de la vie et de la mort.

Nous devons donc certes tenir aux principes de l’indépendance, de la souveraineté de la patrie auxquelles il faut pouvoir toujours se référer. Pour autant le « souverainisme » n’est pas notre idéologie. Nous ne sommes d’ailleurs pas des idéologues.

Il faut certes comme nous en avons jadis lancé le slogan par cette revue, « sortir de cette Europe là . » Mais cela signifie bien que nous voulons d’une autre Europe ; une Europe unie en profondeur par une multiplicité de pactes, d’alliances, d’initiatives et surtout par sa civilisation chrétienne.

La charte fondamentale des valeurs européennes existe. Elle n’est pas celle de la constitution heureusement rejetée par le référendum du 29 mai 2005. Celle-ci n’était que la négation des véritables valeurs.
Elle est celle du Décalogue auquel l’Evangile du Christ a apporté toute sa lumière.

Un souverainisme révolutionnaire proclamant qu’il n’y a pas de loi morale au-dessus de la loi civile, un souverainisme de type jacobin protecteur des lois de culture de mort que défend, entre autres, Monsieur Dupont-Aignan, n’est pas ce que nous professons.
S’il n’y a pas de loi morale reconnue par tous, la démocratie n’est plus que dictature des opinions majoritaires du moment, celui de l’arbitraire, du bon plaisir citoyen. Elle n’est en définitive que l’expression de la loi du plus fort.

Voilà pourquoi, l’affirmation par les candidats d’une franche volonté de revenir sur la législation de culture de mort initiée par la loi Giscard-Chirac-Veil est un critère fondamental de choix de vote au moment des élections. S’ils pensent que le projet de loi proposé par le Centre Charlier n’est pas immédiatement applicable, qu’au moins ils définissent les étapes d’une politique de retour à une culture de vie.
Celle-ci doit commencer pour le moins à affirmer, à enseigner, à propager que l’avortement est un meurtre, que le respect de la vie innocente est une valeur absolue et à mettre simultanément en place toutes les incitations à respecter la vie et toutes les mesures possibles pour dissuader d’un acte de mort.

samedi 4 novembre 2006

Rosa, Rosa, Rosam...rossé!

Interrogé ce samedi à 19 heures sur France 3 à propos du rétablissement de la liberté pour la messe traditionnelle, un évêque hostile - que je n'ai pas identifié, a voulu faire le malin en affirmant, goguenard et condescendant, qu'il le parlait bien, lui aussi, le latin!
Voulant en donner la preuve, on l'a entendu proférer tel un cancre vaniteux: "Linguam latinam loqui!" Au lieu de : "Linguam latinam loquor"
...Quod erat demonstrandum! (CQFD) ...O tempora, o mores!

vendredi 3 novembre 2006

De retour du Liban

Avec deux de mes amis, je rentre du Liban où nous avons apporté l’aide de Chrétienté-Solidarité, modeste mais bienvenue, à différentes institutions catholiques de secours au plus déshérités .

J’y ai aussi notamment rencontré Samir GEAGEA, Solange GEMAYEL, Fares SOUAID, et d’autres personnalités du bloc du 14 mars luttant contre l’emprise Syrienne et Iranienne et sous la menace d’assassinats selon l’horrible continuité que l’on sait.

Mes amis libanais ont obtenu pour moi du général SLEIMAN, chef de l’armée libanaise, l’autorisation de visiter les zones du sud fermées aux étrangers. Bénéficiant d’une escorte de protection, nous avons pu longer la frontière avec Israël de Naquoura jusqu’à Marjayoun.

Comme à Beyrouth, à Saïda et à Tyr, nous avons pu constater, notamment à Bent Jbeil et à Yaroun les destructions inéluctables de la guerre.

Ce qui déshonore l’armée israélienne, c’est l’utilisation perverse et massive des bombes à « sous-munitions », dont chacune sème des centaines de charges explosives.

Selon les sources sûres émanant de la Finul, deux à trois cent mille de ces pièges ont été ainsi dispersés un peu partout et il n’est pas de jour où deux ou trois personnes ne soient tuées ou grièvement blessées, essentiellement des enfants qui jouent ou des travailleurs agricoles.

J’ai toujours été un partisan de la paix et de la sécurité d’Israël à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.

Je comprends l’inquiétude qui s’y faisait jour devant la menace immédiate que représentait l’armée du Hezbollah tout au long de sa frontière mais rien ne justifiait pareilles armes essentiellement destructrices de vies innocentes et amplificatrices de la haine.

Aucune paix, aucune sécurité ne seront assurées à Israël tant que prévaudra pour la Palestine une politique de murs et de confettis de territoire, aussi inéluctablement vouée à l’échec que celle jadis de l’Afrique du Sud avec l’apartheid et ses « bantoustans ».

J’ai sans cesse formulé cela pendant mes mandatures au Parlement Européen,

Je crois pouvoir affirmer que sur ce point Marine LE PEN n’avait pas à priori des positions bien différentes des miennes.
Ayant par rapport à elle sur d’autres plans les divergences exprimées dans mon livre « Devoir de réponse », je n’en suis que plus à l’aise pour exprimer mon indignation après l’intolérable et stupide attitude du gouvernement israélien refusant sa présence dans la délégation du Parlement Européen qui a d’ailleurs bien réagi. Le gouvernement de Mr OLMERT a injurié la représentation démocratique française et européenne.

Lorsque l’on sait comme moi la teneur de l’idéologie de l’extrême droite israélienne qui participe au gouvernement, et au-delà même, de celle de la droite et de maints courants du sionisme inspirés par Jabotinsky , Ackimeïr ou Gordon, il faut vraiment beaucoup de culot pour s’indigner du prétendu racisme de Marine LE PEN qui n’a pas ce défaut.

C’est une nouvelle illustration de la fable de la paille que l’on cherche dans l’œil du visiteur sans ce soucier de la poutre que l’on a dans le sien. En Israël comme en France, l’antiracisme est il est vrai à géométrie très variable et son instrumentalisation sert évidemment à des fins politiciennes inter-nationales….